Seule dans ma tente, le visage en sueur, mon esprit était torturé par la houle des souvenirs du crash. J’avais tous perdu ce fameux jour, mon sourire, ma joie, mon mari .Mon cœur était lanciné de coups de poignards face à ces remémorations .Une goutte perla le long de mon visage au même instant et je me levais instantanément. Ouvrant la fermeture éclair de l’entrée de mon logement, je me glissais à l’extérieur tout en essuyant ma larme.

Le soleil tapait et la température ne devait pas être loin de 35°.Certains rescapés se baignaient dans l’océan pendant que d’autres s’aspergeaient le visage d’eau. Je me faufilais discrètement entre les arbres afin que personne ne vienne m’interpeller. La foret luxuriante m’ouvra grand ses bras et je respirais un grand bol d’air .Je voulais me changer les idées et une ballade me semblait être la bonne solution pour m’évader un peu .Les feuilles se stockaient en un grand amas sur les branches où se posaient des oiseaux de différentes couleurs sifflant et chantant des harmonieuses mélodies. Seul mon instinct me guidait face à cet environnement sauvage.

Mes yeux cherchaient la moindre denrée à se mettre sous les dents. La récolte en ce moment n’était pas très bonne et la faim creusait l’estomac de la plupart des personnes sur cet île, moi-même je ressentais le manque de nourriture .Quand enfin, je découvris un buisson rempli de baies, je m’accroupissais et commençai à les extraire une par une puis je mis mon butin dans ma poche avant de repartir .Après de longues heures de marche, je me décidai à rentrer au campement mais après quelques minutes, du mouvement retentit à ma droite. Curieuse, j’arpentai avec discrétion jusqu’à la source de ce bruit et je découvris avec horreur, un homme attaché à un arbre avec de multiples blessures .Son sang coulait sur sa peau blanche meurtrie, il était coupé à plusieurs endroits au niveau de l’abdominaux, du ventre. Paniquée, pendant quelques secondes, j’étais paralysée .ET enfin je me rappelai de ce visage qui ne m’était pas inconnu .Oui j’avais déjà croisé cette personne, il y a très longtemps. Je l’avais vu au cimetière où repose ma mère, il était accroupi à côté d’une tombe, je l’avais regardé avec attention, il semblait si seul tout comme moi.

Sortant de mes pensées attivement quand celui-ci se mit à crier « Détache moi », je m’activais et me mit derrière lui à desserrer ses liens mais des bruits de pas retentirent et la voix d’un homme brisa le silence. Regardant une dernière fois, le jeune homme attaché, je m’excusais puis je m’enfuyais dans des plantes hautes pour me cacher. Un frisson me parcouru lorsque je vus enfin l’agresseur .Celui prit la parole

Alors comme sa tu cries à l’aide ? Tu veux que je te fasse taire ? C’est ça !

Devant le regard fuyant du blond, l’hostile se mit à chercher dans les alentours.

A moins que tu ne sois pas tous seul ?

m*rde, m*rde, m*rde…Mon cœur est pris de vitesse et les battements de celui-ci est rythmé par l’adrénaline .Avec discrétion, je me glisse sur le côté afin de me rapprocher de la victime mais mon pied tomba malencontreusement sur une branche d’arbre qui se brisa en deux .L’hostile se retourna vers ma direction et s’avança petit à petit. Effrayée, je cherchais tout autour de moi, un moyen d’attaque ,et ma vue se stoppa sur un gros bout de bois assez lourd .De toutes mes forces ,je le tire et le soulève .Mon assaillant se trouvait juste en face de moi et il ne me voyait pas apparemment .Avec vitesse ,je me levais puis je donnais un grand coup avec ma branche sur la tête de l’homme qui s’écroula instantanément .Je courais enfin vers l’arbre où se trouvait le blond et détacha ses liens une fois pour toute.