L’acquisition de mon nouvel appartement fait, je me décidais à ne pas me mettre dans le déballage de carton. J’aimais bien décorer, ça me plaisait réellement, ça me faisait une occupation dans ma vie qui était loin d’être fameuse. Entre le désespoir qui me prenais parfois, mes envies meurtrières et parfois même suicidaires, j’aimais m’aérer la tête. Pour moi, c’était soit de changer de pays, de ville ou moins excessif, c’était juste de changer la décoration. Je n’avais jamais pu rester en place plus d’un an consécutif dans la même ville, j’y étais revenu parfois des années plus tard, car franchement, en trois cents ans, j’avais quasiment tout fait comme pays, continents et à force, j’étais obligée de revenir à certains endroit et j’en éviter d’autre comme la peste, comme l’Europe de l’Est, ça je n’y allais plus et je n’irais plus avant des années. Roumanie, Transylvanie, ça j’évitais. Mon appartement était vraiment grand, j’adorais ça, j’avais de la place, il était lumineux et vraiment très très spacieux ! J’allais me plaire ! Bon, journée pluvieuse comme pas deux ici, malgré tout, je sortais dehors. J’avais changé de veste, pour une fois, ça ne serait pas la noire, mais une belle et longue veste blanche, un parapluie transparent me servirais de sécurité pour ne pas être mouillée. Je n’avais aucune idée d’où je voulais allez et mes pas m’emmenèrent dans un bar à une quinzaine de minutes de chez moi. J’entrais et l’effet pittoresque de cet endroit me plu automatiquement, c’était un peu comme les anciens bar, bien cachés dans les ruelles mal famées. Il faisait sombre à l’intérieur et ma veste blanche semblait illuminé l’endroit. J’arrivais et posé mon parapluie dans un des rangements à cet effet. Je regardais l’endroit et les hommes, eux, me regardaient, ça me fit sourire d’une façon assez malsaine, ironique, voir un peu sadique. Je trouvais une table dans le fin fond du bar et je pris la route de la table. Sur le « chemin », j’enlevais ma veste, comme une fille qui avait besoin des regards et je devais dire que ça marchait. Je m’installais sur une banquette et mis mes pieds sur la table, j’avais un pantalon très serrant, un espèce de chemisier qui n’avait que deux boutons, au niveau de ma poitrine, plus bas, on pouvait apercevoir mon ventre. Bref, une tenue des plus provocante, comme à mon habitude. J’étais partie du principe que je ne pouvais pas avoir le regard de celui que j’aimais, j’aurais celui des autres hommes. Je mis la tête sur la banquette et on vint me demander ce que je voulais, ma réponse fut, rapide, du vin, peu importe lequel. On me l’apporta rapidement et à la vitesse que, nous, vampires ont use, je mis le nectar dans la plante et je le remplaçais par un nectar de bon crue, du sang. Oui, je me promène avec une espèce de bouteille de sang, je sais que c’est stupide, mais je préfère ce nectar aux autres. Je pris le verre et le portait à mes lèvres avant de réagir à une odeur. Un vampire. Etait-il là depuis longtemps ? Venait-il d’arriver ? Je perdrais, parfois, la notion du temps, des odeurs et de tout le reste. Je remis la tête en arrière avant de ricaner intérieurement. Etait-il là pour une partie de chasse ? Allait-il venir me voir ? Après tout, pourquoi pas, ça ferait passé le temps.

Bien assise en écoutant les diverses discussions qui se faisaient dans ce rad, je ne pouvais que sourire. Leurs vies étaient d’un misérable ! Non pas que la mienne est meilleure, mais juste par ma nature, je suis supérieur et ma vie est intéressante. Un ce plaignait de sa famille, un autre de son travail et le reste était comme les premiers d’un ennui quasi mortel. J’aurais pu en faire mon quatre heure de ceux là, à moins que le vampire qui était présent les voulaient. Dans ce cas…On partagerait sans doute. Pour l’instant, ma soif était calmée par ce verre, du moins par sa contenance. Il m’arrivait, même à moi qui adorait particulièrement chasser, de ne pas avoir l’envie de côtoyer la vil communauté humaine, j’avais donc dans mon frigo quelques bouteilles de sang. Je sais, cela peu être risible, mais c’était ça ou je sortait et je faisait un carnage, il faudrait éviter si je ne voulais pas avoir a faire aux Volturi’s et je doute qu’Aro pardonne un tel acte et ce, même si nous sommes… « Amis ». Je fermais les yeux, pour simple humain c’était un somme, pour moi, une espèce de relaxation qui prit vite fin. Je sentis l’odeur du vampire présente de plus en plus, j’ouvrais un œil et le regardais venir vers moi. Comme c’était prévisible ! Un homme reste un homme après tout. Il s’assit devant moi avec la décence de ne pas me demander mon avis. Allons bon.

- Mais je vous en prie, faites comme chez vous !

Ma voix était peu amicale, je n’aimais pas que l’on vienne dans mon espace privé si je ne l’avait pas décidé et là, je ne lui avait pas donné mon accord. Il se mit en face de moi, gardant un premier temps son attirail. Il pensait que le mystère allait m’intéresser ? Il avait gagné, ça mettait un peu de piquant, enfin, un peu. Il finit par retirer ce qu’il avait sur le crâne et mon regard ne devait pas être plus gentil que ma voix avait pu l’être. Il prit ses aises et me fit un sourire qui se voulait sans doute enjôleur, ça par contre, ça ne marchait pas d’un poil avec moi.

- Bonsoir... Puis-je vous offrir un verre , qui j'espère ne finira pas dans cette pauvre plante ? Je serai fort heureux de discuter avec vous...

Je me redressais un peu, le toisant de la manière la moins familière que je pus avant de m’asseoir convenablement, les jambes se croisant avec la finesse dont je savais user.

- Ai-je vraiment le choix ? Et puis, cette « pauvre plante », comme vous dites, je doute qu’elle soit souvent arrosée, grâce à moi, elle l’est.

Je levais les yeux au ciel en le regardant puis détaché mon regard de lui, pour regarder ce qui finalement, serait sûrement des proies pour moi. Les hommes au bar, les piliers de comptoir nous fixaient. Sans doute appréciait-il le courage de cet homme qui venait me parler. IL est vrai que dans ce genre d’endroit, les hommes aient beaucoup de courage, tout change quand on est un vampire. J’avais sans doute manquait de tact avec cet homme qui était en face de moi, mais au fond, que cela pouvait-il me faire, ce n’était qu’un homme parmi tant d’autre. Séduisant, certes, mais c’est notre lot à nous, les vampires d’être… « Appétissant ».

- J’ai déjà senti votre présence dans cette ville, vous y résidez ?

Je n’avais pas changé d’opinion sur lui, ni d’attitude, si lui tentait de me charmer, il n’avait en retour qu’une attitude désinvolte au plus au point. A quoi bon être gentille quand on ne connaît pas les gens et qu’on ne veut que rester seule ?

Je savais qu’en le regardant de la manière dont je le regardais, il y avait peu de chances que je lui fasse peur ou que je freine son envie de me parler. Il n’avait pas l’air d’un petit jeune qui n’accepte pas sa nature ou d’un garçon qui est timide, lui c’était plus le meneur et à en parier, il était un très bon tueur. C’était une intuition que j’aimerais bien mettre en pratique plus tard. Mon mouvement n’était pas pour le séduire et voir ne pas s’en faire était assez flatteur, dans le sens ou je n’étais pas un bout de viande et assez frustrant, je sais ce que je fais aux hommes après tout… Néanmoins, je me demandais pourquoi cet homme était venu me voir. Sûrement qu’il n’y avait pas de « moi » particulier, que j’étais là et qu’il voulait s’amuser et d’après son sourire, c’était un jeu. Lequel je ne sais pas et je finirais sans doute par le savoir par la suite. Avec les décennies, j’ai appris à cerner les gens, vis-à-vis de moi surtout. Je sais que si je dérange une personne, je serais tenté de rester et de la titiller qu’une personne que je ne dérange pas. Peut-être fonctionnait-il ainsi.

- Et bien, Pour le verre non mais pour ma présence oui ! Cette plante est en faite artificielle...Aussi fausse que la première impression que je vous dégage. Mais que voulez-vous...Je n'ai pas été aussi bien éduqué que vous je suppose, Mademoiselle, ou devrai-je dire Madame ?

Tiens donc ! La première impression que j’avais de lui était fausse ? Qu’elle était donc la vraie ? Un homme sans cœur, cruel ? Où au contraire, une personne tendre. Si il était tendre, il le cachait fortement bien, un peu comme moi à certains moments. Oh la fausse supposition faites pour titiller, je levais à nouveau les yeux au ciel, je sentais que ça ne serait pas la dernière fois que je le ferais. Par contre, à l’énonce de mon titre « Mademoiselle » ou « Madame », j’arquais un sourcil. La logique veut qu’on le fasse dans l’autre sens. Je jetais un coup d’œil à ma main, s’y tenais une bague de fiançailles, certes, mais qui aurait pu devenir que c’était une bague avec un tel engagement ? Je regardais mon autre poignet ou se tenais un bijou unique en lui-même. C’était ma bague de mariage que j’avais fait monter en un bracelet discret. Je l’avais fait faire par le meilleur joaillier possible : Moi. A part moi, personne ne pouvait comprendre. Il était fait de façon à ce qu’on croit à un simple bracelet. Je trouvais sa question bizarre, impossible était de savoir que j’avais été une femme mariée et que, aux yeux des lois, Jonathan et moi étions mort, mais aux yeux du « cœur », surtout des remords, je l’étais encore. J’essayais de ne pas cachais mon raisonnement, bien que mes yeux devaient me trahir. Que répondre à présent ?

- Fausse, vous dîtes ? Ne dit-on pas que la première impression est toujours la bonne ?

C’était tout ce que je pouvais répondre. Je ne dirais pas mon prénom, du moins le diminutif, sont rares ceux qui m’appellent par mon prénom, deux personnes le faisait, deux personnes qui n’étaient plus de ce monde. Il perçut mon regard qui avaient fortement déviés pour se poses sur les sombres idiots que récolte la race humaine. Vu leurs clins d’oeils pour celui qui était en face de moi, j’en conclus que cela faisait parti de son jeu. Un jeu malsain, somme toute.

- Pourquoi rentrer dans leur jeu ?

Je ne voyais pas vraiment le principe, habituellement, face à des victimes qui en allait la peine, je pouvais comprendre, mais pourquoi eux ? C’était ce rabaisser à leur niveau. Il reposa son regard sur moi, j’en fis de même, plus par décence qu’autre chose. Quand j’en viens à demander s’il résidait à Forks, sa réponse ne m’étonne guère. Je l’avais senti depuis mon arrivée d’Italie. Peut-être était-il de passage après tout, mais apparemment, non. Par courtoisie, je décidais de répondre à la question qu’il m’avait formulé, sans doute par courtoisie aussi.

- Oui, depuis peu. C’est assez calme, ça me change.

Je mis les coudes sur la table et posa ma tête sur mes mains, fermant les yeux. Je trouvais cette discussion d’un ennuyeux. J’avais toujours le tic de jouait avec une de mes bagues, pas besoin de préciser laquelle. En sorte de souvenir ou juste parce que je l’aimais simplement, allez savoir. Ce vampire était assez inintéressant, il n’avait pas grand-chose à dire et ces airs arrogant m’énerver. Paradoxalement, je me voyais assez bien en lui à certains moments. Je pouvais donc être énervante. A cette idée, laissant mes yeux fermés, je laissais un sourire ourlait mes lèvres. Allons bon, chacun à ces défauts.

- Et ce verre ? Le mien est vide après tout. De plus, vous servirez à quelque chose comme cela.

Mine de rien, il avait parlé d’un verre, un homme digne de ce nom se doit d’honorer ses paroles et cela commence par la plus simple qui soit, un verre. Je n’avais rien contre n’importe quelle boisson qu’affectionnait un humain, bien que je préférais de loin l’humain basique à ce qu’il boit, en bonne vampire que je soit.

S’il avait remarqué mes gestes, et il devait les avoir remarqué, je ne doutais pas qu’un homme comme lui trouvait cela stupide et je pouvais le comprendre. Je n’avais pas voulu l’épouser que par sentiments, à l’époque, je croyais que Jonathan allait mourir et je savais qu’en rentrant, je ne serais pas forcement seul. Je sais que bien que c’est complètement stupide de garder des bijoux de la sorte, surtout avec le temps, mais j’avais besoin de ça pour ne pas devenir folle. La folie était venue à moi le jour où j’avais rencontré Nicolae, mais elle c’était totalement installée, le jour de la mort de ces hommes. Qui étais-je pour avoir joué le bourreau ? Sans doute que l’excuse d’avoir vu Nicolae mourir devant mes yeux était une réponse à tout. Même au meurtre de mon mari. C’était bizarre comme une simple question pouvait vous faire penser à tant de choses qu’il fallait éviter en temps normal. Pour éviter de souffrir, nous avons le déni et parfois, un simple mot, une odeur, une rencontre, tout ça vous ramène à ce que vous voulez fuir.

- Fausse, Vraie...Qui sait ? Vous savez, je n'aime pas les "on dit", ce ne sont que des "rumeurs", des phrase toute faites pensées par un homme qui ne savait lui même plus quoi pensé ! La première impression est celle que l'on veut donnée pas celle que vous croyez être vraie...

Oh monsieur est un philosophe ? C’est que finalement, il avait sans doute, quelque chose pour lui. Croyait-il m’apprendre quelque chose ? Etait-ce pour montrer qu’il avait un tant soit peu d’éducation puisqu’il arrivait à penser ?

- Les « on dit » et autres « rumeurs » sont des pensées collectives, c’est pour ça que nous, nous sommes des monstres, bien qu’il y ait du vrai la dedans. Les gens ne sont pas assez intelligents pour penser réellement, ils se cachent derrière ça. Même chez nous. Qu’elle impression vouliez vos donner ? Que vous n’êtes pas un homme sans manière, un traqueur, un tueur, que votre but premier et de jouer, pour je ne sais qu’elle raison ? Je doute que vos sourires un tant soit peu charmeur ait pour but de me charmer. Votre vie à l’air d’un jeu et actuellement, je suis une partie qui a commencé. N’est-ce pas ?

J’étais loin d’être idiote, je savais repérer beaucoup de choses chez les gens et ça, sans don réel, du moins pas comme le don que j’avais en moi. Je savais que je n’avais pas tort, je le regardais avec les yeux pétillants, assez fière de moi. Non pas signe de victoire, j’attendais de sa part, une repartie qui allait me plaire. Je voulais juste montrer que je n’étais pas qu’une simple vampire aguicheuse sans cervelle, au contraire. Je pouvais comprendre, du moins, dans un sens pourquoi il faisait cela avec eux, mais c’était perdre son temps. Oui, nous sommes immortels, ce n’est pas pour cela que nous ne perdons pas notre temps.

- Car cela me plaît de me sentir supérieur à ces misérables insectes...Car moi je le fais exprès mais eux...Ils sont vraiment comme ça, c'est...Pitoyable et Pathétique ! Mais ça me fait rire !

Sans bouger mes lèvres, je fit sortir un son qui lui montrer que j’étais d’accord avec lui. Après tout, serait fou la personne qui ne le serait pas, sauf peut-être des espèces de végétariens. Un réel végétarien, je n’en ai jamais vu, j’ai connu un de ceux qui mange humains et animaux. Nicolae était comme ça, bien que je n’aie jamais compris pourquoi. Je n’avais jamais goûté au sang animal et je ne le ferais sûrement jamais. J’aimais trop ma façon d’être, de chasser, de voir la peur et les pleurs dans les yeux des déchets dont j’allais abréger la souffrance. Les entendre me supplier de ne pas faire ça. A quoi bon ! Jamais je n’ai épargné quelqu’un, autant pour ma sécurité que pour le goût qu’a le sang quand ils ont peur. Délectable !

- Se sentir supérieur ? Mais, c’est ce que nous sommes après tout. C’est simplement l’ordre logique des choses. Ils sont humains. Je suis bien contente de ne plus l’être à la réflexion faites.

Les humains chassent les animaux et nous, nous chassons les humains. Ce n’est pas si différent après tout. Ce que je ne comprenais pas c’était ces vampires qui s’évertué à changer l’ordre des choses. A quoi bon protéger la race humaine alors qu’elle se détruit déjà bien sans nous ? Nous ne faisons que l’aider. Notre but est donc, humanitaire. Je m’esclaffais intérieurement, humanitaires…C’était sans doute un peu trop comique, mais pourtant d’une certaines manières, je n’avais pas tort. Je ne cherche pas des excuses à ce que je fais, j’aime ça, mais si on devait s’expliquer, mais réponse ne serait pas si mauvaise.

- C'est vrai qu'ici c'est mort...Mais il fait pleut tout le temps, ce qui est parfait pour des personnes comme nous ! Cela vous change ? d'où venez-nous ?

Que de questions, que de questions. Mort, oui, comparé aux grandes villes que j’ai pu connaître, Forks est une ville morte, c’est parfait néanmoins, avec le climat, les villes aux alentours qui ne sont pas si loin et où la « restauration rapide » est parfaite. Par contre, à la question de savoir d’où je venais, la réponse n’était pas aisé. D’où je viens ? Mon pays de naissance humaine ? De naissance vampirique ? De mon dernier pays que j’ai visité ? Quand on sait se poser les bonnes questions, c’est toujours dur de répondre.

- C’est parfait quand on désire prendre des vacances. Je viens d’ici et de la bas. Je ne reste jamais bien longtemps au même endroit. Je doute que les détails vous intéressent, mais la politesse veut que j’y réponde. Je suis née en Angleterre, on ma transformé près de la Pologne. Et vous, d’où venez vous ?

Je n’ai pas habitude de répondre autant de chose sur moi. C’est vrai que ce ne sont que de petits détails, mais je n’aime vraiment pas parler de moi. Je m’attendais de sa part à une réplique bien tranchante. Allons bon ! Ca allait être marrant. Je n’avais pas ré ouvert les yeux en demandant ce verre, néanmoins, je me forçais à le regarder quand il me répondit, sa réponse, me fit émettre un petit rire d’ailleurs.

- Bien que votre remarque était très désobligeante mais que je suis assez tolérant, que puis-je vous offrir Madame ?

- Oh. Ma réponse à touchait votre petit cœur tout tendre et frapper dans votre orgueil ? Vous ne m’avez pas montré beaucoup de choses qui pourrait être intéressante, enfin, j’attend la suite. Quand à ce verre, surprenez moi Sir. Je suis sûr que vous êtes pleins de surprises.

Je rigolais un peu en ne le lâchant pas du regard. Droite sans sourcillez. Il y avait quelque chose en lui qui… Je ne sais pas tellement, mais il ressemble à quelqu’un qui j’avais déjà vu, où bien, est-ce une personne que j’ai vue et dont j’ai totalement oublié le caractère. Bien que je doute que cet homme soit quelqu’un que l’on oubli si facilement. J’arquais un sourcil en le regardant. Je n’aimais pas avoir de tel doute, c’était exaspérant.

- Que de grandes phrases pour ne pas dire grand chose...Vous savez quelle impression vous me donnez ? Vous voulez vous montrer intelligente, vous pensez me connaître selon ces "on dit"...Ne croyez pas savoir ce que je suis, ni qui je suis. Cela ne servira à rien. Et puis, pour vous répondre, pour tous vampires la vie est un jeu, pourquoi en serai-je l'exception ?

Il avait de la repartie. Si les échanges continuaient comme ça, ça ferait une bonne conversation. Je rigolais, faussement et pris la parole rapidement.

- N’est-ce pas paradoxal ce que vous dites et ce que vous faites ? Je ne prétend pas vous connaître à travers les « on dits », mais juste vis-à-vis de ce que vous montrez. Je ne veux pas paraître intelligente, vu que je le suis déjà assez, malgré tout, j’aime cerner les gens et vous êtes facile à cerner. Néanmoins, si vous préférez tenter de me faire croire que je fais fausse route, qu’il en soit ainsi.

Croyait-il réellement être le seul à avoir repartie et intelligence ? Il était venu m’aborder et finalement, la discussion allait un tant soit peu être intéressante, du moins, je l’espérais ainsi. J’appréciais l’écouter parler, c’était agréable de rencontrer une personne qui n’avait pas de cœur. La plupart étant trop gentil avec les humains, ça devient assez vite pénible. Faire partie de ces misérables. Etions nous si misérables en tant qu’humain ? Bien entendu, je n’aime pas cette race, ça me révolte et m’indigne de voir ce qu’ils font, mais en tant qu’ancienne humaine, je préfère et de loin, mon époque que celle actuelle.

- Intéressant bien que pas très enrichissante comme vacances...Hmm vous êtes donc un peu comme moi, vous voyagez. Vous avez tort, j'aime les détails, quand ils m'intéressent bien entendu ! Quelle coïncidence ! Je viens des pays de l'est !

- Pas très enrichissant, c’est sur, il n’y a pas grand-chose ici, pas de surprises. Je voyage souvent oui, je n’ai pas d’attache donc pas de raisons de rester longtemps à un endroit. Tiens donc ! Les pays de l’Est ? Vraiment ? J’ai du y allez pour ma transformation, j’ai voyagé dans certains de ces pays. D’où venez vous exactement ?

Il était rare que je rencontre une personne de ces pays et sûrement parce qu’il en venait que je l’appréciais un tant soi peu, ça pouvait me faire revivre une certaine époque bénit par ce que j’avais eu de plus cher. Nous avons rigolais ensemble pendant un moment et quand je l’écoutais, je retenais un rire. Le grand garçon n’avait pas compris l’ironie qu’il semblait manier ? Il me décevait pour le coup.

- Vous savez, cela fait fort longtemps que j'ai perdu mon coeur, tout comme vous ma chère. Il en faut plus pour toucher mon orgueil qu'une simple petite réflexion sur mon comportement, j'en suis presque désolé pour vous ! Je ne suis peut-être pas intéressant mais il est vrai que je m'en fiche un peu...Vous l'êtes beaucoup pour moi, ce qui est l'essentiel, bien que ce n'est pas réciproque. Je n'aime pas les surprises, donc je n'en ferai pas car...Je suis assez traditionnel.

Il avait raison, ça faisait bien longtemps que je n’avais plus de cœur et je n’étais pas prête de récupérer un semblant de ça.

- Comment pouvez vous savoir que cela fait longtemps que je n’en ai plus, je n’ai pas l’air si vieille corporellement parlant et je ne fais pas mon âge vampirique. Je n’ai pas essayé de toucher votre orgueil, mais je vois que vous savez manier le sarcasme, mais pas le comprendre. Je suis intéressante, je vous remercie, mais en quoi ?

Traditionnel ? Nous allons voir ça. Il revint avec une bonne bouteille d’un des seuls alcools que je pouvais aimer.

- C’est d’un traditionnel ça. Est-ce votre technique pour séduire les faibles femmes ou votre charme inné ?

Je le regardais en lui faisant un clin d’œil avant de boire cul sec, bien comme il faut pour cet alcool.

- Je me souviens de la première fois que j’en ai bu avec une amie… J’ai cru que mon corps était en feu. J’ai bien changé, mais j’ai toujours le corps en feu.

J’éclatais totalement de rire en le regardant avant de regarder mon verre, vide.

- Ce que je montre peut être totalement faux, Peut-être que je me cache derrière un personnage...Loin de moi l'envie de vous paraître mystérieux bien entendu car cela ne rimerai à rien. Mais ne jamais se fier aux apparences ni aux premiers gestes...Je ne suis pas si facile à cerner, vous pouvez me croire, même si vous vous dîtes douée dans la matière grâce à votre intelligence.

Je souriais, purement et simplement. Je ne le narguais pas, j’aimais notre échange, mais je souriais tant j’aimais ses mensonges.

- Certaines personnes n’ont pas besoin de mentir où de montrer une autre facette tant ils aiment ce qu’ils sont. C’est ce que nous sommes, Sir, des gens dénués de sentiments et qui aimons tuer. Je n’ai pas dit vous avoir cerner au complet, je ne le pourrais pas, mais j’ai compris la majeur partie de votre être. Je suis douée, c’est un fait, de par ma nature et de par ce que j’ai pu apprendre, mais nous avons tous nos failles, vous aussi Sir.

Je répondais à ce genre de réplique par une autre, comme lui allait le faire, c’était un bon échange de procédé. Je m’attendais à tout de la part d’autrui, mais la réponse qu’il me donna sur l’endroit d’où il venait me fit tiquer et je ne pu le cacher.

- Je viens de Transylvanie mais je suis ensuite allé en Pologne quelques années plus tard.

Je restais quelques secondes figée avant de revenir à la normale, alors qu’au fond, je n’en pouvais plus. Ce pays allait donc me poursuivre partout où j’allais ? Je ne pouvais donc pas vivre normalement ? Pour ne plus jamais y penser, pour tout oublier ?! J’en avais assez d’entendre ce mot. Rien qu’à l’énonce de ça, ça pouvait me replonger dans des souvenirs malsains et non, je ne me laisserais plus faire.

- La Pologne est un beau pays. Transylvanie, j’ai connu quelques personnes par là-bas. Les tsiganes sont gentils, mais très superstitieux.

Et les hommes meurent au combat devant les yeux de leurs bien aimés ou sous les crocs acérés de cette dame. Haut les cœurs et n’y pensons plus !

- Vous savez, avec le temps j'ai appris moi aussi à reconnaître certaines choses sur les vampires. Votre façon de faire m'indique que vous n'êtes pas toute jeune...Si je puis me permettre de m'exprimer ainsi. Votre assurance et votre contrôle montre que vous avez quelques années d'expériences. Ce n'est pas tout le monde qui peut se contenter d'une simple pochette de sang et se passer de l'acte de la morsure en lui-même...J'ai aussi appris à comprendre le sarcasme et à renchérir quand cela valait le coup, donc prenez le comme un compliment ! En quoi vous m’intéressez ? En tout...Oui voilà, en tout.

Fin observateur donc.

- Ce que je peux comprendre c’est que vous n’êtes pas jeune non plus. Vous observez, agissez et parler comme une personne qui ne peux être de cette époque. Vous avez toujours dans vos paroles des consonances des pays de l’Est. Un vampire voit, vous, vous voyez et comprenez. Vous devenez intéressant.

Il y avait quelque chose qui sonnait faux, sans doute parce que j’avais pris l’habitude de ne plus croire personne, de ce fait, tout ce que l’on me disait, sonné faux à mes oreilles.

- Rien de tout ça, car je suppose que vous ne vous considérez pas comme une "faible femme", et pour ce qui est de mon charme inné...

- En effet, je ne me considère pas comme telle tout bonnement car je ne le suis pas.

Il n’était pas un Apollon quand il vous regardait avec ses yeux de démons, pourtant, un sourire et un visage plus doux lui donnaient valeur. Après tout, nous sommes ce que nous sommes, avec nos qualités et nos défauts, bien que certains en on plus que d’autres.

- La magie du Bourbon ! Au faite, Moi c'est Alek, et vous ?

Je me saisi du verre et prétextait une absence en le regardant. Alek. Je fronçais un peu les sourcils, j’avais une bonne mémoire et ce nom ne m’était pas inconnu, on m’avait déjà parlé d’un Alek venant de Transylvanie. Non, c’était impossible que se soit le même. Le pays était vaste et ce prénom était répandu. Allons Mina ! Un peu moins de parano veux-tu ! Je le regardais prenant un ton semblable au sien.

- A la votre Alek ! Je me nomme Mina.

Je le regardais en riant, c’était un peu de moquerie, mais pas ce qui était de méchant. Il me faisait rien. Il n’aimait pas qu’on le perce à jour ?

- Peut-être pas ? Arrêtez, ça se voit que vous aimez ça, ce qui n’est pas plus mal. Je vous l’affirme et accordez moi ce point, cessez de jouer à cela. Je ne sais pas quelle est votre faille, je ne sais même pas si vous en avez une. Comme vous ne savez pas qu’elle est la mienne. J’aime le danger Sir, et si le danger actuel et de vous cerner, je m’y amuserais fort bien. Je ne veux pas tout savoir de vous, j’ai sans doute quelques choses qui sont fausses dans ce que j’ai dit, mais la plupart sont vraies.

J’aimais cette joute oratoire que nous avions. C’était plaisir de trouver quelqu’un avec répondant. Ca change tellement des vampires tout gentils que j’ai pu croiser par le passé. Voilà que nous parlions de ce que je ne voulais pas et pourtant…mon être appelé à ce souvenir de ces pays, de ces sensations. J’aimais les pays de l’Est, malgré qu’aujourd’hui, avec le temps, je veuille les laisser partir de mon esprit.

- La Pologne et ses pays avoisinants sont érigées par les légendes, c'est pour cela qu'ils sont si superstitieux...

Je hochais simplement la tête à ce souvenir.

- J’ai parcouru la Transylvannie à une certaines époque, les gens que je croisais savait où nous allions, ils avaient peur et me bénissez. Sans doute parce qu’a leur yeux j’étais une faible femme qui allait connaître le malin. Malgré tout, ils sont stupides. Ils ne voient pas quand nous changeons, mais le sentent bien après.

Je rigolais, à nouveau, mais d’une façon bien singulière. C’était un peu un rire jaune, c’était faux et vrai à la fois. Ils n’avaient pas vu ma transformation, ces dis Tsiganes et je les avaient tous dévorés, ne laissant rien de leur campement qu’un tas de débris. Ils auraient pensé aux loups des forets. Je n’étais pas en danger et personne ne savait. Il allait l’air de ce souvenir de certaines choses, un peu comme moi. Je le regardais perdu dans ses pensées pendant que moi, je sortais péniblement des miennes. Il n’était pas jeune, il avait de bonnes manières, un peu rustre mais élégant.

- Et bien, je suis heureux si je vous deviens intéressant. Vous avez raison, je ne suis plus tout jeune, moins que vous en tout cas. Vous parlez de mon accent mais laissez vous parlez du votre...Vous aussi vous n'avez pas perdu vos racines, vous répétez sans cesse le mot "sir" qui est typiquement Anglais. Oui, je vois et je comprends, tout comme vous il me semble non ?

Je lui accordais un sourire en coin. Il me restait quelques bases de mon pays natal, bien qu’avec le temps, j’en ai perdu la plupart, j’essayais de garder quelques souvenirs.

- Quel âge avait vous mon bon ami ? On dit toujours que « si l’on ne sait pas où l’on va, il faut se souvenir d’où l’on vient ». C’est parfois stupide comme précepte, mais soit. J’essaye de garder mon pays natal comme il est, du moins, comme il était. Je comprend les gens quand je leur laisse une chance de m’intéressait. Je part bien avant de nouer quelques liens que se soit, voire même une discussion.

Nous bûmes à nouveau un verre, cul sec, bien entendu et le posait avec un leger bruit qui se fit entendre. Les humains nous regardaient encore, étonnée que je tienne autant l’alcool je suppose. Ca me faisait terriblement pitié pour eux. Je revins à la discussion préalable en hochant la tête.

- C’est un diminutif en effet. Oui avec joie.

Je lui tendis mon verre en le regardant faire.

- Il est rare que je bois autant. Habituellement, c’est avec un humain qui me sert de collation. L’alcool à des effets sur nous ? Au point d’être ivre ?