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B.B a fermé ses portes. Bye

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Rencontre troublante par une nuit pluvieuse ๑ J U S T I N

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MessageSujet: Rencontre troublante par une nuit pluvieuse ๑ J U S T I N Rencontre troublante par une nuit pluvieuse ๑ J U S T I N  I_icon_minitimeVen 24 Fév - 15:19




    L'eau des flaques qui recouvraient le bitume irrégulier, noirci par l'obscurité, à diverses endroits de la route, venait s'engorger dans mes baskets. C'était plutôt désagréable de sentir l'humidité se faufiler entre vos orteils après avoir trempé vos chaussettes. Des frissons parcoururent mon échine alors qu'un vent tiède s'amusait à jouer dans mes longues mèches châtain clair. La pluie se mêlait aux caresses fluides de la brise, me trempant davantage à mesure que les minutes s'écoulaient. Je n'étais pas gâté ce soir. Marchant seul, tel un loup solitaire, dans les rues de Forks, des gouttelettes perlaient le long de mon visage. Sûr que je me choperai une bonne crève demain matin. On ne peut pas qualifier ma tenue de très protectrice et imperméable. Une simple chemise blanche presque transparente sous l'eau qui l'imbibait et un pantalon noir trempé qui m'irrite la peau, dont les pans engloutissent le dessus de mes baskets. Bref, le top!

    Errant jusqu'au lycée désert à cette heure tardive de la nuit, je réussis à me faufiler par les sous-sols, où la fenêtre de la buanderie avait été laissé entrouverte pour permettre une certaine aération. Après m'être glissé par la petite ouverture, aussi habilement qu'un chat, puis après m'être grandiosement étalé sur le béton poussiéreux de la mini pièce d'où la fumée et une odeur de charbon se mélangeaient pour former une ambiance des plus grisantes, je me remis sur mes deux jambes, les genoux douloureux, pour fair ele tour de la pièce d'un regard prudent. Nobody. Quelque fois, il y avait un gardien qui rôdait dans les parages. Du moins, quand il était en service. La saleté des lieux me fit fuir au galop jusqu'au rez de chaussée, dans les vastes couloirs vides. Heureusement, je pouvais compter sur la faible luminosité de la lune qui parvenait à filter à travers les épaisses vitres des fenêtres. Pas une âme. Pas un chat. Un silence humain total. Seul le battement de la pluie contre les murs du bâtiment, ainsi que le sifflement strident du vent, venaient former une symphonie glauque et appétissante.

    Serrant mes bras contre ma poitrine pour tenter de me réchauffer un tant soi peu, je pris la direction de studio, lequel résidait un piano moderne qui me permettrait de combler ma gourmandise avide de musique. Laissant des grosses flaques d'eau translucide sur le sol, je ne me souciai guère d'effacer toutes traces de mon passage. Ça aurait bien le temps de sécher...et puis, qu'est-ce que je peux bien me foutre de me faire surprendre par quelqu'un. Il me fallut pas moins d'une minute pour arriver jusqu'au petit studio du lycée. Comme prévu, un piano avait soigneusement été rangé dans un coin de la pièce. Je refermai la porte derrière moi, comme si des yeux invisibles pouvaient m'épier depuis le couloir. Sensation plutôt dérangeante, mais je n'en étais point parano pour autant. Mais trève de pensées indésirables. Je pris place sur banc qui accompagnait le piano, ouvrit ce dernier avant de contempler les touches. J'étais en centre d'un filet de lumière blanche qui provenait de la lune. Cette dernière semblait flotter au-dessus de forks, derrière un arrière plan d'abysses intégrales. Depuis le coin de la pièce, je pouvais la regarder amoureusement à travers la grande fenêtre de l'étroite pièce. Elle était tout simplement magnifique. Quelques minutes se consummèrent avant que je ne me remette face au piano, toujours frissonnant de froid. Mes doigts humides vinrent carresser le clavier.



    Ô fins d'automne, hivers, printemps trempés de boue,
    Endormeuses saisons ! je vous aime et vous loue
    D'envelopper ainsi mon coeur et mon cerveau
    D'un linceul vaporeux et d'un vague tombeau.
    Dans cette grande plaine où l'autan froid se joue,
    Où par les longues nuits la girouette s'enroue,
    Mon âme mieux qu'au temps du tiède renouveau
    Ouvrira largement ses ailes de corbeau.

    Baudelaire ; les fleurs du mal


    Un violent frémissement de plaisir m'électrisa les phalanges. Une vague d'émotions déferlantes commençaient à s'agiter dans le berceau tourmenté de mon âme. Les échos de la musique se percutait avec l'allégresse d'une danseuse du ventre dans la pièce. Les ondes sonores se glissaient à travers les failles du système pour se propager dans le reste du lycée. Et moi, amant de la musique, courtisan de tout piano qui se respecte, je ne me gênai pas de multiplier les attouchements sur le clavier. Les notes dansaient tout autant que mon âme se consumait d'une passion incommensurable.
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MessageSujet: Re: Rencontre troublante par une nuit pluvieuse ๑ J U S T I N Rencontre troublante par une nuit pluvieuse ๑ J U S T I N  I_icon_minitimeSam 25 Fév - 1:11
Affalé sur mon lit, je n'avais pour spectacle que les quatre murs de la chambre d'étudiant que je louais. Ma plume avait été particulièrement capricieuse, cette nuit-là. Je guettai l'inspiration avec l'air d'un prédateur. En vain. Je me tournai sur le côté, appuyant mon visage contre l'oreiller moelleux, regardant sans réellement la voir la feuille encore blanche qui reposait sur mon bureau. Un sentiment de culpabilité me rongea, sachant que l'amélioration de mon niveau de vie reposait sur mon manuscrit entamé mais qui avançait bien trop lentement. L'existence que je menais en France, il y avait alors quelques décennies, était ma plus grand motivation. Là, j'avais su faire connaître mon nom. Je menais une vie sereine, luxueuse et emplie de plaisirs. Mais il avait bien fallu tout laisser tomber de peur que ma nature ne soit dévoilée au grand jour. A Forks, à présent, j'étais dans l'obligation de repartir à zéro, sans popularité, sans recommandation, rien.

Ce n'était pas que je m'intéressai surtout aux biens matériels. Loin de là, j'aimais réellement écrire et y puisais toute ma joie de "vivre". Mais il fallait avouer qu'une existence confortable et un niveau de vie correct étaient tentants, surtout pour un vampire douillet comme moi, longtemps habitué au luxe et aux petits caprices que je ne me refusais jamais. Ce fut bien ainsi que ma bourse s'était allégée depuis mon séjour en Italie. Voilà pourquoi je me limitais à cette chambre miteuse dans la demeure délabrée d'une vieille dame à la curiosité irritante. Voilà aussi pourquoi je devais absolument vaincre ma lassitude et me remettre à la tâche.

Je quittai lestement mon lit. Dénigrant la feuille qui me narguait avec insolence, je m'approchai de la fenêtre. Effaçant la buée de ma paume, je risquai un regard dehors. Il faisait un temps à ne pas mettre un chien dehors... Et un vampire ? Oh, ça dépend de la personne. J'adorai la pluie, je ne pouvais résister à son appel. Mes yeux inquiets se déposèrent de nouveau sur mon manuscrit. Au diable, l'écriture ! J'attribuai mon manque d'inspiration aux évènements qui s'étaient manifestés à mon arrivé à Forks ; notamment la découverte de mon frère jumeau et les complications que cela engendraient, suite à nos différences alimentaires. Malgré mon peu de satisfaction de cette raison que je jugeai puérile, je quittai ma chambre, passionné à l'idée de flâner dans les ruelles désertes.

« Vous sortez, Justin ? Encore ?! Mais il pleut, vous allez tomber malade. Couvrez-vous bien et tâchez de ne pas rentrer trop tard. » J'adressai à ma logeuse un hochement de tête posé avant de franchir la porte d'entrée. Les ténèbres m'avalèrent. Je déambulai tranquillement, laissant les gouttes d'eau s'infiltrer dans le col de ma chemise, inondant mes cheveux et mes chaussures. Je ne m'en formalisai guère aimant la sensation de la pluie sur les parcelles dénudées de ma personne. Je ne cessai de lever mon visage vers le ciel avec allégresse et un plaisir enfantin. Mon manège s'arrêta seulement lorsqu'une douce musique titilla mes sens, me laissant intrigué. L'éloignement m'empêchant de connaître l'instrument employé, la curiosité m'amena à suivre la source de la mélodie.

Cela venait du lycée, il n'y avait aucun doute là-dessus. On était le soir, il n'y avait pas de cours à cette heure-là. Qui pouvait bien profiter de l'occasion pour laisser parler son talent ? Je cherchai furtivement un passage pour assouvir ma curiosité avant de finir par m'engager dans les couloirs du lycée sombre. Mes sens purent enfin déterminer la pièce d'où s'émaner la symphonie qui avait su charmé mon ouïe. La porte fermée ne stoppa guère mon envie d'en savoir plus. Doucement, j'entrebâillai la cloison pour risquer un regard intéressé. Le pianiste m’offrait son profil ; j'eus le loisir de contempler son jeune visage aux traits fins éclairé par un rayon lunaire. Pris par son art, il n'avait guère fait attention au voyeur que j'étais. J'éprouvai un plaisir presque malsain à épier les autres, généralement, c'était forcément du à mes fonctions d'écrivain.

Mon pied battait discrètement la mesure, mon regard ne quittant pas les doigts habiles qui se mouvaient sur le clavier. J'espérai que ma présence resterait secrète mais c'était sans compter la lune qui finit par me trahir. Les fenêtres derrière moi avaient causé ma perte. Je n'avais guère fait attention à mon ombre qui se détachait sur le sol de la pièce où se trouvait le jeune pianiste. Je pris conscience de mon erreur lorsque la mélodie s'arrêta. Le visage du musicien était tourné vers moi. Je n'arrivai pas à saisir son expression mais je doutai qu'il soit content d'être espionné de la sorte. Se pouvait-il qu'il ait remarqué ma présence depuis le début ? Ma question resta sans réponse évidemment... Malgré ma mauvaise volonté, vaincu par le regard de l'humain aux mains d'or, je me glissai nonchalamment dans la pièce, les mains dévoilant mes paumes levées à hauteur de mon visage, montrant que j'avais été battu sur mon terrain. Étrangement, un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. « J'espère qu'un spectateur clandestin ne vous dérange guère... De grâce, continuez, votre art enchante mes sens. »
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MessageSujet: Re: Rencontre troublante par une nuit pluvieuse ๑ J U S T I N Rencontre troublante par une nuit pluvieuse ๑ J U S T I N  I_icon_minitimeDim 26 Fév - 14:59


    La pluie continuait de faire rage dehors, brutale et incessante. Ses clapotis violents contre le toit du lycée provoquaient comme des éclats assourdissants de tambour. Mais ça n'était point suffisant pour étouffer les notes musicales qui s'échappaient avec allégresse du piano. L'ouie à l'écoute de ce chant musical, je n'avais guère besoin de beaucoup de concentration pour que la musique soit belle et harmonieuse. Les mouvements de mes doigts devinrent presque innés, naturels. Sans besoin incessant de se remémorer de la partition. Non, elles étaient toutes profondément ancrées dans ma mémoire. Gravées dans chaque neurones, pour toujours et à jamais. Nul besoin de compagnie humaine. La musique me suffisait amplement comme compagne. Du moins, c'est ce que j'essaye de me persuader...mais lorsqu'un regard chaleureux se rive vers moi, qu'un contact chaud et engourdissant se produit, je ne puis nier mon besoin d'avoir des gens à mes côtés.

    Plongé au milieu de ma partition, je n'avais pas remarqué l'arrivée inopportune d'une autre personne. Du moins, pas quand la porte s'entrouvrit. Mais quand mes prunelles se glissèrent vers le sol, et qu'une ombre humaine se découpa de la mienne, brillant sous le faisceau de la lumière lunaire, mes doigs cessèrent de bouger, immobiles au-dessus du clavier. Silence. Seules les gouttelettes qui s'échappaient de mes mèches gorgées, venant s'écraser contre le clavier de l'instrument ou au sol, provoquaient des bruits irréguliers et mous. Je finis par me tourner vers l'intrus en question et retint un hoquet agacé.

    «Waren! Cesse donc de me surprendre comme un voleur! Tu sais bien que ça a le don de m'agacer!?»grognai-je à mi voix avant de me détourner du clavier pour observer celui que je considérai comme mon "démon de gardien pas foutu de signaler poliment sa présence". Un peu long, mais qui représente plutôt bien la vérité. Warner a la fâcheuse manie d'apparaître d'une manière qui vous fait frôler l'arrêt cardiaque, si bien que je me retiens toujours de venir lui foutre une bonne claque. En même temps, quand bien même j'y parviendrai, je crois qu'il ne sentirait rien... Ah les vampires! Tiens, le voilà qui sourit...le gueux doit s'amuser de m'avoir mis en rogne, bien que cet état n'est que transitoire avant que je ne retrouve une certaine sérénité.

    « J'espère qu'un spectateur clandestin ne vous dérange guère... De grâce, continuez, votre art enchante mes sens. »

    Hein? Euh...Je crois qu'il doit me prendre pour un idiot en ce moment...avec mes sourcils froncés et ma bouche tordue en une curieuse grimace. << vous >> ? Depuis quand est-ce qu'il se met à me vouvoyer? Et puis...depuis quand Waren est-il aussi poli? Non parce que "de grâce, continuez", c'est n'est pas trop le genre de phrase que lance le Waren que je connais. Je croise les bras contre ma poitrine, peu enchanté. Est-ce qu'il s'était mis en tête de venir perturber ma pauvre âme déjà bien trop tourmentée? Venant de lui, ça ne m'étonnerait pas...

    «Waren? Ca va? Tu te sens bien? ...T'as bouffé de l'humain avarié ou quoi? ?»lançai-je d'une voix sarcastique, devenu soudain moins à l'aise devant le comportement des plus étranges du célèbre goldenboy.






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