Well you built up a world of magic Because your real life is tragic

*Invité* · *Invité* Invité

Le soleil se couchant enfin, l’heure est au diner .Eh oui tous reviens au sang … Cet essence qui provoque chaque jour cette brulure dans ma gorge, qui me fait traquer les humains sans hantise. Ces êtres futiles sans aucune importance que je considère comme de la simple nourriture et qui me procure des poussés de rage et de violence.
La nuit sombre, noire, ténébreuse me donne des pulsions .Me préparant pour la chasse, un sourire démoniaque apparait sur mon visage angélique .Mes cheveux ondulés tombent en masse dans mon dos, mes yeux rouges sanglants sont légèrement maquillés avec un peu de noir, mes lèvres pulpeuses sont recouvertes de rouge à lèvre, j’enfile une robe moulante mettant mes atouts en valeurs .
Puis je sors du château discrètement à l’abri des regards indiscrets. Je me faufile dans des allées sombres avec ma cape noire sur le dos .Un jeune homme d’une vingtaine année à l’allure décontractée se trouvait juste au milieu de cette ruelle attendant certainement des amis ou autres. Quel point de rencontre évident … Je lève les yeux aux ciels devant la stupidité de ces humains. Décident de jouer de mes charmes, je m’avance de façon séductrice, le regard de l’homme se détourne et se fixe sur moi. Il s’approche doucement, ne se doutant pas du danger qu’il risque.

Salut beauté !

Ma capuche cachant le haut de mon visage, laissant juste mes lèvres apparaitre. Un sourire charmeur s’étend sur ma bouche. Je pousse l’homme contre le mur, le bloquant avec mes bras, son égo de male devait gonfler, et je lui dévoile l’intégralité de ma figure, mes yeux rouges perçant ses prunelles bleus azurs.
Le silence s’installe et les battements de son cœur qui s’accélèrent me fais jubiler, la peur se glisse dans son regard ,l’expression de sa tête devient grave .Je dépose un baiser sur sa joue puis sur son cou .Les pulsations de son poux s’accélérant de plus en plus .La faim grandissante s’installe en moi laissant de l’excitation dans mon corps .Je sors mes crocs bien à la vue du jeune homme complétement terrifié .Je les plante avec rage et sans aucune once de douceur ,son sang coule lentement dans ma gorge ,son gout succulent me rend heureuse à un point indescriptible . Un cri perçant brise ce silence et je décide de vite en finir .En vitesse, je le vide de toute sa vie avec haine .J’attrape le corps et me débarrasse de lui. Ma robe avait été aspergée par le sang de ma victime .
Énervée, je décide de rentrer au château interceptant quelques humains qui me suivent comme des toutous sans poser de question. Les surveillant sans relâche, on pénètre dans la demeure des Volturis . Les couloirs immenses du manoir sont tellement nombreux que souvent je me perdais dedans .Je dépose mes victimes dans les cachots puis je monte calmement les escaliers.

Soudainement, je sentis un regard oppressant sur moi…

**Alec Volturi**

Encore une journée longue où il ne se passe rien, où l’on attendrait presque avec impatience l’annonce d’un nouveau-né à éliminer ou une future guerre avec un clan de loups-garous enragés. Mais non, je restai debout aux côtés d’Aro, Caïus et Marcus avec un flegme sans pareille. Jane était droite, le visage droit, de l’autre côté de leurs trônes. Parfois nous nous lancions des regards complices mais nous n’avions pas le droit de nous parler. Je détestais que l’on m’interdise des choses, quand il s’agissait de ma sœur jumelle. Autrefois je me serais rebellé, je les aurais massacrés. Mais je respectais profondément ces hommes car ils nous avaient sauvé de la mort et nous avaient offert la place que ma sœur et moi méritions depuis toujours : celle des vampires les plus craints du monde. Tout le monde connaissait le nom des jumeaux Volturi et tous avaient peur de nous. C’était une sensation terriblement jouissive qui, en tout logique, me plaisait assez pour que j’accepte d’être aux côtés de la belle blonde sans pouvoir lui adresser la parole. Lorsqu’enfin on nous congédia, je me dirigeai vers ma chambre où je demandai qu’on m’apporte quelque chose à manger. Une jeune fille entra, terrifiée, et le garde la jeta au sol. Elle tomba à genoux devant moi et leva son regard de biche effrayée qui venait de tomber dans les filets du chausseur. Je caressai sa joue du bout des doigts et approchai mes lèvres de son cou. J’y passai ma langue avec une lenteur extrême, la sentant frémir sous mes doigts. Seul son rythme cardiaque affolé venait troubler la quiétude de cette pièce sombre. Alors je plantai mes crocs dans sa gorge tendre.

On ne me rappela plus de la journée. Je pouvais me promener à loisir dans le palais des Volturi, grand et regorgeant de choses intéressantes à voir. Mais ce qui attira particulièrement mon attention ce jour-là, ce fut une jeune femme que je n’avais encore jamais vu, jeter des humains dans une pièce sombre et humide avant de s’éloigner dans le couloir. Je la suivis des yeux un moment, persuadé qu’elle n’avait pas remarqué ma présence. Qui était-elle ? Une nouvelle recrue des Volturi ? Je décidai de me lancer à sa poursuite pour en savoir plus. En tant que garde rapprochée, je me devais de vérifier qu’elle n’était pas une intruse. Je décidai d’accélérer le pas avant qu’elle ne m’échappe et me plantait devant elle. Heureusement qu’elle était une vampire, car avec des réflexes humains elle n’aurait pas pu s’arrêter et me serait rentrée dedans. Or je détestais qu’on me rentre dedans. D’une voix suspicieuse je lançai :

« Je peux savoir qui tu es ? »

Je baissai ma propre capuche pour qu’elle voit mon visage et sache à qui elle avait affaire. La jeune fille faisait presque ma taille et était plutôt jolie. Comment se faisait-il que je n’ai pas été au courant de son existence ? Mes yeux se posèrent sur sa robe tâchée de sang et je lâchai un petit rire moqueur mais dénué de méchanceté. Cela avait dû être violent pour qu’elle soit ainsi couverte de sang. Je posai ma main devant ma bouche et me raclai la gorge, avant de reprendre un air sérieux. Je continuai alors sur le même ton :

« Comment se fait-il que je ne t’ai jamais vue ici ? »

C’était dans ces moments là que j’aimais avoir Jane près de moi. Elle savait toujours la façon dont il fallait réagir, ce qu’il fallait dire. Je ne savais pas lequel de nous deux faisait le plus peur aux autres. C’était peut-être elle à cause de sa façon de s’adresser aux gens, de les regarder, de se moquer d’eux. Ou bien c’était moi car j’étais souvent en retrait et réservé et personne ne savait ce à quoi je pensais. Jamais. Mon regard imperturbable décontenançait mes victimes ou ceux qui avaient le courage de se présenter au château. De plus chacun savait que le moindre geste ou le moindre mot de travers envers Jane lui serait fatal. Si il y avait bien une personne à ne pas chercher devant moi, c’était elle. Et c’était valable pour tout le monde, même ceux que je considérais presque comme des amis. Si j’avais été incapable de la protéger dans la vie, j’y arriverais dans la mort. Je sortis de mes pensées et tournai tour de la femme, comme un prédateur autour de sa proie. Je ne lui ferais aucun mal si elle ne représentait pas une menace.

« Où est-ce que tu vas comme ça ? »

J’avais conscience que toutes ces questions devaient être désagréables mais j’aimais ça, être désagréable.

*Invité* · *Invité* Invité

Ce château immense referme tellement de secrets, c’est une vraie source d’information ce manoir .Chaque recoin, chaque parcelle nous livre un peu plus sur le passé des vampires .Cet endroit est magique, j’adore y vivre, tous ces mystères, ces intrigues me fascine. Mes doigts glissent le long des murs doucement .
La vie est un long fleuve tranquille. Pourquoi cette expression me vient d’un coup en tête ? En ce moment, je laissais mon esprit vagué sur des sujets plus ou moins importants .Habituellement j’en faisais part à mon créateur, Marcus, un père adoptif pour moi .Lorsqu’il a vu mon désespoir dans mes yeux, il m’a aidé. Mon vrai paternel était un lâche ,aveuglé par sa richesse et par la soif de gagner .Pendant tous mon enfance où il m’a battu sans aucun remords ,me brisant avec haine ,je lui avais fait payer ses pêchés dans d’atroces souffrances .Le monde est hypocrite ,tous ces humains répugnants qui le pourris .La nature de ces êtres est si abject ,durant mon enfance, je croyais a un univers parfait ,les personnes ne jugeant personne ,ne faisait aucun mal .Mes yeux de petite fille voulait voir ce qu’elle voulait mais en grandissant je me suis rendue compte que le monde est loin d’être impeccable . Toutes ses réflexions me firent perdre la direction de ma chambre et me voilà perdue dans ma résidence.
Dans un soupir, je m’avance tranquillement dans l’allée essayant de retrouver mon chemin mais quelque chose me perturba .En effet, je sens un regard se poser sur moi dans mon dos .Je décide de fuir le champ de vision de la personne derrière moi, je tourne dans plusieurs coins telle une ombre sans me retourner, ma cape sur mes épaules .Mais la présence de l’individu se fit plus pressante puis finalement un jeune homme d’à peu près mon âge se poste devant moi. Je m’arrête net, levant mon regard rouge vers lui. Il me pose une question d’un ton suspicieux mais je ne réponds pas tous de suite, attendant qu’il me dévoile son visage .Une fois que je découvris son identité, je baisse ma capuche à mon tour, laissant mes cheveux ébènes ondulés tombés en masse dans mon dos. Du coin de l’œil je le scrute, le fixant dans le moindre détail .Brun, il a un certain charme inhabituel que les autres vampires ne possèdent pas, peut-être à cause du fait que nous ayons le même âge physiquement.

Je suis Shanaé Volturi et toi, qui es-tu ?

Cela fait environ 230 années que je vis ici et je ne l’ai jamais aperçu, comment-étais-ce possible ? Mon visage angélique reste froid et sans aucune once de bonheur. Je suis méfiante envers ce beau ténébreux, une certaine partie de moi est alertée, pour quelle raisons ? Je l’ignore. Il pose ses yeux sur ma robe et un rire moqueur brise le silence. Je la regarde incrédule, ne relevant pas cet acte de moquerie futile. Effectivement je me suis tachée, d’où vient le problème, j’aime traquer, chasser et tuer sans aucune once d’humanité .Certes, j’ai des allures de petite innocente mais loin de là mon passé m’avait forgé et je suis devenue une vraie tueuse .Ma dernière victime a pu le constater, d’ailleurs une de ses goutte de sang séché perle dans mon cou. Il se racle la gorge puis reprend ses questions.

La discrétion est une de mes plus grandes qualités.

Mon ton est mystérieux, je n’aime pas me livrer à des personnes inconnues et je préfère débiter quelques mots sans vraiment qu’on discerne ma personnalité. Je ne baisse pas le regard, ne voulant pas qu’il se croit supérieur à moi .Chez les Volturis, le respect est obligatoire, je respecte l’être qui est devant moi s’il me respecte et pour le moment ça n’avait pas l’air d’être le cas.
Avait-il un don comme moi ? Personne ne connait ma capacité de paralyser les gens en les touchant sauf Marcus et cela devait rester secret. J’avais appris que certains vampires avaient le pouvoir d’impliquer la peur chez leurs victimes, imaginer comme sa doit être jubilatoire .Pas pour la chasse non, les humains sont facilement effrayés mais pour les vampires qui ne respectent pas les règles.
Enfin bon ,je sors de mes pensées et reprend la discussion assez lourde.

Dans mes quartiers .L’interrogatoire est finis, c’est bon ? Car ce n’est pas que je m’ennuie mais je suis fatiguée…

Un sourire en coin apparait sur mes lèvres rouges .La fin de ma phrase est bien sur ironique, un vampire n’éprouve pas la fatigue, il ne dort jamais. Ce jeune homme est désagréable avec toutes ses questions alors en lui répondant je lui rends l’appareil en étant toute aussi pénible que lui. Bizarrement, je veux créer un lien avec ce vampire mais je ne sais pas, une frustration inconnue me dérange au plus profond de mon être.

**Alec Volturi**

C’était bien la première fois que j’entendais parler d’une Shanaé Volturi. En effet elle devait être discrète. Je fus un peu déçu du comportement des trois chefs qui, si ils voulaient vraiment que je les protège, auraient du me présenter chaque membre du clan Volturi. Je croisai les bras et la toisai d’un air sévère. Elle répondait à mes provocations, c’était plutôt amusant … Mais dangereux ! Heureusement j’étais de bonne humeur et prêt à jouer. J’enfonçai mes mains dans mes poches et souris, amusé.

« Je suis Alec Volturi, commençai-je avant d’enchaîner d’un air plus théâtrale : Si tu ne connais pas mon visage, tu connais au moins mon nom ! C’est obligé ! Je suis quand même le vampire le plus dangereux du monde et je fais partie de la garde rapprochée d’Aro, Caïus et Marcus ! »

Dit comme ça, on y croyait pas vraiment. Mais Jane et moi étions invincibles, ensemble. Aro nous considérait comme les vampires les plus à craindre de la planète et il n’avait pas totalement tort. C’était tellement jouissif de pouvoir faire autant de mal à ces vampires et loups-garous qui n’obéissaient pas aux ordres. Mais le plus agréable restait de faire du mal aux humains. Voir la peur et la douleur dans leurs yeux me faisait un bien fou. Je n’aurais pas assez de l’éternité pour me venger de ce que ma jumelle et moi avions subi en 17 ans. Je me décalai pour la laisser passer avec une sorte de révérence, avant de lancer :

« Un vampire ne se fatigue pas comme ça. Je vais te suivre si tu le permets. »

Et même si Shanaé ne le permettait pas, je la suivrais quand même. Je devais en apprendre plus sur elle avant de la laisser partir, et son sourire taquin me montrait qu’elle n’était pas plus agacée que ça par ma présence. Je marchai donc à ses côtés, observant le moindre de ses faits et gestes pour trouver quelque chose de suspect. Mais rien n’y faisait, elle n’avait rien de bizarre. Enfin rien de différent des vampires habituels. Je fus un peu déçu, mais ça me permettait de ne pas être seul. J’avais beau avoir un cœur de pierre, être cruel et sadique, j’avais parfois besoin – et envie – de compagnie autre que celle habituelle de Jane, ou bien des trois hommes. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire car je n’étais pas du genre loquace. Continuer à lui poser des questions stupides et lourdes ? Voilà la solution. Je demandai donc d’un air de défi :

« Et sinon tu sers à quoi ici ? Enfin je veux dire … Quel est ton rôle ? »

Pour qu’on la voit si peu, Shanaé ne devait pas s’occuper de tâches importantes. Ou au contraire, tellement importantes qu’on ne devait pas connaître son existence. Cette fille était un véritable mystère. Nous avancions dans les couloirs sombres et froids du château. Je n’avais aucune idée de l’endroit où nous allions mais cette promenade aveugle n’était pas des plus désagréables. Nous croisions parfois des gardes qui se courbaient devant nous. La plupart étaient nouveaux et on avait dû leur vanter nos mérites, pour qu’ils aient si peur. Je répondais d’un vague signe de tête, voulant me montrer poli malgré ma flemme légendaire. Nous passâmes alors devant une petite porte et je retins la Volturi par le bras, avant d’ouvrir la porte et de l’y traîner de force. Je la lâchai et grimpai les escaliers d’un pas sautillant, avant d’ouvrir une nouvelle porte. Elle grinça et je crus un instant l’avoir brisée. Personne ne venait jamais ici, et j’aimais bien venir observer la ville d’ici. C’était une sorte de petite tour depuis laquelle on voyait Volterra et ses horizons. Je mis ma capuche sur ma tête pour ne pas briller, tandis que les rayons orangés du soleil couchant inondaient nos vêtements et notre visage.

« Pourquoi es-tu si discrète, demandai-je alors, nous sommes plusieurs ici à être … Figés dans cette éternelle jeunesse, si l’on peut dire les choses ainsi. La vie est plutôt morne et lugubre dans ce château, alors seule … »

Je souris de façon brève et regardai de nouveau au loin. Cet homme là-bas, devait avoir un sang délicieux. Si j’arrivais à me souvenir de lui, je pourrais peut-être le chasser plus tard.

*Invité* · *Invité* Invité

Depuis ma plus tendre enfance, j’avais appris à être téméraire et rebelle .Je me rappelle lors des fêtes de mes parents lorsque je gâchais chaque moment de leurs soirées en me comportant en petit démon .Mes réponses à ses provocations semblent l’excité vu son petit sourire amusé, que je lui rends immédiatement.
Alec Volturi, effectivement je connais son nom .Marcus m’avait expliqué que c’était un des gardes du château, un vampire insouciant, qui avait la capacité de retirer tous sentiments, sensations à ses victimes. Ce don le rend extrêmement puissant. Ce n’est pas pour autant que mon comportement envers lui va changer.

Enchanté Alec Volturi…Oui je connais bien ton nom, pour ta fonction de garde.

Ses chevilles devaient certainement enflés et son air théâtral me provoque un sourire en coin. De plus, sa phrase est un peu ridicule ce qui provoque une incohérence dans ce qu’il dit, du coup, on n’y croit pas vraiment. Je ne relève pas « le vampire le plus dangereux », car cela me fait rire intérieurement. Certes, son don est impressionnant et fait de lui un être supérieur. Mais plusieurs vampires dans le monde doivent avoir des capacités encore plus importantes, j’en suis sûre. Moi-même j’ai un don plutôt intéressant. Personne ne le sait.
Alec se décale de devant moi dans une sorte de révérence, je l’en remercie d’un signe de tête.

Quelle brillante déduction ! Je le permets…

Mon ton est moqueur. J’aime beaucoup chercher les gens, c’est un passe-temps pour moi, cela m’amuse énormément .Malheureusement, je ne peux le faire que très rarement car je ne connais pas grand monde .Le regard oppressant d’Alec me scrute sans relâche cherchant le moindre mouvement suspect mais bien évidemment il n’en trouva pas .Je suis bien une Volturi .Je m’avance à l’aveugle dans les couloirs, légèrement perdue devant leurs immensités. Pensant en avoir fini avec l’interrogatoire, je me décontracte, relâchant la pression, et prenant une allure plus relaxée, laissant apparaitre quelques sourires sur mon visage innocent. Mais le silence est brisé par une nouvelle question, je me retourne et le regarde sans froideur.

Mon rôle est simple, je n’en ai pas, dis-je en riant .Mais considère moi comme une garde

Le mystère continue .Ses interrogations incessantes devaient le titiller et du coup l’intrigué .Personnellement, Alec est tous aussi une énigme, certainement car je le connais que depuis quelques minutes. Ma perplexité grandit devant ce jeune homme...
Le château émane une ambiance chaude, calmante et naturelle et ma promenade avec le vampire ténébreux est plutôt plaisante. De temps à autres, quelques gardes se présentes à nous, se courbant devant nous, je leurs fais un signe de salut de la tête avec un clin d’œil. Mes pas grandissent petit à petit, et j’avance dans ces allées gigantesques mais soudainement Alec m’attrape le bras, me stoppant net, puis il ouvre une porte que je n’avais vue auparavant puis il me traine à travers celle-ci. Surprise, ma curiosité me booste et me dit de le suivre, ce que je fais sans broncher. Je monte les escaliers en observant Alec sautillait, un sourire éblouissant aux lèvres. De nouveau, il ouvre une porte .Les rayons du soleil s’infiltrant petit à petit m’éblouit et je me recouvre de ma capuche pour éviter de briller. En arrivant à sa hauteur, je découvre un paysage magnifique .Volterra se présente tel un livre ouvert devant nous, mes yeux se perte devant cette telle vue .Des étincelles brillent dans mon regard face à ce décor, les petites maisons ainsi que la place centrale se trouvant juste en bas de nous .J’en perds mon souffle et la parole.

C’est ……vraiment magnifique !

Mes lèvres s’étirent sur mon visage éblouissant, je m’assois sur le rebord de la tour où on se trouve, le regard perdu au loin.

Je ne suis pas vraiment seule, je passe souvent mes journées avec Marcus ou avec les gardes .Mais ma discrétion, je ne sais pas, cela doit être naturelle, je ne fais pas exprès d’être solitaire. Cependant, voire de nouvelles têtes me fait plaisir…

Sa question pour une fois pas désagréable me réchauffe le cœur, peu de personnes s’intéressent à moi et cela me fait plaisir cette soudaine attention.

**Alec Volturi**

Alec & Shanaé

Quand Shanaé s’extasia de la beauté de l’endroit, je fus tout à fait d’accord avec elle. Nous avions une imprenable sur Volterra, dans un calme absolu. Le soleil couchant rendait le tout féérique, si bien que je me sentis apaisé. M’assurant que ma cape était bien en place je sautai sur les remparts et marchai au bord, comme les enfants s’amusent à faire sur les murets dans la cour de récréation. Sauf que moi, je ne risquais pas de tomber et je ne me ferais pas mal si c’était le cas. Je l’observai attentivement tandis qu’elle s’asseyait sur le rebord, pieds dans le vide. Je décidai que mon interrogatoire était terminé. En fait, Shanaé avait l’air seule. Peut-être que je pourrais essayer d’adoucir un peu sa fin d’après-midi, avant qu’elle ne soit de nouveau seule entre ces murs.

« Toi qui es plutôt mystérieuse, je pensais que tu connaitrais cet endroit, m’exclamai-je avec un sourire. Je crois que cette tour a été interdite d’accès, malheureusement. »

Ce n’était certainement pas pour rien si la porte avait été condamnée, la tour devait être très vieille et risquait à tout instant de se briser. Mais nous ne risquions rien, mis à part d’attirer l’attention en nous relevant comme si de rien n’était des gravas que la secousse aurait provoqué. Je m’assis plus loin, observant en silence Shanaé qui regardait au loin, comme fascinée. Je me demandais parfois ce que faisaient certaines personnes au sein de la famille Volturi, et elle venait de rejoindre le lot. Malgré son côté rebelle et provocateur, ainsi que son visage et son corps sublimes, la demoiselle avait l’air douce et bienveillante, vu comme ça. Elle paraissait presque humaine. Je fus plutôt content d’assister à ce genre de scène qi la mettait en position de faiblesse. Je ne lui ferais rien, ne dirait rien. On avait tous besoin un jour ou l’autre de se détendre, de rêver d’ailleurs. Et parce qu’elle faisait partie de ma famille, c’était mon devoir de l’aimer et de la respecter. Je n’aimais personne à part Jane, mais c’était tout comme. Une autre forme d’affection. Je l’écoutai attentivement, quand même légèrement surpris. Je passais énormément de temps avec Marcus, mais Shanaé … Oui, c’était assez frustrant et agaçant. Je me contentai de hocher la tête, désirant la croire. Regard tourné au loin, je répondis d’une voix relativement douce :

« Quoi qu’il en soit, tu sauras où me trouver si tu t’ennuies. Si je ne travaille pas ou que je ne suis pas avec Jane, je serai partant pour faire quelque chose. D’ailleurs peut-être que tu t’entendrais bien avec ma sœur jumelle … »

Jane était encore pire que moi, niveau cruauté et sadisme. Pourtant, elle semblait avoir une facilité énorme à se faire des amis. Ce que je me demandais, c’était si ces liens étaient réellement sincères. J’avais bien peur que tout ça ne soit conçu que par intérêt. Le premier qui la rendrait malheureuse, je n’hésiterais pas à le tuer. Je croisai les bras, une question me brûlait les lèvres mais je n’osais pas la poser. De plus je devais arrêter de penser à ce genre de choses, sinon Aro finirait vraiment par me punir. Il lisait souvent dans nos pensées pour s’assurer que nous ne lui mentions pas. Je décidai donc de demander autre chose, histoire de meubler la conversation. Je n’étais vraiment pas doué pour ça, moi qui ne parlais jamais d’habitude …

« Tu as un don ? m’enquis-je »

J’adorais connaître le pouvoir des autres vampires. Car ceux qui rejoignaient la famille Volturi, excepté les femmes ou époux, n’étaient généralement pas choisis au hasard. Et cette fille avec sa bouille enfantine, m’intriguait. J’avais envie d’en savoir plus, non pas par méfiance mais dans un but plus amical. Amical, c’était un grand mot. Curiosité familiale, pourrait-on dire.

*Invité* · *Invité* Invité

Les rayons de soleil éclaircissent mon regard engorgé de sang, et petit à petit il se couche dans un amas de lumières aveuglantes .La nuit allait bientôt faire son apparition laissant la lune et les étoiles s’invitaient au spectacle.
Une preuve de plus que ce manoir cache encore plusieurs secrets, je connais d’autres endroits de ce style vers l’aile droit du château mais celui-ci est vraiment resplendissant et dépasse largement les autres sans aucuns problèmes .Alec saute sur les remparts des murets de cette si fragile tour et marche dessus .Mon regard se retourne vers lui ,un sourire aux lèvres .Ses mouvements sont d’une grâce infinie ,et il émane de lui une sorte de sérénité apaisante .J’apprécie sa compagnie bien qu’au début de notre rencontre ,ce n’était pas trop le cas .
En fait, cette rencontre inhabituelle me change les idées, la solitude gagne mon quotidien chaque jour et un peu de compagnie me réconforte .Pourquoi suis-je si souvent seule ? Peut-être je ressens le besoin de m’exclure pour réfléchir à ce qui m’entoure…Je ne sais pas.
Je me retourne avec Alec, le regard amical et plein de douceur, posant les mains sur mes cuisses.

Non je ne le connaissais pas mais c’est un endroit où je reviendrais, il n’y pas de doutes là-dessus, merci de me l’avoir montré, dis-je en souriant .Cela ne m’empêchera pas de revenir, c’est un lieu majestueux et pour rien au monde, je ne laisserais personne m’éviter de regagner cette tour ;

La tour où nous étions avait l’air vieille, effectivement c’est certainement pour cela qu’elle est interdite d’accès .Mais que risquerions nous d’un côté s’il elle s’écroule ? Rien, sauf peut-être éveiller la curiosité des passants.
Mon regard est perdue au loin, une certaine innocence apparait sur mon visage et pourtant je suis loin de l’être .A travers cette vue, je me perds dans des pensées encore jamais exploitées. Doucement, mes cils clignent plusieurs fois pour retenir chaque vision de ce paysage .Je me relève sur le rebord, mes pieds juste au bord de la tour, la liberté voilà ce que je ressens .Je pouvais faire ce qu’il me plait, dans ce monde ingrat. Un flash-back s’invite dans ma mémoire, les coups de mon père me martyrisant sans relâche, si j’aurais pu pleurer à ce moment ci, je l’aurais fait. En ce temps j’étais prisonnière de ma famille. Tournant mon regard vers Alec, je m’avance vers lui comme une équilibriste sur un microfil, ne fixant que lui .Mais je sens juste à côté de moi, le vide intense, la hauteur immense de cette tour au sol. Avec délicatesse et grâce, je me pose à ses côtés, mon dos contre son épaule et mes lèvres s‘étirent en un sourire en coin.

Ce serait avec plaisir .Oui qui sait …

Jane Volturi et Alec Volturi, les jumeaux aux dons machiavéliques … Je ne sais pas quelle douleur, ils ont dû vivre pendant leur enfance, mais plus on souffre plus le pouvoir auquel on tent est puissant. C’est ce que j’avais remarqué en me renseignant sur nos capacités de vampires. Ma peau touchant la sienne, je pose ma tête contre son épaule. Puis le jeune homme juste à mes côtés me pose une question, et celle-ci je ne savais pas quoi répondre. Pouvais je lui dire ma capacité ?Marcus a gardé le secret si longtemps personne ne le sait mais j’ai envie de me confier à Alec et ma langue se dénie.

Personne ne dois savoir, ok ?

Je me relève juste en face de lui, il devait garder le secret lui aussi sinon les efforts de Marcus n’auront servis à rien, puis bizarrement j’ai confiance en lui alors il n’a pas intérêt à me trahir .Je m’approche de lui doucement, nos visages à quelques mètres l’un de l’autre .Une brève hésitation se glisse sur mon portrait mais je continue .Délicatement ,je pose mes lèvres sur les siennes échangeant un baiser silencieux et à travers ce geste ,je l’immobilise ,le paralyse sans qu’il s’en rende compte ; Je me recule ,me posant à l’opposé d’où il se trouve attendant de voir sa réaction.

**Alec Volturi**

Alec & Shanaé

La tendresse dont elle fit preuve me dérouta. Je n’avais pas l’habitude qu’on me témoigne de l’affection, et encore moins aussi rapidement. Au fond j’étais comme elle : terriblement seul. La présence de Jane me comblait, mais je ne passais pas mes journées entières auprès d’elle. Aussi dans un excès de douceur rare, j’enroulai un bras autour d’elle, appréciant le contact de son corps contre le mien. J’espérais seulement qu’elle ne fasse pas cela pour me manipuler et me trahir ultérieurement, sinon je n’hésiterais pas à la détruire. Vue ? Ouïe ? Odorat ? Ou peut-être tous ses sentiments positifs ? Une chose était sûre, je m’arrangerais pour que sa mort soit un enfer, tout comme sa vie avait du l’être. Je ne supportais pas la trahison, c’était à mes yeux la pire des choses que l’on pouvait faire à quelqu’un : lui donner l’espoir, de l’amour, du réconfort, l’impression d’exister aux yeux d’une personne puis … Plus rien. Voilà trois cent ans environ, je m’étais attaché à une fille qui voulait intégrer la famille. Nous chassions ensemble, nous passions beaucoup de temps l’un avec l’autre. Notre relation était même devenue beaucoup plus intime. Et puis un jour, elle a carrément fait semblant de ne pas me reconnaitre. Je lui avais été utile mais ce n’était plus le cas et elle n’avait plus besoin de m’approcher.

Je plongeai mon regard dans celui de Shanaé quand elle se tourna vers moi et hochai la tête après sa mise en garde. Avait-elle honte de son don ? Ou bien était-il trop puissant ou dangereux pour que d’autres soient au courant ? Le fait qu’elle me fasse confiance et me le montre aujourd’hui me toucha énormément, bien plus que je ne l’aurais pensé. Que quelqu’un fasse confiance à Alec Volturi relevait presque du miracle. Et soudain ses lèvres s’approchèrent des miennes avec lenteur. Surpris, j’hésitai à reculer brusquement. Mais cela aurait été impoli et irrespectueux envers cette précieuse confiance qu’elle m’accordait. Tant pis si je souffrais ou qu’il m’arrivait quelque chose, Jane lui ferait payer de toute façon. Au contact de sa bouche, mon corps fut parcouru d’un délicieux frisson. Mais quand elle se recula, je compris ce qu'il m’arrivait. Je tentai de bouger un doigt, en vain. Puis le bras, le pied, la tête mais rien. J’étais totalement paralysé et lutter n’y changerait rien. Je fronçai les sourcils et essayai de me libérer de son emprise, en vain. C’était déroutant et un peu effrayant, mais le point positif de ce don était que Shanaé avait du me toucher pour que la magie opère. En combat, je pourrais m’en prendre à elle avant qu’elle ne me touche. Et là encore, mon don fonctionnerait. Un sourire étonné se dessina sur mes lèvres.

« Wahou, c’est incroyable, murmurais-je. Oui, tu es fantastique ! »

Si mon corps était paralysé, je pouvais encore tourner les yeux et parler, c’était déjà ça. Mais la sensation était très désagréable, tant et si bien que je commençai à paniquer. Et si la Volturi me laissait comme ça ? J’essayai de nouveau de me dégager et soupirai d’agacement, avant d’éclater de rire. Je devais être pathétique, mais c’était vraiment inconfortable. De nouveau je regardais au loin, observant les humains qui s’afféraient dans la rue. Parfois, l’un d’entre eux levait la tête vers nous. Il avait l’air surpris, inquiet peut-être que l’on tombe. Un humain inquiet pour un vampire, on aura tout vu. Quelle hypocrisie … Les humains ne s’inquiétaient pour personne d’autre qu’eux-mêmes.

« Je les hais, lançai-je encore dans un murmure, crevez tous, c’est tout ce que vous méritez. »

Cet homme avec sa main en visière allait payer. Payer pour sa curiosité malsaine. Je me servis de son don sur lui et les traits de son visage s’affaissèrent. Son regard se voila un instant, avant devenir complètement vide et perdu. Légèrement penché en avant, tête rentrée dans les épaules, il continua son chemin d’un pas lourd et désorienté. Je soupirai, ayant perdu mon sourire. Je me tournai de nouveau vers elle, honteux. Je n'aimais pas que quelqu'un d'autre que Jane me voit dans cet état, moi qui d'habitude était si calme et réservé. Je baissai les yeux, embarrassé. Malgré mon apparence dure et froide, ma coquille incassable, j'avais des faiblesses comme tout le monde. La mienne s'appelait Jane. Elle qui m'avait fait haïr les humains, qui m'avaient rendu dépendant d'elle et m'avait entraîné dans une solitude profonde.

*Invité* · *Invité* Invité

Contrairement à mes habitudes et mon caractère méfiant, je me confie sans aucun complexe à Alec. Mon don, personne ne le connait et pourtant je lui révèle ma capacité à immobiliser les gens .Si Marcus apprenais ce que je venais de faire, j’allais finir en chair à pâté mais peut être l’affection qu’il me porte adoucirai ses sentiments, mais pour l’instant, mieux valait qu’il n’apprenne pas la discussion qu’il venait d’avoir entre moi et le jeune vampire.
Posée contre sa peau froide, je me recroquevillai contre lui .Et contre toute attente, Alec entoura son bras autour de moi .Je relève mon visage vers lui, mes cheveux tombant sur son épaule en cascade. Au départ, à la première apparence, le jeune vampire semble froid ne ressentant aucuns sentiments. Mais au fond de lui, un être blessé se cache et peut être même est-il aussi seul que moi.
La tendresse que je porte à son égard est purement de l’affection. La seule amitié qui se présente à moi dans ce manoir est mon créateur, mon père adoptif, j’avais besoin de me lier à d’autres personnes, et Alec est un vampire d’une très agréable compagnie, il me ressemble un peu sur les bords, quelques points communs en ressort .Je me glisse à terre, regardant dans les airs.
Mon don est certes dangereux, bien qu’avec quelques inconvénients, mais ce pouvoir est très pratique et si Aro apprend ma capacité, je ferais des tâches ingrates, je pense .Marcus m’a toujours protégée et il continue de le faire. Alec hoche la tête pour garder le secret, ma confiance s’agrandit un peu plus .Après ce léger baiser, je me pose sur le muret opposé au jeune vampire scrutant sa réaction .Et bien évidemment, un sourire éblouissant apparait sur mon visage. Seuls ses yeux bougent, et son regard tourne tout autour de lui .J’imagine la sensation d’emprisonnement qu’il doit ressentir, tous son corps est comme mort, il ne peut plus bouger, ni même un doigt ou un orteil .Une expression amusée se glisse sur mes traits. L’étonnement se lit sur le regard d’Alec .

N’est-ce pas ? Merci.

Un grand sourire s’étend sur mes lèvres, un compliment j’apprécie forcement .La situation m’amuse beaucoup, une certaine supériorité en ressort de cette scène. Je décide de jouer un peu de ma capacité, je me lève, regarde en l’air comme si de rien n’était, puis je décide de lui faire peur pour rire bien sûr.

Bon la nuit tombe, c’est l’heure de manger alors je vais te laisser, bisous.

Mon ton est taquin, je lui fais un signe d’au revoir de la main puis j’ouvre la porte en lui faisant un clin d’œil. Je sors puis je reviens, en riant.

Mais non je ne vais pas t’abandonner …

Je souris et je me rapproche de lui, m’amusant encore un peu avec ses nerfs .J’imagine la frustration d’Alec, séquestré dans son corps, ne pouvant rien faire, juste me fixer. Avec mon petit air innocent, je pose mes mains sur ses jambes et je plante mon regard dans le sien avec un grand sourire, je dépose un léger baiser au creux de ses lèvres le débloquant enfin de sa prison.
Alec, au loin, vit un humain certainement inquiet de nous voir la dessus .Je suis ce futile humain des yeux, et là, ce que je vis me stupéfia. Après que le jeune vampire adresse une phrase sanglante envers leurs races, l’homme fragile se détériora d’un coup .Son regard se vida de toute substances, comme si son être se liquéfia dans son cerveau. Complétement perdu, il se faufile en titubant à travers la rue. Je relève mon regard vers Alec, il semble embarrassé par ma présence. Avec sincérité et sans langue de bois, je m’adresse à lui.

Tu n’as pas à être embarrassé par ce que tu viens de faire, dis-je en souriant. Ce n’est pas une faiblesse…

**Alec Volturi**

Alec & Shanaé

Quand Shanaé déclara qu’elle allait partie, je crus rêver. Elle n’oserait pas, quand même ? Je lui demandai d’attendre et de me libérer d’une voix grondante, mais déjà elle passait la porte pour partir. Ça c’était un peu fort quand même. Moi, Alec Volturi, venais de me faire avoir comme un abruti. Je poussai un grognement sourd et la demoiselle revint en riant, avant de déclarer qu’elle ne m’abandonnerait pas. Je fronçai les sourcils d’un air sévère, bien que je sois soulagé. Aussi quand elle m’embrassa de nouveau pour me libérer, j’éclatai de rire. Elle avait une chance énorme d’être revenue, car cela aurait très mal fini pour elle dans le cas inverse. Que ce soit par Jane ou moi, ou même Aro pour avoir caché l’existence de son don ou qui que ce soit, Shanaé se serait fait massacrer. Je me demandai alors si la jeune fille pouvait choisir quand elle utilisait son pouvoir, ou si elle paralysait à chaque fois qu’elle embrassait quelqu’un. Shanaé suivit l’humain des yeux tandis qu’il s’éloignait, perdu à jamais. Sa réaction fut une fois de plus inattendue.

« Tu n’as pas à être embarrassé par ce que tu viens de faire, ce n’est pas une faiblesse…
Je haussai les épaules faiblement.
- A mes yeux, si. Pourquoi … As-tu choisi de rejoindre les Volturi, pourquoi bois-tu du sang humain ? »

J’hésitais à lui raconter ma propre raison, à lui raconter mon histoire. De tout le château, seuls les rois et leurs épouses savaient ce qui nous était arrivé, à Jane et moi. Nous qui paraissions si fort, il y avait bien une raison. Mais lorsque mes gens la connaissaient, nous perdions en crédibilité et l’on nous prenait en pitié. D’un côté, la demoiselle venait de me montrer son pouvoir alors que très peu de personnes devaient être au courant, d’un autre elle avait déjà une certaine supériorité sur moi et je ne voulais pas lui donner l’occasion de m’écraser encore plus. Pourtant Shanaé avait l’air tellement digne de confiance …

« Jane et moi sommes nés à Salem en 1632, pendant la chasse aux sorcières. On a été abandonnés par nos parents qui ont dû mourir de faim dans un coin et on a été élevés par les religieuses, dans une église bondée d’enfants dont personne ne voulait, sales, puants, qui se marchaient dessus pour se nourrir, pour gagner les faveurs des adultes et pour exister. Nous, on a du se battre très jeunes pour montrer qu’on ne se laisserait pas marcher dessus. »

Je fis une pause pour chercher mes mots. Les images défilaient à toute allure dans mon esprit. Chaque détail oublié, chaque sensation, tout me revenait en mémoire. Je me raclai la gorge, passait ma main dans mes cheveux et regardai la rue d’un air vide. Tous autant qu’ils étaient, en bas, ils devaient se sentir coupables. Ils devaient tous payer pour ce qu’ils faisaient subir aux autres au quotidien.

« Chaque jour, elle et moi nous nous faisions fouetter devant les autres pour servir d’exemple. Juste parce qu’on était « bizarres ». Je regardais Jane se faire battre à mort, le regard vide, tremblante, le dos en sang. J’ai commencé à haïr les êtres humains. Cette haine m’a aveuglé, a empli mon cœur qui s’est fermé à tout jamais aux autres, mis à part à ma jumelle. Et évidemment, on a fini par être accusés de sorcellerie. Ils nous ont attaché l’un à côté de l’autre sur un bûcher. Nous n’étions que des enfants. Ils ont mis le feu, nous pointaient du doigt en rigolant. »

Sans que je m’en rende compte, j’avais agrippé le bord de la tour si fort que ma main était crispée. Je me relevai et recommençai à marcher au bord pour me détendre. Je n’en dirais pas plus pour l’instant, mais je venais de lui faire comprendre la raison pour laquelle je détestais les êtres humains. Jane et moi n’avions jamais eu de chance avec eux, ils nous avaient massacré et conduit à la mort. Maintenant que Shanaé connaissait ma plus grande faiblesse, autrement dit l’être humain et la vie de Jane, je n’hésiterais pas un instant à la tuer si elle me trahissait. Plus elle en apprenait sur mon compte, plus elle devenait dangereuse. Je n’osais pas la regarder et préférais fixer l’horizon, debout, bras croisés. Le spectacle était magnifique, la ville était baignée d’une lueur orangée, comme si la ville était en feu. Je passai ma main sur mon visage et fermai les yeux. Torturé, fou, malade, voilà ce que j’étais. A cause des êtres humains. Tout était toujours de leur faute.

Quel âge avait-elle ? Que faisait-elle ici ? Tant de questions qui me traversaient l'esprit. J'avais envie qu'elle m'en parle sans que je lui pose la moindre question. Avec n peu de chance, je venais de trouver une alliée de choix au sein des Volturi. Car nous étions une famille nombreuse, et qu'à part les rois, les reines, Chelsea et Corin, Felix et Demetri, Jane et Collin, je ne connaissais pas grand monde à Volterra et je ne croyais en personne. Je me tournai vers elle et penchai un peu la tête, avec lassitude. Heureusement qu'elle était là, avec son sourire et ses provocations, car sinon je serais déjà mort d'ennui. Mais parler de ce qui s'était passé, c'était terriblement douloureux.

*Invité* · *Invité* Invité

Voir la décomposition et la colère dans les yeux d’Alec est hilarant, je m’amuse qu’un peu plus de la situation .Son air sévère, ses sourcils froncés, son grognement, tous ses petits signes de rage ne font qu’augmenter mon sourire.
Puis finalement, après quelques minutes à le taquiner, je décide de le libérer de mon emprise. Retrouvant enfin la disponibilité et le contrôle de son corps, il éclate de rire et je viens me mêler à celui-ci .Je pense qu’Alec doit avoir des envies de meurtres envers moi à cause de toutes mes plaisanteries, mais c’est plutôt agréable de contrôler la situation, être en position dominante.
Cela ne fait pas très longtemps que je me sers de mon don est quelque fois sa dérape, je n’ai pas le contrôle parfait de celui-ci .Il m’était déjà arrivé, d’immobiliser un humain, mais de ne plus arriver à le libérer de son enveloppe corporel .Finalement, je l’ai tué avec une grande facilité, sans aucune joie et pleine de lassitude .C’est bien meilleur d’assassiner sa proie quand elle se défend.
Je suis l’homme, nous fixant quelques minutes auparavant, complétement vide de sens, s’avançant dans les rues sombres de la ville, perdu. Ce que je dis à Alec, sembla le perturber, ma réponse est plutôt inattendue. A ses yeux, sa rage envers les humains est une faiblesse et pourtant ça ne devrait pas l’être. Il me posa une question qui pour moi est plutôt personnelle, si je lui répondais, il connaîtrait mon histoire, mon passé, mes douleurs … J’hésitais à lui accorder un peu plus de ma confiance. L’amitié peut vite se tourner en hostilité. Mon regard se tourne vers le large, le doute s’immisçant dans mon crâne. Avant qu’un mot ne sorte de ma bouche, Alec commença à me compter son histoire. Abandonné par ses parents avec sa sœur jumelle, il s’est retrouvé orphelin et il s’est fait élever dans un couvent, où se trouvait déjà plusieurs enfants eux aussi écartés par leurs familles. La bas c’était la guerre, tout le monde se battaient pour avoir des faveurs et pour exister aux yeux des adultes. Alec et sa sœur Jane ne se sont pas laissé faire, et ont montrés qu’ils ne laisseraient personne ne les rabaisser .Un léger silence s’installe pendant quelques minutes, le jeune vampire devait certainement avoir des flash-back de son passé, ce qu’il avait pu ressentir, toutes ces images qu’il avait vécu .Cela ne devait pas être une tâche facile de tout me raconter. Son regard vide se pose sur les habitations en dessous de la tour où nous nous trouvons puis il reprit la parole. Les deux frères et sœurs se sont fait fouetter pour l’exemple, sous prétexte qu’ils étaient bizarres. Tous ces humains doivent payer pour ce qu’ils ont fait, ma haine contre cette race ne fait qu’augmenter chaque jour. Alec a du regarder sa sœur souffrir sous ces yeux, ne pouvant rien faire. Il n’a rien de plus pénible que de regarder un être cher endurer des blessures profondes .Et comme si les humains n’en avaient pas assez fait ,ils les accusèrent de sorcellerie et les brula sur un bucher en se moquant d’eux .J’imagine bien que ce fut le dernier souvenir de l’humanité d’Alec .
Je le regarde, non pas avec tristesse ni avec pitié, mais avec compréhension. Tous ce qu’il a pu subir, lui et sa sœur, c’est à cause de ces futiles et fragiles humains. Si le monde n’avait pas fait des êtres aussi cruels, je ne serais et il ne serait pas ce qu’on est aujourd’hui .Mon regard avait changé envers Alec, moi qui pensais, que c’était un vampire qui n’éprouvait aucune douleur et n’avait aucune faille, je me suis lamentablement trompée .C’est un homme torturé, blessé, malade et qui veut faire payer les actes passés à tous les humains de cette terre. En lui, je voyais un peu de moi, toute sa haine, sa blessure ,au fond on se ressemble tous les deux. Je me lève, touchée par son histoire, et le prend dans mes bras puis je lui chuchote à l’oreille.

Ils payeront pour ce qu’ils t’ont fait à toi et à ta sœur, ils ne méritent tous simplement pas de vivre pour tous le mal qu’ils procurent aux êtres qui les entourent.

Mon visage, d’habitude radoucie, était devenue dur, ma fragilité disparut en un quart de seconde. Toute ma confiance que je lui donnais, il me la rendait avec ses confessions. Bien que je ne voulais pas ouvrir la brèche sur mon passé douloureux, je ferme les yeux et lui raconte à mon tour, mon antan.

Je suis née en 1753, aux Etats Unis, dans une ville très peu connue. Mes parents étaient souvent absents et ma vie était rythmée par la solitude, du coup je m’enfuyais souvent de chez moi pour aller me relaxer et m’amuser. Ma famille roulait sur l’or et on vivait dans la haute bourgeoisie, toutes cette hypocrisie qu’émanait les riches envers les autres, m’a toujours dégoutée. Chaque soirée qu’organisait mon foyer, je les gâchais en me comportant comme un petit démon .Mais jamais je n’aurais pensé que les conséquences à ses actes seraient aussi sévères. Mes parents, grands avocats réputés aux visages innocents, tout le monde les appréciant les considérant comme des personnes extrêmement bonnes et charmantes. Cependant, il ne vivait pas avec eux, chaque soir…

Mon souffle se fit court et lent. L’image de mon père flotte dans ma mémoire, ce lâche… La tristesse se lit dans mon regard .Cela m’est bien égal qu’Alec me prenne pour un être fragile, je l’étais il y a un temps, mais ce temps-là est bien finie. Toutes les sensations de ces soirs me reviennent en mémoire, mes poils s’irisèrent sur ma peau pale.

Chaque soir, mon père venait me voir dans ma chambre, après ces dures journées et il libérait ses tensions, sa rage contre moi. Me frappant sans relâche, se stoppant qu’une fois que toutes mes larmes étaient épuisée et ma mère dans l’histoire, beh elle ne faisait rien, elle m’insultait et rigolait avec mon paternel quand j’étais rouée de coups. Mon corps était meurtri, marqué par des ecchymoses de multiples couleurs. Et chaque nuit ,sa recommencé ,j’étais blessée ,en dépression ,lasse ,je voulais mourir .Un soir ,mon père arrivait une fois de plus pour me frapper mais avant qu’il puisse m’infliger le premier coup ,je le gifla ,prenant mon courage à deux mains, il sortit un couteau ,fou de rage .Je me suis enfuie par la fenêtre et j’ai rencontré Marcus….

La lune fit son apparition, je la suis du regard, complétement perdue dans mes souvenirs. Mon enfance avait été dure, comme bien des gens .Mais c’était cela qui avait forgé mon être, j’étais devenue une personne froide et sans aucune pitié, je déteste toutes ces personnes qui m’entourent car je sais qu’ils font le mal .J’étais toujours dans les bras d’Alec, je ne l’avais pas lâché. Je me sentais fragilisée pour quelques unièmes raisons, mes poings se crispant. Mes yeux se fermant, je voulais ne plus jamais les ouvrir.

**Alec Volturi**

Alec & Shanaé

Sa compassion me fit le plus grand bien. Elle aurait pu se moquer, me mépriser ou me dire d’arrêter de me plaindre mais non, Shanaé s’approcha simplement pour me serrer dans ses bras. Même sa phrase eut le don de me remonter le moral instantanément. Je hochai la tête et esquissai un sourire faible.

« Oui ils paieront. Je m’y emploierai jour après jour, afin qu’ils vivent dans la peur, le regret et le dégout d’eux-mêmes. »

C’est avec une joie immense que j’écoutai la Volturi me raconter son histoire. J’avais définitivement trouvé une alliée au sein de la famille, quelqu’un en qui je pourrais avoir confiance. Quelle horrible vie elle avait eu elle aussi … Etait-ce les parents, ou tout simplement les humains qui méritaient la mort ? Comment pouvait-on faire du mal à son propre enfant ? Shanaé était si jolie et douce qu’on avait tout sauf envie de la blesser. Mon étreinte se resserra un peu, tandis que son récit m’énervait au plus haut point. Si j’avais eu son père en face de moi, je l’aurais réduit en pièces. J’aurais arraché ses membres un par un, je l’aurais fait souffrir jusqu’à ce qu’il me supplie, jusqu’à ce que la peur envahisse son esprit et son cœur, que le désespoir se lise dans ses yeux et sur son visage. Et finalement, je ne l’aurais pas épargné. Pourquoi épargner une personne aussi ignoble ? Je ne valais pas mieux, j’avais fait souffrir plus de gens, mais moi au moins je ne torturais pas mes proches. La mère aurait subi le même traitement : attachée, elle aurait assisté à la scène et aurait eu droit à de semblables tortures. Pourquoi pas la même chose que Shanaé ? La frapper jusqu’à ce qu’elle en meurt … Imaginer les pires scénarios me fit un bien fou et quand elle eut terminé, je déposai mes lèvres sur son front.

« Ceux qui t’ont mis au monde ne méritent pas le titre de « parents ». Marcus, Caïus et Aro c’est eux notre famille aujourd’hui. La famille qu’on a toujours mérité d’avoir. On peut les blâmer pour ce qu’ils font, ils nous ont quand même choisi nous. Toi, moi, Jane et d’autres, ils nous ont sauvé. »

A mes yeux la famille ne s’arrêtait pas aux liens du sang. C’était une valeur à part entière, une valeur qui consistait en l’amour que des gens se portaient entre eux de façon particulière. Un amour qui poussait à se protéger les uns les autres, à se soutenir dans les moments difficiles, à rester soudé pour l’éternité et se rapprocher même pendant les moments de trouble. C’était une valeur que je chérissais particulièrement. J’aimais Jane, et jamais ô grand jamais je n’aimerais quelqu’un comme je l’aimais elle. Elle représentait tout à mes yeux. La lune montait petit à petit dans le ciel et je la regardai, silencieux. Voilà le monde auquel nous appartenions : celui de la nuit. Ce monde où rien ne pouvait nous arriver, où nous étions invincibles. Elle et moi, on se ressemblait plus que je ne l’aurais imaginé. Tous deux dégoutés de la vie, nous profitions de notre mort. Et tant que l’on n’acceptait pas l’idée d’être morts, alors on n’acceptait pas de vivre. C’était ça, en fait : c’était maintenant que nous étions vivants. Une musique de violon ainsi qu’une odeur de nourriture humaine flottaient dans l’air, sur la place devant le château. Elles provenaient d’un restaurant assez branché, prisé des touristes autant que des couples. J’adorais aller m’amuser avec ceux qui avaient trop bu, en sortant. Les jeunes mariés par exemple qui faisaient escale à Volterra pour leur voyage de noce finissaient généralement dans mon estomac. Il irradiait un tel bonheur d’eux que j’adorais y gouter, c’était plus fort que moi. Mais ça me répugnait aussi, je n’aimais pas les gens heureux. Peu à peu je me détendis, je repris le contrôle de mes pensées et de mes désirs. Je me détachai de Shanaé mais pris sa main dans la mienne et lui fis un clin d’œil amusé :

« Toute cette confiance que je t’ai accordée… j’espère ne pas avoir à le regretter. Mais je pense que toi et moi on va bien s’entendre. Y a intérêt à ce qu’on se voit de temps à autre, miss fantôme. »

Ce n’était pas une insulte, pas un reproche, ce n’était pas méchant du tout. Ces temps-ci j’arrivais à me montrer gentil et doux, c’était incroyable. Je n’en revenais même pas. Peut-être que c’était parce que je me sentais moins seul. Peut-être que côtoyer d’autres personnes avec leurs propres problèmes et leurs faiblesses m’aidait à avancer, à faire outre des miennes. Je ne lâchai pas sa main, seule preuve réelle que la présence de Shanaé n’était pas factice. Jane devait me chercher mais ça n’avait pas vraiment d’importance, j’irais la voir quand la demoiselle en ma compagnie désirerait rentrer. Je commençais à avoir faim, mais elle avait mangé peu de temps auparavant et elle n’aurait certainement pas envie d’y retourner maintenant. Mes yeux habituellement rouges s’assombrir un peu et je tournai la tête vers la lune pour que cela ne se voit pas.

*Invité* · *Invité* Invité

Toute mon adolescence n’était qu’enfer. La période la plus dure de ma vie …La nuit je devais souffrir en me la fermant et la journée je ne devais rien laisser paraitre .En été, je me couvrais de pull pour que personne ne remarque mes blessures … La vie est un rêve effrayant.
Quelqu’un a dit un jour que la mort n’est pas la pire chose dans la vie : le pire, c’est ce qui meure en nous quand on vit. C’est ce qui m’est arrivée, une partie de moi s’était éteinte, j’étais vide de l’intérieur .Plus aucuns sentiments, plus d’expressions s’affichaient sur mon visage. J’étais morte, voilà tout, un jour j’avais même essayé de me suicider, à quoi sert la vie si c’est un long périple rempli de douleurs, de haine, de coups ‘avais plongé dans une rivière, ne prenant pas mon souffle et je me suis laissée glissée au fond de l’eau .Les yeux ouverts vers le ciel, flouté par le flot de la surface.
J’avais réfléchi pendant des interminables secondes, ma conclusion, la voilà je ne serais pas une lâche, je m’arracherais pas la vie ainsi, si je dois mourir je me battrais avant .Une étincelle d’espoir était apparue .Le soir même j’avais porté le premier coup à mon père. Et j’avais fuie.
L’étreinte d’Alec se resserre sur moi, j’attrape ses épaules avec mes mains .Si j’étais encore humaine, je me serais effondrée, les genoux à terre, mes yeux embuaient de larmes mais je ne plus pleurer, une capacité vampirique qui nous permet du moins de cacher nos sentiments.
Les flash backs ne s’arrêtaient plus, sans cesse, je sentais les poings s’abattre sur moi, comme quand j’avais 15 ans .Je plante mes ongles dans ma paume, je me mords la lèvre fortement .La rage montait doucement dans mon corps frêle .J’avais envie de tuer, de chasser ,des humains pas pour boire ,non pour libérer ma violence sur un homme mauvais, pervertis par le monde humain. Alec avait raison mes parents ne méritaient pas le titre de ma famille .Un faible sourire apparait sur mes lèvres.

Oui je sais qui est ma vraie famille maintenant, les Volturis .Marcus m’a donné espoir et une deuxième chance. Oui

Alec avait raison, ils nous ont sauvé, de la misérable vie qu’on avait, et en plus nous libérant de toutes emprises nous permettant de prendre un nouveau envol bien plus fort qu’auparavant. Un souvenir ressurgit de ma mémoire : ma transformation….
Un vieil homme, dans une ruelle sombre …La nuit tombée …Du sang séché sur moi…Des bleus …L’homme me regardait d’un air étrange, ses yeux me fixant, il s’était approché. Je ne bougeais pas d’un poil, sans crainte. Une drôle de discussion s’est mis en marche.

- Tu te battrais avec moi ?
- Pourquoi pas ? Tu crois que j‘ai peur ?
- Je crois que tu as eu peur toute ta vie ! J’ai connu un homme qui a dit « La mort nous sourit à tous, tout ce qu’on peut faire c’est sourire à la mort ».

Et soudainement, il fonça sur ma gorge et me mordu .Et contrairement, à certainement toutes les victimes qu’il a pu faire, ma dernière réaction n’était pas des pleurs, des cris mais un sourire.
Je reprends mes esprits, le passé est fini, maintenant il faut vivre au jour le jour .Je regarde Alec doucement .Je venais de trouver un ami, un allié dans ce manoir. Je sais que je peux compter sur lui, comment ? Une intuition…. Il s’était confié à moi, je me suis confiée à lui .J’éprouve une certaine affection envers lui.

Tu ne le regretteras pas, dis-je avec un sourire complice. Je pense aussi. T’inquiètes pas, on se reverra promis.

Je ne pu m’empêcher de rire quand il m’appelle « miss fantôme », ce surnom me va comme un gant, je trouve. Nos mains étaient accrochés ,Alec ,à l’allure froide ,est un être vraiment très doux et gentil quand on le connait ,je l’apprécie vraiment .Peut-être je serais moins seule maintenant ,désormais je connais aux moins 5 personnes du château .Je lève mon regard vers la lune ,pleine ,entourée de milliers d’étoiles .La nuit est vraiment agréable Je me perds dans le ciel sombre et ténébreux ,puis je me retourne vers Alec qui lui aussi contemple le firmament .Mais le visage du beau vampire s’assombrit ,bien que je vois qu’il essaye de cacher sa soif ,je le regarde incrédule .

Veux-tu que je t’accompagne dans ta chasse ou je te laisse seul ?

C’était direct, mais s’il avait soif, je n’allais pas le laisser ,petit à petit ,se déshydraté .S’il voulait encore de ma compagnie ,je l’accompagnerais ,de plus ,je pourrais me détendre à tuer quelques humains pour libérer ma colère.

**Alec Volturi**

Alec & Shanaé

Je devais être un très mauvais acteur pour qu’elle découvre aussi rapidement que j’avais faim. Je lâchai un petit rire amusé et hochai la tête. Sa proposition était alléchante, j’avais hâte de voir Miss Fantôme à l’œuvre. J’étais persuadé qu’elle avait une façon particulièrement sexy de chasser, avec un sourire pareil. Je penchai un peu la tête sur le côté avant de répondre :

« Je veux bien que tu m’accompagnes, si ça ne te dérange pas d’y retourner. Je meurs de faim. »

Jane allait sûrement faire la tête, d’habitude on allait chasser ensemble. J’aimais chasser avec ma sœur : je ne connaissais rien de plus excitant au monde. Non seulement nous pouvions nous retrouver tous les deux loin de ces hommes et ces femmes qui se servaient de nous constamment mais en plus nous n’étions pas jumeaux pour rien. Je savais toujours ce qu’elle voulait faire, ce qu’elle pensait et inversement. Attaquer à deux était un jeu malsain et fascinant, la victime avait tellement peur qu’il arrivait qu’elle meure avant qu’on la touche. Ce n’était pas arrivé souvent mais c’était arrivé. Quelle impression merveilleuse que celle de se sentir supérieur, de se sentir craint ! Quelle sensation incroyable que celle de voir la peur dans les yeux de l’être humain, sentir sa vie s’échapper de son corps. J’ouvris la porte de la tour et fis signe à Shanaé de sortir tel un gentleman et je la suivis dans les escaliers en claquant la porte de bois. A cette heure-ci, les domestiques s’activaient particulièrement dans les couloirs, allant chercher les futures victimes pour nourrir les Rois, les Reines et les membres de la garde. L’un d’eux m’arrêta, me demande de me rendre auprès d’Aro. Je l’envoyai bouler d’un geste de la main avec un air sévère. « Il va s’énerver ! » me gronda-t-il. Je lâchai un rire glacial « Oh ne t’en fais pas il n’a qu’à s’énerver, tu ne l’entendras pas crier. » Sur ce, je lui ôtai l’ouïe, le plongeant dans le silence pour l’éternité.

J’éclatai franchement de rire en entendant ses supplications, dans mon dos. Je n’avais aucune peur à avoir, je n’étais pas devenu gentil comme je l’avais cru un instant, sur la tour. Non, j’étais le pire des enfoirés. A la moindre contrariété, les gens que je ne portais pas dans mon cœur devaient trembler car ils risquaient les pires souffrances. Cet homme-là, s’il ne se faisait pas tuer par Aro pour avoir failli à sa mission, se souviendrait de moi pour toujours et ça avait quelque chose de terriblement excitant. Moi-même je jouais avec le feu en refusant de me rendre auprès du roi, mais j’avais trop faim pour lui être utile. J’irais le voir après avoir chassé. Nous traversâmes le dédale de couloir en sens inverse, capuches préalablement rabattues sur le visage. Rien ne pouvait nous arrêter, pas même les gardes à l’entrée qui nous laissèrent passer sans broncher. Une fois dans la rue je soupirai d’aise. J’en avais parfois assez d’être enfermé dans ce château lugubre.

« Tu as une préférence ? Homme ? Femme ? Enfant ? » demandai-je.

Personnellement j’aimais particulièrement les femmes et les enfants. Le sang des femmes était sensuel, chaud et érotique. Celui des enfants rappelaient la pureté et l’innocence, la fragilité et la vie. J’appréciais celui des hommes à sa juste valeur, mais ça ne valait pas les autres à mes yeux. Chacun avait ses préférences, chacun ressentait différentes émotions en buvant le sang de ces créatures immondes qui méritaient la mort. Je m’éloignai un peu dans des rues moins fréquentées où nous pourrions chasser librement, loin de la foule et de ses touristes curieux.

« C’est bizarre, lorsque je chasse, j’ai l’impression d’être encore vivant. C’est exaltant, je … » Et je me tus, conscient que je pensais à voix haute.

Plus loin dans la rue approchaient une jolie petite famille. Un homme tenait la main de sa femme et leur fils courait devant, riant aux éclats. J’esquissai un sourire carnassier sous ma cape et m’approchai d’eux, avant de m’agenouiller devant le fils et de prendre ses mains. Il s’arrêta et sursauta au contact de ma peau glacée, cherchant mes yeux des siens. Je relevai un peu la tête pour qu’il voie mes prunelles rouges et posai un doigt sur mes lèvres. Tel un robot il hocha mécaniquement la tête et me regarda avec effroi m’approcher de ses parents. D’un geste brusque j’écartai l’homme qui alla s’écraser contre la façade de la maison et m’approchai de la femme qui hurla. Mais bien vite j’utilisai mon don sur elle et elle devint muette. Sa bouche grande ouverte montrait qu’elle hurlait. Je poussai un ricanement et plantai mes crocs dans sa gorge devant le regard vide de son enfant. L’homme se releva, se jeta sur moi et je le repoussai de nouveau avec une facilité qui le déconcerta. Lorsque j’eus terminé de boire le sang de sa femme, je lâchai son cadavre qui s’écroula sur le sol. Du sang coulait sur mon menton et dans mon cou, je souris tel un prédateur affamé.

« Je déteste les humains. » dis-je encore.

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Aux traits de son visage, son détournement du regard et ses gestes, il était simple de sentir que quelque chose ne tournait pas rond .Et dans le cas présent, c’était la faim… Je souris au rire d’Alec et je fus plutôt heureuse qu’il me dise oui pour que je l’accompagne, tout d’abord car Alec a une présence assez agréable, de plus, j’avais une forte envie de décompresser ,en me remémorant mon passé ,une certaine frustration ,haine ,s’était accumulé au fond de moi. Je relève mes prunelles de couleurs sangs vers lui, et le jeune vampire ténébreux penche la tête sur le côté.

Sa me dérange aucunement, j’ai besoin de m’amuser.

Mon ton était glacial mais aussi voluptueux. Oublier les soucis de l’antan et profiter de ces simplets humains .Je plains déjà les pauvres proies qui se trouveraient sur notre chemin. Une envie de torturer, de séduire, de manipuler, me fait jubiler intérieurement. Rien qu’à cette pensée, je me mords la lèvre inférieure. De plus, la traque d’un pauvre humain est tellement excitant, j’éprouvais un désir fou à chasser .Souvent, les hommes faisaient les malins et me draguait mais quand mes crocs apparaissaient alors là, ils s’enfuyaient en criant .Bien évidemment, leurs cris n’étaient que de courtes durées. A cette pensée, un sourire malsain s’étend sur mes lèvres rouges. Le grincement de la porte me réveille, je remercie Alec lorsqu’il me laisse passer tel un gentleman, puis j’avance doucement .Une fois, en bas des marches, un domestique se poste juste devant nous demandant la présence d’Alec .Le vampire l’envoya balader mais l’homme insista. Alors tous se passa très vite… Et le gars perdit l’audition, un rire glaciale retentit dans le manoir .L’homme pleurait, suppliait puis me regarde avec un regard de détresse .Incrédule, je hausse les épaules avec un sourire l’air de dire, désolé mais ce mouvement est purement ironique et hypocrite .Je ris puis je suis Alec et me retourne pour faire un baiser volant au domestique qui semblait au fond du trou. Je ris, pour qui se prenait ce servant ? Il avait eu ce qu’il méritait, de plus j’avais apprécié les péripéties qui c’était ensuivies. Alec est plus culotté que je le pensais, faire attendre le roi, ce jeune vampire me plait de plus en plus .Habituellement les gardes se pressaient comme des petits chiens pour aller voir leur supérieur ,certes ,j’ai du respect pour Aro ,c’est un homme très respectable mais je n’étais pas d’accord avec certaines de ces décisions ,évidemment ça je le garde pour moi ,sinon j’aurais des gros problèmes .

L’air extérieur nous entoure, nos capes sur nos têtes, nous avançâmes telles des ombres dans les ténèbres les plus infimes .Personne ne peut nous arrêter, nous sommes invincibles à ce moment, personne ne peut nous stopper dans notre marche, les gardes du château baissent même le regard en nous voyant passer, ils nous craignent et ça c’est très agréable comme sensation. Se sentir supérieur… Durant mon enfance, je m’en foutais bien d’être inférieur ou supérieur .Mais si vous êtes au plus bas de l’échelle en réalité vous vous faites bouffer. Alec me pose une question.

Homme …

Le sang des hommes a une force et du caractère, donnant l’impression d’être bien plus nourri que si c’était celui d’un enfant et d’une femme. Bien que les deux sexes, masculins, féminins, avaient un sang que j’appréciais fortement ,les gamins je n’avais gouté .Le pourquoi du comment ?Lorsque je vois un gosse ,une part d’innocence ,de pureté en ressort ,puis je vois un peu de moi en eux ,naïfs et pas encore pervertis par ce monde de chaos. Je suis Alec dans les ruelles plus sombres, où nous pourrions chasser plus librement puis le vampire commence à parler, exprimant ses pensées librement. Je le regarde, avec un sourire, je ressens la même chose que lui, toute cette excitation, cette vitesse, c’est comme si on revivait et …

Parfois, on a l’impression que notre cœur se met à rebattre à toute vitesse …

J’enlève ma capuche et lui montre toutes mes dents dans un sourire gracieux et délicat puis soudainement ,le silence est brisé par des rires .Nos regards se révèlent sur une jolie petite famille ,s’amusant en se promenant .Voila nos victimes … Alec se stoppa devant le gosse ,lui prend les mains et lui pose un doigt sur la bouche .Le gamin acquiesce puis se tourne et regarde sa mère se faire tuer avec violence .Des cris retentirent ,la femme hurlait à la mort pendant qu’Alec la vidait de son sang. Son mari essaye de la sauver mais se fait vite repousser. Les larmes de celui-ci se mettent à couler le long de ses joues .Lassée par ce comportement tellement humain ,je m’approche du petit et lui pose un baiser sur le front comme pour le calmer .Personne ne me remarqua sauf le gamin lui-même .Avec ma vitesse et ma force ,je me projette sur le haut de l’immeuble juste à côté de l’allée .Faisant l’équilibriste ,je me balance de chaque côté ,posant mes pieds devant un à uns .Juste en dessous de moi se trouve l’homme en larmes .Je saute avec grâce et délicatesse ,juste derrière en lui en silence .

Bouhh….

Le mari se retourne dans un hoquetement de peur puis me regarde avec perplexité mais aussi avec admiration .Je lui fais un terrible sourire charmeur ,immédiatement ,ses yeux me fixent avec pleins d’étincelles .Alec se trouvant à quelques mètres de moi ,je lui fonce dessus ,me stoppant juste avant de le toucher .Je fais un pas ,nos corps nous touchant ,le sang de la femme ,maintenant morte ,lui coulait dans le cou et sur le creux des lèvres .Je glisse ma langue le long de la goutte avec sensualité remontant doucement le long de sa peau de son cou. Je m’écarte puis avec le bout de mon doigt, je caresse la coulée rougeâtre en la ramassant et remontant jusqu’à ses lèvres .Puis je pose mon index dans ma bouche, la faisant tournoyer et l’arôme doux et délicat me provoque une onde de plaisir .Je me mords la lèvre inférieur puis je me retourne vers l’homme complétement sous le charme .Avec mon allure féminine et de déesse, mes pas s’approchant de lui tranquillement, j’entends son cœur s’emballait .Mes cils battent plusieurs fois ,mes cheveux se libèrent sous une légère brise de vent ,mes lèvres s’étirent ,je lui saute dessus ,positionnant mes deux jambes au creux de son bassin .Quelle garce ,je suis … Sa femme vient de mourir et lui s’en fout royalement .Ma robe se remonte à cause de mon saut ,laissant apparaitre mon bas de sous-vêtements . Je glisse doucement contre le corps du mari, me retrouvant juste face à sa bouche, je l’embrasse fougueusement et lui mords violemment la lèvre .Le sang se met à gicler, l’homme me regarde plein de peur. D’un air innocent, je lui fais un clin d’œil et je lui montre mes crocs. Il se mit à crier et à essayer de se débattre ,il me pousse mais je ne tombe pas .Tel un félin ,je me glisse derrière lui ,attrapant ses mains ,l’immobilisant d’un coup ,ma langue se pose sur sa nuque ,puis sur sa peau douce ,je le mords sans hésitation ,d’un mouvement assuré et sans aucune pitié .Doucement ,son élixir atteint ma bouche ,une sensation de bien-être remonte le long de mon échine ,cette saveur gouteux descend dans mon œsophage provoquant mon désir ,mon excitation .Un gémissement de douleur retentit ,celui de l’homme ,je le vide ,et le lâche brutalement . Mes lèvres étaient recouvertes de son sang pale, un sourire s’affiche sur mon visage d’ange.

De même...

**Alec Volturi**

Alec & Shanaé

Sa façon de chasser est si sensuelle que j’en ai le souffle coupé. Je l’observai attentivement, le cadavre de la femme gisant à mes pieds. Elle vint vers moi d’un pas sautillant pour recueillir le sang qui coulait le long de ma gorge nue et de mes lèvres. C’était un spectacle pour l’homme qui, fasciné, ne la lâchait pas des yeux. Je souris de façon provocatrice à Shanaé, sachant pertinemment qu’ensemble nous ferions notre petit effet. Parmi nos nombreuses qualités, la beauté et l’érotisme ne sont pas des moindres. C’est notamment grâce à cette beauté surnaturelle que nous pouvons chasser de minables humains si aisément. La demoiselle s’en retourne vers l’homme qu’elle chevauche sans la moindre gêne. Entre les deux, je n’ai aucun doute sur celui qui est le plus monstrueux : sa femme vient de mourir et son enfant subira le même traitement mais lui n’a d’yeux que pour une créature qui lui fait du charme. Comment pouvait-on encore croire en l’humanité après ça ? Pourquoi est-ce que ces saletés de mangeurs d’écureuils ne comprenaient pas que tuer des vies humaines était moins horrible que tuer des vies animales ? Les humains n’avaient que ce qu’ils méritaient. Mourir dans d’atroces souffrances, souffrir et tout perdre. Le petit resta digne et droit, même si ses yeux étaient embués de larmes. Je m’accroupis près de lui et le serrai dans mes bras. Son cœur battait à toute vitesse, il n’essaya pas pour autant de se dégager de mon étreinte. Je me dis un instant qu’il aurait certainement fait un vampire redoutable. « L’être humain n’a pas sa place sur cette Terre » chuchotais-je à son oreille. « Tu vois ton père ? Il a déjà oublié ta mère, alors qu’elle est morte à ses pieds il n’y a pas deux minutes. Tu comprends ? » Il hocha la tête et je souris avec satisfaction.

Quand Shanaé eut terminé son repas et se releva, je fis de même. Je m’approchai d’elle et relevai son visage vers le mien, avant de m’approcher pour l’embrasser. Je ne faisais pas ça pour la draguer ou quoi que ce soit, juste pour ne pas gâcher le sang qui perlait sur ses lèvres. Je passai ma langue dessus et souris, avant de retourner près du garçon. Le tuer me faisait presque mal au cœur, mais je ne pouvais me résoudre à le laisser en vie. Il ne pouvait pas vivre sans ses parents, pas après tout ça. Aussi loin que je me souvienne, jamais je n’avais fait de mal à un enfant en le dévorant. Je le pris dans mes bras et le soulevai de terre, il enroula ses bras autour de mon cou comme faisaient tous les gosses. Je lui souris et posai mon front sur le sien, avant de déposer mes lèvres dans son cou et enfoncer mes crocs dans sa chair tendre. Il ne réagit même pas, pour la seule et bonne raison qu’en touchant son front je l’avais anesthésié. Il était comme mort, seule son enveloppe charnelle avait un tant soit peu de vie en elle. Son esprit était ailleurs, à des milliers de kilomètres d’ici. Je me délectai de son sang si pur et innocent, que je respectais profondément. Les enfants ne m’inspiraient ni dégout ni haine, pour la seule et bonne raison qu’ils devenaient ce que leurs parents leur disaient de devenir. Les enfants ne choisissaient rien, ne vivaient pas. Ils obéissaient, et ça s’arrêtait là. On aurait pu faire quelque chose de l’humanité, mais la société en avait décidé autrement. Son corps fut secoué d’un dernier spasme et j’avalai la dernière goutte de sang. Je serrai le petit cadavre dans mes bras, léchant le contour de mes lèvres d’un air abstrait. Puis je me tournai de nouveau vers Shanaé et lançai : « Prend la femme, je m’occupe de l’enfant et de l’homme. » Je desserrai un peu mon étreinte et continuai : « On va les emmener dans une ruelle moins fréquentée pour brûler les corps. Le temps que quelqu’un s’en aperçoive, ils ne seront plus qu’un tas de cendres. »

Je remarquai qu’à son contact, je parlais beaucoup plus que d’ordinaire. Quand j’avais conté mon histoire et maintenant, je m’étonnais. D’habitude je sortais une phrase par jour, tout au plus. Cette rencontre m’avait fait énormément de bien finalement, pouvoir parler librement ainsi n’était pas une chose vaine et inutile, elle allégeait le cœur et l’esprit. Je hissai l’homme sur mon épaule, l’enfant sur l’autre, et courus dans les ténèbres avant que quelqu’un arrive et nous voit en compagnie de charmants cadavres de touristes. Nous serions obligés de tuer les témoins aussi et ça ferait une montagne de cadavres à brûler, ce qui serait plutôt embarrassant. Je laissai tomber lourdement l’homme au sol et déposai le gosse à ses côtés, avant de mettre ses bras en croix et de sourire, amusé. Il avait presque l’air d’un ange à côté de son ignoble porc de père. J’attrapai à ma ceinture une fiole d’essence que je versai sur les corps avant d’allumer au briquet. J’avais toujours ces accessoires sur moi quand je sortais chasser, ils étaient indispensables. C’était l’étape la plus compliquée et la plus ennuyeuse, voilà pourquoi je mangeais au château la plupart du temps : les domestiques s’occupaient du sale boulot. Mais rien ne valait l’exaltation ressentie à l’extérieur de ces murs. Sans quitter les flammes des yeux, comme obstinés par ses mouvements abstraits et flamboyants, je lançai : « On t’as déjà dit que tu avais une manière redoutable de chasser ? C’était un régal pour les yeux. » Un petit rire s’échappa de mes lèvres. Leurs corps se calcinaient, une odeur de viande brûlée inondait mes narines. J’étais à la fois fasciné et terrifié par le spectacle que j’avais devant les yeux : le feu, mon ennemi juré. Le feu qui avait eu raison de ma vie ainsi que de celle de ma sœur jumelle. Je m’arrachai à ma contemplation malsaine et repartis en direction du palais. « Je suis désolé, il va falloir que j’aille voir Jane maintenant. Elle va être furieuse quand elle saura que j’ai chassé sans elle. »

Je marchai lentement au retour, profitant des dernières minutes passées en compagnie de Shanaé. J’espérais du fond du cœur la revoir bientôt, car ma vie serait moins terne avec elle à mes côtés. Jane la connaissait-elle ? Quoi que ma sœur avait déjà de nombreux amis, et je me demandais chaque jour par quel miracle c’était possible. A mes yeux elle était un ange ; pour le reste du monde la fille du diable. « Croiser ta route a été un véritable plaisir. » dis-je simplement. Je ne lui redemandais pas si l’on se reverrait ou pas, elle m’avait déjà répondu que oui, à la tour. Nous entrâmes dans le château et je m’inclinai devant elle avant de lui faire un clin d’œil puis me retournai et pris la direction de nos chambres, à Jane et moi. Je ne voulais pas me montrer trop familier envers Shanaé devant d’autres gardes, je ne voulais pas qu’elle soit projetée aux devants de la scène puisqu’elle essayait de s’en préserver. Je repensai alors à Aro, qui m’avait demandé. Je fis demi-tour pour m’y rendre au plus vite, je l’avais assez fait attendre comme ça. « Où étais-tu Alec ? » demanda le Roi d’une voix glaciale. Jane se tenait derrière lui, en retrait. « Je chassais. » Aro s’avança d’un pas lent et je baissai les yeux. J’avais beau avoir du courage, je n’avais guère envie de me rebeller ce soir. « Tu chassais … Alors que j’ai demandé que tu viennes ici... » Je ne répondis pas et me contentai de hocher la tête, relevant mes yeux rouge sang vers les siens. Alors il leva la main et me frappa de toutes ses forces.

HRP:

fiche créée par ell

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Le temps où j’étais une petite fille pure et innocente est bien fini … Le sourire sarcastique qu’Alec me fit, je lui rendis .Il est tellement simple pour nous de séduire, de tromper, de manipuler, de tuer .Nous faisions tous deux un tel effet sur les humains que nos chasses étaient tellement plus simples. La chasse à deux est beaucoup mieux que seul, l’excitation se multiplie par deux et nos proies sont encore plus terrifiées. Je referais plus souvent des traques à plusieurs, je pense.
Jeune, j’avais été abusée par tous les gens qui m’entouraient, cette période est finie à mon tour maintenant de faire payer les créatures horribles qui vivent sur cette terre. Après avoir vidé avec haine, l’homme, dont la nature me répugnait au plus haut point, son corps tomba face contre terre à côté du cadavre de sa femme. Quel beau spectacle …Ma cruauté est sans cesse augmentait par mes actes et mes faits .Je vous avoue que je tire une grande satisfaction de ma supériorité face à ces êtres monstrueux. Glissant doucement mon regard vers Alec, je le vois avec le jeune enfant .Son destin est écrit, il allait mourir, il a vu trop de choses compromettantes sur nous et il est devenu orphelin, ce serait un cauchemar pour lui si on le laissait en vie. Je regrette néanmoins sa future perte, les enfants ne sont que des suiveurs, ils suivent l’éducation de leurs parents, mais ils restent sains au plus profond d’eux. Une petite discussion s’engage entre le vampire et le gamin, le jeune homme prouve à l’enfant que les humains sont abominables .Les yeux du gosse s’embuent de larmes mais sa carrure reste droite, ce petit est très courageux, un faible sourire s’affiche sur mon visage. Puis Alec revient vers moi .Il relève mon visage afin de m’embrasser pour éviter que le sang de l’homme que je venais de tuer ne soit pas gâcher .Ce n’est pas un baiser séducteur ou quoi que ce soit, mais son contact est plutôt appréciable.
Il retourne vers l’enfant, je ne peux m’empêcher de tourner la tête lorsqu’il le tue, j’eux même l’impression d’avoir un pincement au cœur ,je suis sûre qu’Alec eut le même sentiment que moi ,à ses actes juste avant de le tuer ,il avait tout fait pour ne pas le faire souffrir ,c’est aussi pour ça que je l’apprécie .Autant il peut être terriblement cruel envers les adultes mais envers les enfants il est protecteur et fait tous pour apaiser ses souffrances .Me mordant fortement la lèvre ,je me repositionne face au vampire ténébreux ,qui tenait le gamin dans ses bras .

D’accord. Je te suis …

J’attrape sur mon épaule la dépouille de la femme, ses yeux exorbités fixés le sol .Un sourire malsain s’affiche sur mes lèvres ,elle a mérité sa fin tragique .La trimbalant comme un sac a patate ,je fonce vers les ténèbres des ruelles .Cela serait très fâcheux si quelqu’un nous voyait avec des cadavres…Arrivant à un endroit désert ,je jette le corps à côté de l’homme .De ma vue ,la jolie petite famille semblait apaiser ,la mère malgré ses yeux ouverts semblait dormir ,le père relaxé et l’enfant paraissait un ange .Quel beau portrait …Seul le mari faisait tache dans ce tableau ,cet homme qui avait vu sa femme se faire tuer et pourtant quelques minutes c’était laissé séduire par moi-même ,qu’est que ce monde peut être hypocrite .Je regarde Alec sortir une gourde d’essence de sa ceinture puis un briquet .Le brasier s’enflamma .Immédiatement ,l’odeur de pourriture et de chair brulée remonte jusqu’à nos nez .Ma moue fit une légère grimace devant ce parfum nauséabond .Puis je regarde le spectacle ,les flammes mêlant l’orange et le rouge ,semblent danser telles des Muses sur les corps ,s’ondulant et tournoyant .Le feu est un élément tellement gracieux et admirable .Mes yeux ne quittant plus cette scène ,j’écoute néanmoins Alec qui me parlait .

Non on me l’avait jamais dit mais j’achète ce compliment ! Merci …
Oh oui, y, tu as déjà passé beaucoup de temps avec moi, rejoins là, j’espère qu’elle t’en voudra pas trop …

Je quitte les flammes des yeux, me sortant de ma torpeur, pour lui faire un sourire resplendissant .Je n’accepterais pas le fait qu’il est des ennuis par ma faute .Me retournant et marchant à ses côtés afin de retourner au château, nos pas se firent plus lents comme pour rester encore un peu de temps ensemble. Cette rencontre m’a été très bénéfique, ma solitude brisée ainsi que ma carapace, je me suis attaché à Alec ,il est inenvisageable que je ne le revois pas .Il rendrait certainement ma vie moins terne par sa présence au château .Une fois arrivés devant le manoir ,les gardes nous observent du creux de l’œil.

Le plaisir a été partagé !

Je lui fais un dernier sourire, suivis d’un clin d’œil qu’il me rendit discrètement puis je le vois s’en aller à travers les couloirs immenses du manoir. Je dévisage les gardes ,bien trop curieux à mon gout ,puis je file à mon tour dans les grandes allées .J’espère revoir très bientôt Alec car je l’apprécie vraiment beaucoup ,j’avais réussi à me lier avec lui et pour cela je le respecte énormément .Soudainement grâce à mon audition ,j’entends une discussion au loin .Mon ami après avoir fait attendre le roi ,est allée à ses côtés .Je savais qu’il allait payé pour son retard ,et lorsqu’un sifflement qui coupe le vent puis le bruit d’une claque retentit ,je sais exactement ce qu’il se passe .Alec venait de se faire battre .Attristée ,je baisse mon regard ,si seulement je pouvais aller l’aider .Mais seulement si je le faisais ,je serais au-devant de la scène et pendant 300 ans j’avais tout fait pour être discrète, Marcus m’en voudrait énormément pour mon manque de tact. Avec une légère pointe au cœur, je fonce jusqu’à mes quartiers tel un fantôme.

Spoiler:

**Jaymes K. Preston** · ■ Morsures : 589 ■ Inscrit le : 28/01/2012 ■ Age : 34

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