Sujet: [Bal] Time waits for no one. Mer 7 Nov - 18:10
Erin & Alec
J’avalai ma salive avec difficulté. C’était horriblement dur de résister à l’odeur de son sang. Jamais au cours de mon existence je n’avais humé d’odeur si délicieuse. La dernière fois qu’une humaine m’avait fait cet effet, je l’avais tuée. J’étais encore relativement jeune et mon instinct avait été plus fort. Je commençais à entretenir une liaison avec elle et elle s’était coupée. J’avais porté sa main à mes lèvres et j’étais devenu fou. Son corps avait été mutilé de toutes parts. Je frissonnai au souvenir de ce moment douloureux de ma vie, suffisant pour calmer mes ardeurs. Je ne devais en aucun cas la toucher elle et encore moins en public. Erin m’étonna quand elle répondit qu’elle se souvenait de moi. Je n’avais pas changé, mais elle était vraiment jeune à ce moment-là. Je souris un instant, amusé par sa question. « Je t’avouerais que je me serais bien passé de ce bal. Je suis chaperon ce soir. » répondis-je, amusé. Je l’observai des pieds à la tête avec un mélange de curiosité et de désir, à la fois respectueux et provocateur. Je lui tournai autour comme un prédateur autour de sa proie, veillant à ce que les regards ne se posent pas trop sur l’ange qu’elle était. Pourquoi étais-je si jaloux tout d’un coup, de constater qu’elle était aussi belle et que d’autres devaient le savoir encore plus que moi ? « Je ne pensais pas non plus te revoir un jour. Mais je ne regrette absolument pas. J’étais persuadé que tu serais une belle femme. » J’avais toujours été difficile à séduire, extrêmement difficile. En ce moment pourtant, deux d’entre elles me plaisaient particulièrement. Jusqu’à maintenant il n’y avait eu que Renesmée, mais voir Erin ce soir avait bouleversé tout ce en quoi je croyais. J’avais envie de la serrer dans mes bras, approcher mes lèvres de son cou tendrement et y planter mes crocs. J’avais envie de la sentir se laisser aller tandis que je boirais jusqu’à la dernière goutte du précieux liquide qui coulait dans ses veines. « Tu n’as pas répondu à ma question, continuai-je avec douceur, comment se fait-il que tu sois là ce soir ? Tu habites à Forks ? »
Je n’aimais pas danser. Or en plusieurs siècles j’avais appris à le faire et me devais d’être un bon gentleman. Je tendis mon bras à Erin et lui proposai une danse. « Tu auras certainement des amis à voir après, je ne te réquisitionne pas trop longtemps comme ça. » J’avais des milliers de questions à lui poser, de choses à lui dire. J’aurais aimé que le temps s’arrête et qu’il n’y ait plus que nous, rien d’autre. J’aurais aimé que le moment où son regard avait croisé le mien dure pour l’éternité. J’attrapai l’une de ses mains et posai l’autre sur sa hanche, attirant courtoisement son corps contre le mien. Je faisais attention de ne pas lui faire mal car j’avais un peu tendance à ne pas me rendre compte de ma force en comparaison à celle des humains. Je savais qu’autour de moi, des tas de garçons m’enviaient. Je voyais la façon dont ils regardaient son visage fin et délicat, ses cheveux dorés, ses yeux plus bleus que le ciel lui-même. Je remarquais les yeux qui se posaient avec envie sur ses jambes, son dos et avec déception ma main qui la serrait contre moi. C’était une sensation extrêmement jouissive de posséder l’espace de quelques minutes celle qu’ils voulaient. Je me dis alors que j’aurais aimé la posséder entièrement et irrémédiablement mais c’était impossible. Jamais je ne toucherais une humaine, jamais. Si elle avait été un vampire, ça aurait été différent. Je plantai de nouveau mes yeux rouges dans les siens et demandai « De quoi est-ce que tu te souviens, exactement ? C’est important. » dis-je, bien que je sache qu’elle était ici pour s’amuser et non se remémorer des passages douloureux de son existence. En fait si nous ne revoyions plus après, c’était la seule occasion que j’avais de lui sauver une fois de plus la vie ou non. Si elle avait pleinement conscience de l’existence des Vampires, Aro voudrait l’éliminer. Aussi je pouvais encore tenter de lui faire croire qu’elle avait compris des absurdités … Ou la faire devenir vampire. Ainsi elle serait plus belle que jamais et je pourrais dépasser les limites que je me fixais ce soir. Puis je pensai qu’elle n’en avait aucune envie et que mon propre désir m’aveuglait. Elle me considérait comme son sauveur, voilà tout. Je serrai les dents sans la quitter des yeux.
Je fis tourner Erin doucement, l’entraînant avec tendresse dans cette danse intime. L’heure de ce que les humains appelaient « electro et dance » n’était pas encore venue et les valses et les slows étaient à l’honneur pour mon plus grand plaisir. Jamais je ne me ridiculiserais à danser tel ces vermines inutiles et fragiles. Je le lâchai un instant du regard pour parcourir la salle des yeux à la recherche d’un quelconque problème. Il y avait l’odeur du sang dehors, certainement quelqu’un qui s’était coupé. Mais sinon, rien de spécial en vue. Les Cullen avaient l’air de bien s’amuser, tant mieux pour eux. Je m’intéressai de nouveau à celle qui me tenait compagnie et demandai : « Qu’es-tu devenue, durant toutes ces années ? » C’était rare que je pose des questions et m’intéresse à quelqu’un. Jane ne m’aurait pas reconnue. D’ailleurs Jane était avec moi ce soir-là, en retrait. Elle avait fait comme si elle n’avait rien vu, comme si je ne l’avais pas sauvée. Si ça n’avait tenu qu’à elle, Erin serait morte à l’heure qu’il est. Mais quand j’avais vu ses yeux bleus j’avais tellement pensé à ma sœur jumelle lorsqu’elle était jumelle que je n’avais pas pu résister à la tentation de la mettre en sécurité. A travers Erin j’avais retrouvée celle qui comptait le plus pour moi au moment où nous allions mourir. A la fois courageuse et terrifiée, sereine et paniquée. J’avais attrapé sa main et tirée derrière moi. Je regardai nos mains liées et souris, avant d’approcher mes lèvres de son bras. J’y déposai un baiser, profitant de cette odeur qui me rendait dingue. Ce n’était pas possible de vouloir quelqu’un à ce point-là. C’était tellement fort que c’en était douloureux. Quand la musique prit fin je la relâchai et m’éloignai de quelques pas. « Ça a été un honneur de te revoir. Fais attention à toi, mais sache que toute ta vie je serai quelque part près de toi pour te protéger, comme je l’ai fait ce soir-là. Va rejoindre tes amis maintenant. » Je souris avec tendresse, attendant de la regarder partir.
Sujet: Re: [Bal] Time waits for no one. Jeu 8 Nov - 16:39
Bal d'Halloween Alec & Erin
Neuf ans ! Neuf ans que je ne l’avais pas revu. Comment ne pas être prise au dépourvu quand vous pensez que cette personne ne fera plus jamais parti de votre présent mais au contraire, sera juste présent dans vos rêves. Revoir son visage et son regard me rappelait ce vieux souvenir où j’avais bien cru que j’allais mourir dans d’affreuses circonstances. Tout se passait le jour de 8ème anniversaire, à Rome, quand mes parents et moi étions encore dans notre pays natal. L’Italie. Mon père m’avait promis de m’amener à ce fameux spectacle sur la grande place de la capitale pour admirer ces fameux acrobates, ces centaines de danseurs… Pour résumé, un festival grandiose qui regroupait une foule importante de personnes qui se bousculaient le plus souvent pour avoir la meilleure vue du défilé. Mais malheureusement pour moi, peut être est-ce un signe du destin mais je fus prise au piège au milieu de la foule. Plus aucune trace de mon père à l’horizon et donc c’est ainsi que je décidais d’aller dans un coin éloigné de toute cette foule agitée pour pouvoir attendre mon père sagement en espérant qu’il viendrait me chercher rapidement. Je me rappelle encore que j’étais complètement paniquée. J’avais marché pendant un long moment dans ces rues étroites. Toutes ces ruelles se ressemblaient et j’avais eu l’impression d’être dans un véritable labyrinthe. Finalement, quelqu’un était venu me sauver de cette torpeur, de ce cauchemar et cette personne n’était autre qu’Alec.
Revenant dans le moment présent, étrangement, j’avais la sensation que sa venue à Forks n’était pas du qu’au fruit du hasard mais au contraire, qu’il était là pour une cause sérieuse. Cela dit, je n’osais lui demander, tellement captivé par sa présence. Il n’avait pas changé. Toujours le même avec un regard ténébreux qui je suis persuadée ne laisse aucune fille insensible. Il faut avouer qu’Alec était un jeune homme charmant qui jouait de ses charmes pour attirer la gente féminine, j’en étais certaine. J’avais l’impression qu’il me détaillait du haut en bas ce qui ne me surprenait pas vu que nous nous n’étions pas vu depuis des années. Je me demandais bien comment il avait fait pour me reconnaître ? Finalement, j’entendis son timbre de voix me déclarait qu’il n’était pas là par plaisir comme je l’avais pensé mais plutôt comme chaperon. Chaperon ? Mais il avait quel âge ? 17 ans ? J’avais du mal à l’imaginer être chaperon et pourtant par son élégance et par ses paroles, cela me paraissait envisageable. Ne perdant pas mon chaleureux sourire sur mon visage d’ange, je fus interrompit dans ma contemplation en l’écoutant me répondre « Je ne pensais pas non plus te revoir un jour. Mais je ne regrette absolument pas. J’étais persuadé que tu serais une belle femme. » Sentant mes joues rougir suite à sa dernière phrase, je plongeais mon regard dans le sien avant de répondre directement : « Me ferais-tu un compliment ? » Le regardant avec un sourire amusé au coin de mes lèvres, je répondis à sa deuxième question d’une voix fluette : « Oui j’habite à Forks maintenant. Mon père a du déménager par rapport à son travail et voilà … je me retrouve coincé dans cette ville … qui est différente … » finis-je de répondre en hésitant dans les derniers mots. Je n’aimais pas vraiment parler de ce que j’avais éprouvé durant le déménagement. Le fait de ne revoir ma famille que pour Noel me rendait triste mais bon il y avait quand même du positif dans mon départ, j’avais rencontré des personnes formidables dans cette petite ville malgré tout. Il y avait au moins un côté positif dans ce changement. Mais si j’avais la possibilité de revivre en Italie, je n’hésiterais pas une seconde.
Le voyant me tendre sa main pour m’offrir une danse qui n’était autre qu’un slow, je fis une légère moue en constatant qu’après cette danse, je ne le reverrais surement plus de la soirée. Ou même peut être plus du tout. Sentant sa main dans la mienne, et l’autre sur ma hanche, je sentis mon cœur battre légèrement plus fort quand je remarquais que nos deux corps étaient pratiquement collés l’un contre l’autre. Posant ma main libre sur son épaule, son parfum m’enivrait et j’aurais aimé que ce moment dure une éternité pour pouvoir profiter pleinement de ce moment magique. Mon regard toujours perdue dans le sien, je perdis rapidement mon sourire en écoutant sa question « De quoi est-ce que tu te souviens, exactement ? C’est important. » Je savais qu’il faisait illusion à mon huitième anniversaire, à ce qu’il s’était passé … Et pourtant je ne pouvais m’empêcher de me demander si ce que j’avais vu était bel et bien la réalité. Est-ce que les vampires existaient vraiment ? Tout ceci me paraissait tellement inimaginable … Et après tout, je n’étais qu’une enfant. Je m’étais fait peut être des idées. Respirant profondément, je regardais un instant les autres personnes qui se trouvaient autour de nous puis finalement je répondis d’une voix hésitante cette fois-ci : « Euh… j’ai surement rêvé … c’est impossible … enfin tu vas surement me prendre pour une folle mais l’homme qui a attaqué ce jour là où tu m’as sauvé était un vampire … Je me rappelle encore de son visage … Et il avait les mêmes yeux que toi … » Étant mal à l’aise par cette révélation, je n’osais plus réellement le regarder, fuyant son regard comme pour m’empêcher de connaître la vérité. Les vampires ne pouvaient pas exister ! Ils faisaient partis du monde surnaturel, de ce monde où l’on y croit que dans les films, les livres fantastiques … Laissant quelques minutes passaient, je fixais Alec du regard et lui demandait sur un ton interrogateur : « Dis moi la vérité Alec … est ce que le monde surnaturel existe vraiment ? » Après tout, j’étais en droit de savoir la vérité sur mon sauveur.
Continuant de bouger légèrement, suivant le rythme délicat de la musique, je fus surprise par la suite qu’il me demande ce que j’étais devenue pendant ces dernières années. Que pouvais-je répondre à cela ? Lui lançant un sourire timide, je répondis naturellement : « Et bien j’ai grandi à Forks. Au début, j’avais beaucoup du mal à me faire aux changements climatiques, à la culture et finalement au fur et à mesure, j’ai appris à apprécier ce que cette ville pouvait me donner. J’ai de nouveaux amis, une nouvelle maison mais ça ne m’empêche pas que j’ai toujours cette sensation désagréable de n’être pas vraiment chez moi. L’Italie me manque terriblement. Mais bon j’essaye de positiver et me dire que quand j’aurais fini mes études, je pourrais y retourner. » finissais-je par lui déclarer avec un sourire en coin. Mon visage ne pouvait s’empêcher d’observer sa beauté surnaturelle qui m’attirait comme un aimant. Malgré tout, ma conscience me disait de me méfier et de rester prudente. Mais franchement, aujourd’hui, je n’avais pas envie d’être prudente. Profitant de cette danse, je rougissais une fois de plus quand je sentis ces lèvres déposaient un baiser sur mon bras. Le laissant finalement s’éloigner de moi, je fus surprise de constater qu’il allait me laisser encore une fois derrière lui. « Ça a été un honneur de te revoir. Fais attention à toi, mais sache que toute ta vie je serai quelque part près de toi pour te protéger, comme je l’ai fait ce soir-là. Va rejoindre tes amis maintenant. »me dit-il ce qui me fit prendre conscience que j’allais le perdre encore une fois de plus. Plongeant mon regard dans le sien, déterminée à ce que cette discussion ne se termine pas ainsi, je ripostais en répondant vivement d’une voix triste : « Tu ne peux pas me dire ça … Pas maintenant que je t’ai retrouvé. Je ne pensais jamais te revoir et voilà que tu arrives de nouveau ici, dans ce bal… j’espérais que … » Respirant profondément, je repris d’une voix un peu plus assuré : « Tu sais quoi laisse tomber … Si toi, tu peux oublier que l’on sait rencontrer … Très bien ! Mais moi je n’oublierais jamais notre rencontre … » Me retournant, je ne lui adressais pas un dernier regard, partant en direction de la sortie en sentant peu à peu s'infiltrer autour de moi ce sentiment de tristesse.
Sujet: Re: [Bal] Time waits for no one. Jeu 8 Nov - 17:48
Alec & Erin
Le son de sa voix eut l’effet d’une bombe en moi. Jamais encore je n’avais ressenti ça de toute mon existence et je ne savais même pas l’expliquer. Etait-ce seulement le désir de boire jusqu’à la dernière goutte de son sang, ou quelque chose de bien plus puissant ? Je ne voulais pas le savoir, ça me faisait peur. Je ne pouvais pas désirer une humaine, je valais bien mieux que ça. Les idées se bousculèrent dans mon esprit : que devais-je lui répondre ? Je fermai les yeux et déposai mes lèvres sur son front. « Je ne te prends pas pour une folle. » murmurai-je. S’il y avait bien l’un des deux qui était fou, c’était moi. J’étais ravagé, détruit, souillé par la noirceur du monde dans lequel j’avais toujours vécu. Je me délectais du malheur et de la mort des autres, me complaisais dans mon existence morbide où j’avais le contrôle sur les gens. J’inspirais la peur et la haine, et c’était ce qui me rendait heureux. Tel les pires monstres de la planète, je gagnais de l’ampleur dans l’esprit des autres jusqu’à provoquer une peur panique de mon nom. Jane et moi avions une réputation ignoble que nous ne perdrions pour rien au monde. Et c’était Erin qui était folle ? Certainement pas. Elle n’avait jamais fait le mal, jamais tué, jamais jubilé d’avoir torturé quelqu’un. Elle était seulement victime de la fatalité, comme beaucoup d’humains avant elle. Mais cela ne réglait pas réellement mon problème car je ne savais toujours pas quoi lui répondre. Devais-je lui avouer la vérité, au risque d’en faire une proie pour Aro ? Car il était certain que si Erin était au courant de notre existence, le Roi lui donnerait le même ultimatum qu’à Isabella cinq ans plus tôt : devenir un vampire ou mourir. J’approchai mes lèvres du creux de son oreille et murmurai : « En te le disant je te mets en danger. Mais je trouverai un moyen pour qu’il ne t’arrive rien, une fois de plus. Le monde surnaturel existe, tout comme les vampires existent. Si je n’ai pas changé en près de quatre cent ans, c’est parce que j’en suis un. Ma sœur jumelle en est un. Tu ne te souviens certainement pas d’elle, mais elle était là ce soir-là, en retrait. Et l’homme qui t’a attaqué en était un. » Je laissai passer quelques secondes et continuai : « Mes yeux sont rouges parce que je bois du sang humain. Mais tu rencontreras des gens qui ont les yeux dorés. Ce sont des vampires qu’on dit végétariens car ils boivent du sang humain. Il y en a énormément à Forks, à commencer par la famille Cullen. » Je fis un bref signe dans leur direction pour qu’elle les repère. Peut-être connaissait-elle le docteur Cullen ou même ses enfants, je n’en savais rien.
Sa réponse cinglante me donna le tournis. Tandis qu’elle s’éloignait, je fus envahi par un sentiment qui m’était jusqu’alors inconnu. Etait-ce de la panique ? De la tristesse ? Je n’en savais rien, mais je n’avais pas envie de subir ça plus longtemps. Je la suivis et la rattrapai avec facilité au moment où elle passait les portes. Je lui emboîtai le pas et apparus devant elle avant qu’elle n’ait le temps de me voir arriver. « Ne pars pas. S’il te plait. Je … Je ne m’excuse jamais, mais je ne voulais pas te blesser en disant ça, j’ai cru que tu n’en avais rien à faire de me revoir et que j’étais le seul à être surpris et … Heureux ? » Heureux était-ce le mot ? Je n’étais qu’un novice dans les sentiments. Ces mêmes sentiments me faisaient dérailler complètement, me faisaient perdre les pédales et le contrôle de ma vie ; ou de ma mort, selon les points de vue. Et pourtant j’étais envahi d’une douceur chaleur, rassurante et déroutante. « Ca va te sembler idiot, mais je suis terrifié. Ne le répète à personne, hein ? J’ai une réputation à préserver. » Je souris un bref instant. Au moment où la vie d’Erin avait croisé la mienne, j’avais su que je pourrais lui faire confiance. Si je lui avais avoué ma véritable nature, c’était bien qu’elle n’était pas n’importe qui à mes yeux. Et si je lui avouais la chose la plus terrible venant de moi, cela prouvait qu’Erin était même très spéciale pour moi. Je ne savais pas s’il faisait froid ou chaud, actuellement. Aussi j’enlevai ma cape rouge et la posai sur ses épaules nues. Non seulement ça m’évitait de loucher sur ce corps que j’avais envie de dévorer, mais en plus je l’empêchais de tomber malade. N’étais-je pas un parfait gentleman ? Je serrai les dents en la voyant ainsi habillée. Avec cette cape rouge appartenant aux plus nobles Volturi, ses cheveux dorés, sa peau pâle sous la lune, je ne pus m’empêcher de la désirer plus encore. Pourquoi ne rejoindrait-elle pas nos rangs ? J’avais envie de la mordre sans plus tarder. « Il y a un moyen pour que tu retournes en Italie et … Qu’on ait plus à se séparer. Du moins qu’on puisse se voir quand on en a envie. » Si elle n’était pas idiote, Erin comprendrait où je voulais en venir. Mais quelque chose me disait qu’elle ne serait pas aussi optimiste qu’Isabella Cullen quant à la proposition que j’allais lui faire. Je devais trouver les arguments les plus convaincants : elle serait torturée par Aro à Volterra, avant de mourir. Peut-être que Jane devrait utiliser son don sur elle ? Ou moi ? Peut-être qu’on me demanderait de lui briser les os un à un jusqu’à ce qu’elle accepte de devenir vampire ou qu’elle en meurt ? J’avais déjà du faire ça une fois, et je n’y survivrais pas si on me demandait de le faire à Erin. Je lui tournai le dos et avançai de quelques pas.
« Deviens un vampire. » déclarai-je calmement, le dos tourné. Les battements de son cœur s’affolaient, me rendaient fou. A une vitesse phénoménale je me glissai derrière elle et passai un bras autour de ses épaules, avant d’approcher mes lèvres de son oreille comme je l’avais fait durant notre danse. « Tu es une proie beaucoup trop facile, humaine. Je ne supporterais pas qu’on te fasse du mal. Ou que je t’en fasse moi. » J’insistai sur le « moi » pour lui faire comprendre que malgré tous mes efforts pour la protéger, je représentais encore un danger pour elle et « sans doute le pire de tous, continuai-je à voix haute, l’odeur de ton sang me rend fou Erin. Je n’ai jamais été aussi attiré par quelqu’un, comme un aimant. Je … » Je ne pouvais plus parler. La faim augmentait, mes yeux devinrent profondément noirs. Mes lèvres descendirent lentement le long de sa joue et se posèrent dans son cou. Ma langue caressa un instant sa peau, instant durant lequel mes sens de vampire dépassèrent les rares instincts humains qu’il me restait. Quand je réalisai que j’étais à deux doigts de la mordre et qu’elle ne pouvait pas s’échapper de mon étreinte je la relâchai vivement, brusquement même. Je secouai la tête et m’éloignai d’elle le plus possible, jusqu’à me coller au mur du gymnase. Je posai mes mains sur mon visage et m’efforçai de recouvrir mes esprits. J’avais faim mais je ne pouvais pas la tuer elle. Je voulais aller chasser, mais pas la laisser seule. Je voulais l’emmener, mais pas l’effrayer. Cette situation était inextricable et Erin ne ferait rien pour me rendre la tâche plus facile. Je la fixai intensément, comme pour chercher des réponses que je ne trouvai pas de moi-même, en elle. Puis mes yeux se plongèrent dans les siens et je croisai les bras, rasséréné. « Depuis le jour où je t’ai sauvé la vie tu es vouée à mourir, dans tous les cas. » Je ne m’excuserais pas. Car moi, Alec Volturi, je ne m’excusais jamais. Parce que je ne regrettais rien. Parce que j’étais mauvais, et fou. Et parce que personne ne devais compter pour moi, à part Jane.
Sujet: Re: [Bal] Time waits for no one. Ven 9 Nov - 15:34
Bal d'Halloween Alec & Erin
Après toutes ces années, j’avais l’impression que son arrivée lors de cette soirée, me donnerait un autre aperçu du futur que je pourrais avoir. Mais qu’étais-je censé faire ? Je ne le savais pas moi-même. En revanche, ce que j’étais persuadée, c’était qu’il me prendrait surement pour une folle après que je lui ai déclaré que je pensais fortement que le monde surnaturel existait suite à cette image qui trottait toujours dans mon esprit depuis mon huitième anniversaire où Alec m’a sauvé de cette personne qui me voulait du mal. Il n’aurait pas été là, je serais probablement morte à l’heure qu’il est. Sentant ces lèvres douces sur mon front eut le don de m’apaiser un instant et me rassurait. Peut être qu’Alec était un vampire mais cela ne m’empêchait pas de ressentir ce sentiment étrange qui vous envahit, qui vous pousse à aller vers l’autre personne comme si pour vivre, il vous fallait rester près de cette personne pour toujours. Je n’avais jamais ressenti ce sentiment et j’avais du mal à me mettre en tête que j’étais peut être tombé amoureuse d’un vampire. Tout s’embrouillait dans mon esprit. Devais-je lui faire confiance ? Ou au contraire, devrais-je me méfier de lui ? Mon instinct me disait de faire attention, de rester prudente tandis que mon cœur, lui, aurait voulu que je lui avoue tout ce que je ressentais. Dure dilemme.
Restant proche de lui, sa voix douce me parvint à mon oreille et eut toute mon attention quand il m’annonçait clairement : « En te le disant je te mets en danger. Mais je trouverai un moyen pour qu’il ne t’arrive rien, une fois de plus. Le monde surnaturel existe, tout comme les vampires existent. Si je n’ai pas changé en près de quatre cent ans, c’est parce que j’en suis un. Ma sœur jumelle en est un. Tu ne te souviens certainement pas d’elle, mais elle était là ce soir-là, en retrait. Et l’homme qui t’a attaqué en était un. » Sa phrase me surprenait grandement. Comment le monde surnaturel pouvait-il exister ? J’appris qu’il avait une sœur qui était, elle aussi un vampire comme lui. Réalisant que j’étais face à un vampire, je sentis mon cœur battre légèrement plus vite. Je voulais lui poser tellement de questions mais aucun mot ne voulait sortir de ma bouche. J’étais à la fois surprise et à la fois effrayée de ce qu’il pourrait m’arriver par la suite. L’entendant me révéler les aspects physiques que pouvaient avoir les vampires végétariens ou bien ceux qui se nourrissaient du sang humain, je frémis légèrement en sachant qu’Alec était le genre de vampires à prendre un humain pour sa proie. En revanche, ce qui me surprit c’était que la famille Cullen faisait parti du monde des vampires, eux aussi. Tournant légèrement ma tête vers certains membres de cette famille, je reportais peu de temps après mon attention sur Alec, étant totalement sous le choc de tout ce qu’il était en train de m’avouer. Je n’étais qu’une simple humaine. Jamais, je n’aurais dû connaître cette vérité qui m’effrayait de plus en plus maintenant. Inspirant profondément, je voulus en savoir plus mais ces dernières paroles me coupèrent rapidement dans mes pensées les plus profondes. Il allait de nouveau partir, me laissait encore une fois alors que l’on venait à peine de se retrouver. Et bien sûr, vu que j’avais l’habitude d’être une fille franche et qui n’aimait pas qu’on l’abandonne ainsi dans une conversation, je ne pus m’empêcher de lui avouer que je ne pourrais jamais oublier notre rencontre. Et finalement c’est sur ces mots que je me détournais de lui pour fuir cette soirée. J’étais furieuse et à la fois triste qu’Alec veuille m’abandonner après notre discussion. Je ne vois pas pourquoi je perdrais mon temps avec lui si c’était ensuite pour m’abandonner comme il voulait le faire. Il voulait encore disparaître de mon univers ce qui me brisait le cœur.
Totalement absorbée par mes pensées, par la panique qui m’envahissait peu à peu, je commençais à faire un pas en dehors de cette soirée qu’Alec apparut devant moi. Sursautant, je posais une main sur mon cœur pour essayer de calmer ces battements. Respirant profondément, je plongeais mon regard dans le sien avant de l’écouter attentivement : « Ne pars pas. S’il te plait. Je … Je ne m’excuse jamais, mais je ne voulais pas te blesser en disant ça, j’ai cru que tu n’en avais rien à faire de me revoir et que j’étais le seul à être surpris et … Heureux ? » Me mordant légèrement la lèvre inférieure, je n’en revenais pas de ce qu’il était en train de me dire. « Et bien il semblerait que tu te trompais ... J’ai toujours espéré que l’on se reverrait Alec même si je pensais que de ton côté tu m’avais oublié ! » lui avouais-je avec un léger sourire timide au coin de mes lèvres. Etant dehors, la température s’était rafraichie. Regardant autour de moi, nous étions tous seuls. C’était parfait pour continuer notre conversation à l’abri des regards indiscrets et des personnes qui pourraient entendre notre discussion quelque peu différente des autres. Alec n’hésitait pas à me révéler qu’il était effrayé. Et moi alors, il croyait que j’étais confiante … J’étais complètement sous le choc et à la fois j’avais envie de me retrouver encore une fois dans les bras d’Alec où malgré tout, je me sentais en sécurité. Vous allez surement me dire que je suis complètement folle de faire confiance à un vampire mais après tout, comment je pouvais repousser cette idée alors qu’il était mon sauveur et qu’il avait promis de me protéger. Regardant un instant le ciel qui était étoilé, je souriais légèrement quand je vis Alec déposée sur mes épaules sa cape rouge. Le remerciant, je pouvais sentir son odeur qui, on aurait dit, s’imprégnait autour de moi. Respirant légèrement pour ne pas qu’il le remarque, je relevais mon visage vers le sien en entendant sa voix me révélait qu’il y avait un moyen pour que je retourne en Italie. Le regardant, suspicieuse, je sentis mon cœur battre la chamade quand j’entendis cette phrase que je redoutais le plus. Devenir un vampire. Faisant un léger pas en arrière comme par instinct, je fus bloquée tout à coup, sentant une présence derrière moi. Alec se trouvait derrière moi. Son bras vint se poser sur mon épaule tandis que son visage s’avançait près de ma nuque. Sentant son souffle proche de mon oreille, je calais mon corps contre le sien comme si mon corps était hypnotisé par la douceur des gestes d’Alec malgré le fait que je savais que j’étais une proie facile pour lui comme il me l’avait expliqué dans un murmure. Sentant mon cœur battre plus fort, je sus la stricte vérité. Alec était terriblement attiré par mon sang. Mais Le laissant parler, je ne bronchais plus, laissant le son de sa voix guidait ces gestes qui me parurent innocents avant que je sente ses lèvres se posaient délicatement sur ma nuque. que devais-je faire ? Est-ce qu’il oserait me mordre et me vider de mon sang ? Mais je fus interrompis brusquement dans mes réflexions quand je vis Alec me bousculait brutalement pour se coller contre le mur du gymnase. L’observant du regard, je ne bougeais plus, attendant qu’il daigne prononcer une parole et ce fut le cas quand je l’entendis prononcer cette phrase qui me terrifiait terriblement « Depuis le jour où je t’ai sauvé la vie tu es vouée à mourir, dans tous les cas. »
Mourir ? Mais j’étais encore jeune. Je voulais décider de mon avenir et non que quelqu’un me dicte ce que l’avenir me réservait. Je ne voulais en aucun cas devenir un vampire. Que ferais-je sans ma famille. Je ne pouvais pas abandonner mes parents. Respirant profondément, j’avançais vers lui, d’un pas déterminé et lui déclarait lourdement : « Tu dis ça comme si ça te faisait plaisir que je perde la vie. Comme si tu t’en fichais complètement … » Le regardant droit dans les yeux, je repris vivement : « Et même si je devenais un vampire où cela me mènerait-il hein ? Si c’est pour qu’ensuite tu m’abandonnes encore une fois de plus … Et puis, je me vois mal tuer des humains pour me nourrir … » Baissant légèrement la tête sur la cape d’Alec, je fis un dessin sur celui-ci. Posant ma main dessus, je relevais mon visage vers le sien et lui demandait, piquée par la curiosité : « Pourquoi tu as ce symbole sur ta cape ? » Lui souriant légèrement, j’espérais qu’il pourrait répondre à toutes mes questions. En attendant, mon regard n’arrêtait pas d’observer Alec comme si mon esprit voulait garder à jamais une image de lui avant qu’il ne parte encore une fois.
Sujet: Re: [Bal] Time waits for no one. Ven 9 Nov - 17:45
Alec & Erin
Je fus offusqué par ses propos et répondis vivement : « Je ne m’en moque pas ! Si mon cœur battait encore il serait dévasté par la douleur ! Erin … Tu crois que si je t’ai proposé ça c’est pour t’abandonner encore ? » Je me tus pour écouter la musique qui résonnait dans le gymnase, derrière moi. Comment en étais-je arrivé là ? J’étais entièrement soumis à mes sentiments et mon désir pour cette fille, la laissait m’écraser dans sa main. Normalement je l’aurais détruite, dévorée, je me serais délectée de son bien le plus précieux : sa vie. « Il ne faut pas avoir peur de tuer des humains. Les humains sont les pires. » crachai-je avec haine. J’avais beau m’être fait des amis parmi les humains récemment, je n’en détestais pas moins cette race. « Ephémères, faibles, lâches, monstrueux … Ils sont presque semblables aux vampires : ils arrachent la vie des leurs, mais par plaisir. Les vampires sanguinaires ne tuent pas par plaisir mais pour se nourrir. » continuai-je sur le même ton. J’évoquais là le point sensible de mon histoire ; le jour où Jane et moi avions été attachés de force sur ce bûcher pour brûler devant des centaines d’yeux avides de spectacle. Je serrai les poings et me relevai pour lui faire face tandis qu’Erin me demandait ce que signifiait le symbole des Volturi. Je souris et m’approchai d’elle plus doucement, avant de passer mes doigts sur le blason d’or. « C’est le V de Volturi, ma famille. » J’étais très fier d’être un Volturi, bien qu’à plusieurs reprises j’ai failli partir. Aujourd’hui, il était hors de question que je m’en aille. En quatre siècles, si j’avais survécu, c’était bien grâce à eux. « Les Volturi sont des vampires sanguinaires. Parmi toute la communauté vampire, elle est considérée comme la famille la plus puissante de la planète. En fait, c’est ce qui s’approche le plus d’une famille royale humaine. Ils régissent le monde des vampires, s’occupent des lois et des trouble-fait. Les vampires dont les dons sont les plus intéressants en font partie. »
Je souris encore et lui tournai autour. J’étais ravi que mon histoire l’intéresse car ça me permettrait certainement de la convaincre de nous rejoindre. Si par chance Erin avait un don après avoir été transformée et qu’elle était à mes côtés, tout laissait présager qu’elle aurait une place importante dans ce monde. Mais ce n’était pas certain. En y réfléchissant de plus près, je me dis qu’Erin aurait certainement un don proche de celui d’Heidi : séduire, attirer, inspirer la confiance. Elle était si belle qu’elle en devenait fascinante, envoûtante. Comment une simple humaine pouvait avoir un tel pouvoir de séduction ? « Aro, Caïus et Marcus Volturi sont les Rois. Ils ont tous trois près de trois millénaires et sont extrêmement intelligents et puissants. » Je réfléchis encore et déclarai ensuite : « Aro est marié à la Reine Sulpicia, Caïus à Athenodora. Elles vivent dans la tour du château et n’en sortent jamais. Aux côtés des Rois se trouve la garde rapprochée, les vampires en qui ils ont le plus confiance. Ils sont quatre et ont le contrôle sur la garde classique : Felix, Demetri, ma sœur jumelle Jane et moi. Voilà pourquoi j’ai été envoyé ici ce soir : je ne suis pas chaperon, mais je dois faire attention que ce rassemblement de vampires dans un endroit aussi exigu ne devienne pas un problème pour les adorables humains que vous êtes. » J’aurais pu lui parler des Volturi pendant des heures, mais mieux valait laisser planer un peu le mystère. Enfin elle ne savait que l’essentiel et aurait peut-être envie d’en savoir plus. Je souris encore et me plaçai derrière elle, jouant avec ses cheveux. « C’est un monde dans le vôtre dont vous n’avez même pas conscience. Un monde beaucoup plus excitant, un monde éternel et magique. » Si j’avais vu ma mort comme la pire chose qui puisse arriver lorsque j’étais humain, aujourd’hui je ne le regrettais pas. Je me complaisais dans cette existence morbide et violente qui m’avait propulsée aux devants de la scène, à l’instar de Jane qui savourait pleinement la notre victoire. Nous, des enfants abandonnés et maltraités étions devenus deux monstres sanguinaires et, ensemble, invincibles.
Je regardai autour de nous que personne ne nous observe et, soudain, attrapai Erin pour la jeter sur mes épaules. Je grimpai à un arbre et sautai sur le toit du gymnase. Avant qu’elle n’ait le temps de dire ouf, elle était assise au bord, les pieds dans le vide. Je marchai au bord sans avoir peur de tomber. Et même si je tombais je n’avais aucune chance de me faire mal ; nous étions pourtant assez haut. « Réfléchis bien à ma proposition. Demain je rentrerai à Volterra. Si tu ne peux pas me contacter moi, tu croiseras ici d’autres Volturi en mission. Dis leur que tu es une amie d’Alec et ils ne te toucheront pas, ils pourront même t’aider à me retrouver. Mais jamais ils n’oseront te faire de mal. » Je ris un instant et lançai encore : « Ne jamais faire confiance à un vampire … Crois-moi. » J’avançai les yeux fermés, mains dans les poches. Je me sentais bien, apaisé. L’odeur du sang était devenue plus supportable au fur et à mesure que je passais du temps avec elle. Les battements du cœur d’Erin me fascinaient autant qu’ils me répugnaient. C’est alors qu’un cri se fit entendre au loin. L’humaine avait-elle entendu, ou bien étais-je le seul ? Les Cullen n’auraient certainement pas entendu non plus, avec le vacarme que provoquait la musique. Je demandai à l’humaine si elle avait entendu et la pris sur mon dos pour redescendre du toit avant de foncer dans la rue. Il n’y avait aucun doute, c’était bien une attaque de vampire si l’on prenait en compte l’odeur du sang qui envahissait mes sens. Je la laissai descendre de mon dos au bout de la rue et m’avançai tête haute vers l’homme. Avec ses yeux rouges et son air fou et perdu, il n’y avait aucun doute qu’il s’agissait d’un Nouveau-né tel qu’Erin l’avait vu neuf ans plus tôt. « As-tu bu jusqu’à la dernière goutte de son sang ? » demandai-je froidement, presque hautain. Il ne répondit pas et courut vers ma protégée pour la tuer à son tour. J’éclatai de rire et il s’arrêta dans sa course. Ses épaules tombèrent mollement et il se courba un peu, arborant un regard vide et absent. J’arrêterai de rire et dis calmement : « Bien essayé. Or cette fille est sous ma protection. Tu sais qui sont les Volturi, n’est-ce pas ? C’est dommage pour toi, vraiment dommage. » Je savais très bien qu’il ne répondrait pas. Je le fis basculer en arrière sur le corps de la femme qu’il avait tuée et demandai à Erin de se retourner avant d’y mettre le feu.
Sujet: Re: [Bal] Time waits for no one. Sam 10 Nov - 13:53
Bal d'Halloween Alec & Erin
Tout s’embrouillant dans mon esprit. Finalement, j’apprenais que le monde surnaturel existait, que les vampires étaient bels et bien présents. Alors peut être que les esprits, les loups garous, les sorcières ça existait non ? Mais pour l’instant cette question resterait dans mon esprit. Observant Alec, j’avais la sensation que je pouvais lui révéler ce que j’avais sur le cœur mais à la fois, que je devais faire attention. J’étais méfiante et le fait de me dire qu’il était un vampire, et qu’il pouvait me tuer à tout instant me terrorisait complètement. Il pensait que la seule solution pour que l’on soit ensemble c’était que je devienne un vampire mais il ne pouvait pas me demander de choisir entre ma famille et lui. C’était impossible. Et ce serait égoïste de ma part de vouloir partir avec Alec alors que ma famille se trouvait ici. Respirant profondément, je compris rapidement qu’Alec avait une haine profonde pour les humains. Mais pour quelle raison ? Même si un jour, je deviendrais un vampire, je doute que je puisse tuer un humain. Le regardant quelque peu mal à l’aise de voir Alec rempli de haine à cet instant : « Pourquoi tu ressens autant de haine envers les humains ? » Plongeant mon regard dans le sien pour entendre sa réponse, je n’arrivais pas à croire qu’Alec pouvait être un vampire. Est-ce qu’il dormait dans un cercueil ? Est-ce qu’il pouvait se transformer en chauve souris ? Tout ceci me paraissait tellement absurde que je n’osais pas lui poser la question qui me trottait dans la tête. Malgré tout, je me demandais bien ce que les vampires pouvaient faire à part boire du sang … c’est vrai qu’il avait l’éternité pour eux mais ne s’ennuyaient-ils pas au fil des années, des siècles ? D’ailleurs, Alec avait quel âge ? Il avait l’apparence d’un jeune homme de mon âge mais vu sa prestance, ces paroles, j’étais persuadée qu’il n’était pas né à la même époque que la mienne. « Quand on a l’éternité devant soi, est ce que l’on s’ennuyait pas au fur et à mesure des années, des siècles ? » dis-je piquée par la curiosité. Après tout, il devrait être content que je m’intéresse à son histoire, aux vampires. Quand quelque chose avait tendance à me perturber ou bien à me fasciner, je posais beaucoup de questions pour qu’ensuite, dans mon esprit, je puisse faire le point sur toutes ces questions qui me venaient au fur et à mesure qu’Alec expliquait son point de vue. Mais dans mon esprit, une phrase revenait sans cesse devant toutes les autres. Une seule. Celle où il m’avait avoué que dans tous les cas, j’étais vouée à mourir. Finalement, j’aurais peut être préféré qu’il oublie de me préciser ce détail quelque peu effrayant vu la situation. Si on vous annonçait que vous étiez vouer à mourir, comment vous le prendriez vous ? Malgré que j’ai quitté mon pays natal pour vivre en Amérique, dans cette ville prénommée Forks, je ne regrettais pas ma vie. J’avais une vie normale, entourée de mes nouveaux amis, de ma famille … mais jamais je n’aurais pensé que cette vie pourrait m’échapper si je rencontrais un vampire.
Continuant sur ma lancée, je ne pus m’empêcher de lui demander ce que signifiait le symbole posait sur sa cape. Le voyant s’approcher de moi, je ne bronchais pas, le laissant venir vers moi. Lui rendant son sourire, j’écoutais attentivement sa réponse. J’appris que le V était en fait l’initiale de Volturi. Apparemment, une grande famille royale des vampires qui faisait régner l’ordre dans le monde surnaturel. Et Alec faisait parti de celle-ci. Mais je ne pus m’empêcher de le demander, surprise qu’il me parle de dons. « Certains vampires ont des dons ? Mais … Euh… tu en a un toi ? » Ne perdant pas mon sourire, j’écoutais par la suite son récit sur ce que représentait les Volturi, cette famille qui me paraissait tellement importante et à la fois effrayante si on prenait en compte qu’ils étaient la pour faire respecter l’ordre et empêcher certains vampires d’échapper aux règles. Notre monde était en fin de compte entouré d’un monde surnaturel que beaucoup d’humains pensaient imaginaire. Et je dois avouer que je commençais à me dire si je n’allais pas payer le prix de la révélation d’Alec au sujet des vampires. Logiquement, je n’étais pas censé savoir tout ça. « Tu ne devrais pas me raconter tout ça… si tes rois l’apprennent … ils risquent de ne pas être contents de savoir qu’une humaine connaît votre secret. Et puis… je ne veux pas qu’il t’arrive malheur par ma faute Alec » dis-je en me pinçant légèrement la lèvre inférieure, tout en passant une main légère dans mes cheveux, légèrement stressée par la situation dans laquelle nous étions.
Voyant qu’il regardait derrière nous, je le regardais interrogatrice mais avant que je puisse prononcer un mot, je me retrouvais, accroché sur les épaules d’Alec. Nous arrivions après avoir grimpé sur un arbre sur le toit de gymnase où j’étais sur le bord, les pieds dans le vide. Heureusement que je n’avais pas le vertige. Regardant en bas, je me retournais vers Alec qui marchait au bord, complètement à l’aise. C’était surprenant ce qu’il pouvait faire, comment il pouvait se déplacer rapidement et toujours avec délicatesse et souplesse. C’était peut être un des aspects que je préfèrerais le plus si j’étais un vampire. Mais pourquoi pensais-je à ça ? Je ne pouvais pas devenir un vampire. Regardant les gens vu d’en haut, je me tournais vers Alec pour entendre ce qu’il avait à me révéler : « Réfléchis bien à ma proposition. Demain je rentrerai à Volterra. Si tu ne peux pas me contacter moi, tu croiseras ici d’autres Volturi en mission. Dis leur que tu es une amie d’Alec et ils ne te toucheront pas, ils pourront même t’aider à me retrouver. Mais jamais ils n’oseront te faire de mal. » Mais sa dernière phrase eut le don de faire battre mon cœur légèrement plus vite. Ne jamais faire confiance à un vampire avait-il dit. Devais-je prendre cette phrase pour lui aussi ? Entortillant une mèche de mes cheveux, je le regardais sincèrement avant de répondre : « Finalement, tu me demandes de choisir entre ma famille et toi … Mais… je ne peux pas du jour au lendemain devenir un vampire … Ce serait égoiste de ma part » répondis-je complètement sous le choc de ce qu’il me demandait. J’avais besoin de temps. Et même si j’acceptais de le suivre, je ne pourrais probablement pas revoir mes parents étant donné que je ne veillerais plus et que je risquais à tout moment de les tuer. D’ailleurs de savoir qu’un vampire pouvait tuer un humain sans la moindre difficulté était effrayant.
Brusquement, je fus sortie de mes pensées en entendant une fille hurlée. Je ne sais d’où cette hurlement provenait mais une chose était certaine, c’était qu’Alec allait réagir. Et mon intuition ne se trompait pas. Lui répondant que j’avais bien entendu moi aussi, tout se passait vite. Alec me prit sur son dos et nous voilà dans cette rue étroite et peu éclairée qui me rappelait un mauvais souvenir. Frissonnant légèrement, je descendis du dos d’Alec et ne bougeait plus de là où j’étais. Mon corps ne voulait plus avancer. J’avais peur. De loin, on pouvait apercevoir un homme où se trouvait derrière lui, le corps d’une jeune femme allongée par terre. Etait-elle morte ? Sentant mon cœur battre plus vite, je regardais Alec s’avançait vers cette personne d’un pas assuré. C’était comme s’il n’avait pas peur et au contraire, qu’il voulait faire comprendre à son adversaire que c’était lui à avoir peur … N’entendant pas leur conversation, je restais là, ne sachant quoi faire mais une chose est sûre, c’est que j’aurais préféré rester sur le toit plutôt qu’être dans cette ruelle à cet instant. Voyant que l’homme venait vers moi, je faillis pousser un cri mais je me retenus en voyant qu’Alec avait la situation en main. D’ailleurs, l’homme perdu vite la partie et fut neutralisé par Alec rapidement. Me retournant pour ne pas voir ce qu’il allait se passer, je marchais vers la sortie de la rue, calant ma tête contre le mur. Fermant les yeux, je respirais profondément, essayant de reprendre une respiration normale. D’ici là fin, j’allais faire une crise cardiaque si je continuais à être autant nerveuse et paniquée. L’instant d’après, j’ouvris mes yeux et vit qu’Alec était arrivée vers moi. Le regardant, je m’approchais vers lui et nouait rapidement mes bras autour de sa nuque, laissant la pression descendre, sentant son parfum m’envahir petit à petit. « J’ai eu si peur …. Et cette fille … est ce qu’elle est morte ? » demandais-je tout en le regardant, attendant une réponse de sa part.
Sujet: Re: [Bal] Time waits for no one. Sam 10 Nov - 21:08
Alec & Erin
Pourquoi je ressentais autant de haine envers les humains ? C’était évident : ils étaient la pire espèce qui soit. Pouvais-je tout lui dire, raconter notre histoire à Jane et moi et laisser l’occasion à Erin de nous connaître mieux que n’importe qui ? Mais une fois de plus, ça pouvait peut-être jouer en ma faveur et me permettre de la dégouter des êtres humains. Quoi que … « Jane et moi sommes nés à Salem, en 1632. Nous ne nous souvenons pas de nos parents ni de notre prim-enfance, et notre histoire commence à l’âge de cinq ans. » débutai-je. Maintenant que j’étais parti, j’allais lui dire la vérité. Je prenais le risque de lui donner le contrôle de ma vie. Si elle me mettait en danger ou jouait avec moi, je serais obligé de la tuer, aussi douloureux soit-il de faire disparaître cette jeune femme de ma vie. « Nous nous sommes retrouvés à l’orphelinat. Ce n’est pas un orphelinat comme on l’entend aujourd’hui, bien sûr. A cette époque-ci, un orphelinat était un édifice religieux où l’on mettait les enfants dont on ne voulait pas où dont les parents avaient disparu. On a toujours été différents des autres enfants, plus … sombres, plus forts, plus intelligents. A cette époque, on ne se sentait à notre place nulle part. A cette époque déjà, nous étions voués à être des vampires. » Raconter cette histoire était à la fois bénéfique et douloureux. Je me remémorai des souvenirs douloureux que j’aurais préféré enfouir, et pourtant je me déchargeai d’un poids énorme. « Nous ne parlions à personne, passions tout notre temps ensemble. Quand nous avons eu l’autorisation de sortir, nous désobéissions et passions la journée à déambuler dans cette ville terne et malodorante dans laquelle s’accumulaient les bûchers et les corps carbonisés. Des hommes blessés rampaient par terre, nous suppliaient de les nourrir. D’autres essayaient de nous dépouiller de nos biens, malgré notre jeune âge. Le soir, quand nous rentrions à l’orphelinat, nous étions battus avec des orties et des fouets par les religieux. »
Je m’assis aux côtés d’Erin et regardai droit devant moi, le visage fermé. « Nous avons compris très vite que si l’on voulait manger à notre faim et nous en sortir sans nous faire écraser, nous nous devions écraser nous même les autres. Connais-tu l’histoire de Salem et de sa fameuse chasse au sorcière ? Ils nous trouvaient tellement étranges qu’on a été traités de sorciers. » Ma voix se brisa un instant et je me raclai la gorge, avant de reprendre : « Nous qui n’avions jamais été séparés en près de dix-sept ans, nous avons été enfermés dans des cachots séparés. Ils nous ont laissé crever là pendant une semaine, des pièces humides bondées qui sentaient l’urine, avec des voleurs, des catins, des roux, d’autres enfants qui s’accrochaient à leurs parents en hurlant. Au fil des jours on les a vus se faire torturer, partir pour ne plus revenir. Je ne savais même pas si Jane était encore en vie. Parfois ceux qui avaient la chance de revenir quelques heures déclaraient qu’ils avaient vu une petite blonde dans une autre cellule. » J’écarquillai les yeux en regardant dans le vide. Cela me semblait si réel d’en parler ainsi que j’avais l’impression d’y être de nouveau. Il me semblait encore entendre les cris des habitants de Salem sur la place au-dessus de notre tête tandis qu’ils exécutaient une à une tous mes compagnons d’infortune. « Puis est venu le jour où on m’a fait sortir du cachot. Un homme tenait fermement Jane, plus pale et fragile que jamais. Pour eux, c’était l’apothéose du spectacle : des jumeaux, des enfants, des sorciers. La jouissance et l’excitation se lisaient dans leurs yeux. Ils nous ont empêché de nous toucher et nous ont attachés sur deux bûchers. Devant nous se tenait une marée humaine. Ils souriaient tous, nous lançaient tout ce qui leur passait sous la main. Ils répétaient « à mort, à mort ! », avaient hâte de nous voir hurler de douleur. Quand ils ont mis le feu au bûcher de Jane, leurs yeux se sont encore plus illuminés, comme en transe. Mais ma sœur n’a jamais crié. Elle s’est contentée de les regarder d’un air désabusé, comme si tout le mal qu’ils pouvaient lui faire ne l’atteindraient jamais. Et j’ai fait de même. Voilà comment nous sommes morts. » Voilà pourquoi je détestais les êtres humains. Pour tout le mal qu’ils faisaient autour d’eux et la satisfaction qu’ils en tiraient. Je jetai un coup d’œil à Erin et me tus, incapable de dire quoi que ce soit d’autre.
Sa question m’amusa quelque peu et me changea les idées. Je haussai les épaules et secouai la tête. « Pas du tout. Tu suis l’évolution de la société, découvre avec plaisir ses changements … J’ai rencontré de grands auteurs européens, comme Rousseau et Zola, des hommes politiques, j’ai connu les guerres, les grands évènements comme mai 68 ou la chute du mur de Berlin. Et si tu es entourée de personnes que tu aimes, c’est bien. » J’avais énormément parlé précédemment et je n’avais pas l’habitude, aussi je décidai de faire des réponses courtes à partir de maintenant. Ses questions suivantes furent beaucoup moins plaisantes, bien que ça me fasse plaisir qu’elle s’y intéresse. « En effet, certains vampires ont des dons. Par exemple Isabella Cullen est capable de repousser le don des autres, son mari Edward lit dans les pensées. Quant à ma sœur Jane, elle peut provoquer des douleurs insoutenables qui conduiront ses victimes à une mort certaine si elle n’arrête pas. Nous avons fondé une théorie selon laquelle plus la personne souffre en étant humaine, plus le don qu’elle possède une fois vampire est dangereux. Mon don est l’inverse de Jane et c’est ce qui nous rend invincibles lorsque nous sommes ensemble : je déshumanise les gens. Je leur arrache leurs sens, leurs sentiments. Ils ne sont plus qu’une enveloppe corporelle vide. Et toi si tu devais avoir un don, lequel voudrais-tu ? » demandai-je, curieux. Je cessai de la regarder pour observer les gens qui passaient en bas en riant, entrant ou sortant du gymnase. « Je n’ai normalement pas le droit de te le raconter, tu as raison. Je ne crains pas grand-chose, Aro me privera de sang pendant une semaine et m’affamera, mais il a trop peur de Jane et moi pour risquer de mettre plus en colère que ça. Quant à toi … Il finira par te donner un ultimatum. Si j’ai dit que tu étais vouée à mourir … C’est parce qu’il a accepté de te laisser en vie le temps que tu grandisses mais à ta majorité tu devras faire un choix : mourir et devenir vampire ou mourir tout court. Et je te tuerai de ma propre main. »
Parler autant ne me ressemblait pas, je n’aimais pas ça. Aussi quand la fille cria et qu’il y eut de l’action, je soupirai de soulagement. Je ne savais pas mettre des mots sur mes sentiments, sur mes idées. Je préférais de loin agir que réfléchir. J’écoutai le feu crépiter un instant, l’air s’emplissant de l’odeur âcre de la chair carbonisée et du sang. Erin était partie et je ne pouvais qu’accepter son choix. Je regardai le feu jusqu’à ce que des pas précipités viennent dans cette direction et décidai de rejoindre l’humaine qui s’était cachée à l’angle de la rue. Elle se jeta sur moi et croisa ses bras autour de ma nuque. D’abord surpris, j’évitai tout mouvement pour ne pas réagir trop violemment. Ce qu’elle venait de faire était terriblement dangereux, suicidaire même. Pourtant je me calmai peu à peu et plantai mes yeux dans l’océan des siens. Son corps s’affolait contre mon torse, sa voix était légèrement tremblante. Si elle avait peur de ça, comment survivrait-elle dans ce monde ? Erin était si douce, si fragile que j’avais peur de la laisser ne serait-ce que quelques instants. L’idée même de partir le lendemain me rendait fou. « Non, elle n’était pas morte. Elle aurait été transformée en vampire. Or je n’ai pas le temps ce soir de m’occuper d’elle, alors que tu es là. La transformation dure plusieurs jours et il aurait été difficile de la ramener en Italie et de la former. Je n’aime pas réellement m’occuper des nouveau-nés, je n’ai transformé qu’une fille jusqu’à présent. » Mes lèvres se posèrent dans son cou et je déposai un baiser infime, avant de remonter sur sa mâchoire. Pourquoi j’avais besoin de la toucher ainsi, je n’en savais rien. J’avais besoin de sentir Erin contre moi, ne plus jamais la lâcher. Je voulais que son cœur batte pour moi et moi seul, que ses yeux ne regardent que moi. Je voulais qu’elle pense à moi chaque seconde de ma vie, qu’elle me désire comme je la désirais. « Que veux-tu faire maintenant ? Retourner au bal ou rester dehors ? Je ne veux pas que l’on finisse la soirée sur une touche aussi négative. » Je pris sa main avec délicatesse et l’entraînai à ma suite comme je l’avais fait ce soir-là.
Je marchai doucement pour qu’elle puisse me suivre. J’avançai en silence, écoutant la musique qui se rapprochait ostensiblement de nous. Les pompiers et la police passèrent à côté de nous, sans aucun doute en direction des corps qui brûlaient plus loin. Parmi eux devait se trouver le cher père d’Isabella et j’aurais sans doute pris le temps de le torturer un peu si j’avais été seul. Nous croisions parfois des élèves qui s’embrassaient ou rigolaient, presque hystériques. La faim me gagna de nouveau mais je n’en montrai rien. « Tu parles sans cesse de ta famille mais … Est-ce qu’il y a quelqu’un dans ta vie ? Quelqu’un que tu aimes assez pour ne pas vouloir de l’éternité ? » J’avais très envie de savoir la réponse, mais peur à la fois. Si tel avait été le cas, nous ne nous serions pas parlé et touché ainsi ce soir. Mais peut-être n’était-il simplement pas ici. Je redoutais sa réponse comme un enfant redoute son premier jour d’école ou d’aller chez le dentiste. Nous nous arrêtâmes devant le bâtiment et je caressai sa nuque du bout des doigts, en silence. « J’insiste mais tu dois quand même savoir qu’il n’y a pas que des avantages à être un vampire. La transformation est horriblement longue et douloureuse. Tu ne pourras pas avoir d’enfants. Un vampire et une humaine le peuvent, mais pas l’inverse. Et … C’est à peu près tout. Au début, ta soif de sang sera incontrôlable. C’était l’étape qu’on appelle celle du nouveau-né. » Je levai les yeux vers la lune et soupirai, je ne devrais pas tarder à y aller. C’était fou comme le temps passait vite à ses côtés ; et voilà pourquoi je tenais particulièrement à ce qu’elle devienne un vampire : ainsi nous aurions l’éternité pour nous parler, pour nous découvrir, pour nous toucher, profiter l’un de l’autre. Je pris sa main et la fit tourner un instant, profitant de ces instants privilégiés à ses côtés.
Sujet: Re: [Bal] Time waits for no one. Dim 11 Nov - 14:42
Bal d'Halloween Alec & Erin
Finalement, il n’y avait pas que le monde des humains autour de moi ce qui était assez surprenant quand on y réfléchit deux minutes. Le monde surnaturel était censé n’exister que dans les films, les contes, les livres fantastiques et non dans la vie réelle. En revanche, quand il fit illusion à sa haine envers les humains, cela me surprit automatiquement. Je veux dire, il avait été humain avant alors pourquoi autant de haine envers son ancienne vie ? J’en conclus qu’il avait surement souffert dans sa vie d’humain ce qui me le confirmait quand il m’expliquait l’histoire de sa sœur liée à la sienne. Et j’appris par la même occasion qu’il était né il y a très longtemps. 1632 c’était une année, un siècle qui m’était totalement inconnu. Bien sûr, dans le cours d’histoire nous parlions de cette époque mais ce n’était pas le même aperçu que si quelqu’un vous racontait son histoire dans ce siècle. Et visiblement ce que la sœur d’Alec et lui avaient vécu était loin d’être une histoire heureuse, remplis de bonheur. Cela me rendait triste en attendant qu’ils n’avaient pas pu vivre avec leurs parents comme une véritable famille, qu’ils avaient été menés dans un orphelinat. Ils avaient été livrés à eux-mêmes. S’asseyant à côté de moi, il poursuivit son histoire tandis que moi, je l’écoutais attentivement, plongeant de temps à autre mon regard dans le sien pour le rassurer et qu’il comprenne qu’il pouvait me faire confiance et pouvait parler en tout sincérité.
Cependant je compris vite pourquoi Alec détestait tant les humains vu comment ceux de son époque avaient été cruels et sans pitié, les traitait de sorciers pour au final, les amenait bruler sur un bucher comme l’avait été Jeanne d’Arc. Et je ne pus m’empêcher de le regarder et répondre vivement, totalement sous le choc de sa révélation : « Mais c’est horrible. Je suis désolé. Je ne savais pas ce que tu avais vécu Alec. Mais comment ça se fait que tu es survécu avec ta sœur ? Un vampire vous a délivré ? » Le regardant un instant, je repris légèrement anxieuse : « Désolé si je te parais curieuse. Après tout, ça ne me regarde pas. C’est ton histoire … » finissais-je avec de lui lancer un sourire timide, gênée de lui poser autant de questions. Mais ce n’était pas ma faute ! Quand quelque chose m’intriguait, j’aimais poser des questions pour m’informer et comprendre complètement ce qu’il se passait autour de moi. Malgré tout, une autre question me vint à l’esprit. Est-ce que les vampires ne s’ennuyaient au fur et à mesure du temps, des années, des siècles ? Et puis voir tous ces changements, voir l’histoire d’un pays changeait, est ce que les vampires ne regrettaient pas leurs vies d’humain finalement ? Pour le cas d’Alec, il avait l’air d’être parfaitement serein et d’avoir accepté à merveille d’être un vampire. Après tout ce qu’il avait véçu dans sa vie d’humain, je pouvais comprendre son point de vue. Malgré tout, je ne pouvais m’empêcher de me dire que les temps avaient changé. Que les humains, les cultures des pays avaient évolués et peut être que maintenant, rien ne serait passé ainsi. Mais j’étais persuadée que même mes propos ne changeraient rien aux réactions haineuses d’Alec. Cependant, je ne pus m’empêcher de lui demander : « Vu que je suis humaine, tu dois détester ma condition n’est ce pas ? » dis-je sur un ton interrogateur, même si je connaissais déjà la réponse à cette question. C’était comme si je voulais l’entendre de sa propre bouche pour me confirmer mes craintes. De toute façon, je n’avais que deux solutions : soit mourir, soit me transformer en vampire cruel et sans cœur. L’idée d’être un vampire sanguinaire m’effrayait plus qu’il ne m’enthousiasmait.
Par la suite, j’écoutais attentivement ce qu’il me révélait sur les dons que pouvait avoir certains vampires. Et apparemment, plus on souffrait en tant qu’humain, plus nous pouvions posséder un don extraordinaire et unique en son genre. Cependant, quand il me demandait ce que j’aimerais avoir si je possédais un don, je lui souriais chaleureusement avant de réfléchir un instant « Mmh…. je pense que si c’était possible bien sûr, j’aimerais bien être capable de me protéger des attaques des autres…. Ou bien envouter les personnes pour qu’ils fassent ce que j’ai envie qu’ils fassent … » Le regardant un instant, je me mordis légèrement la lèvre inférieure et répondit vivement : « Et là, tu dois surement te dire que je suis folle. » voulant me cacher, morte de honte de lui avoir fait cette révélation. En revanche quand il me parlait de ce qu’il pourrait m’arriver dans peu de temps, je respirais profondément pour éviter que mon stress prenne le dessus. Peut être que j’avais un peu de temps devant moi mais cela ne m’empêchait pas d’être effrayer quand je réalisais que ma vie s’arrêterait dès que je prendrais la décision ultime : soit de mourir, soit d’accepter la transformation en vampire.
Le temps passait et nous fûmes interrompis par des hurlements qui provenaient d’une rue non loin. L’attendant, la tête contre le mur le temps qu’il est fini ce qu’il avait à faire, je pouvais sentir de là une odeur de brûlé se dégageait de la ruelle. Faisant la grimace, détestant cette odeur, je fus apaisée quand je vis Alec devant moi. Lui souriant, je le pris dans mes bras, voulant sentir sa présence contre moi. C’était dans ses bras que je me sentais en sécurité même si ça paraissait fou et dangereux. Mais c’était ainsi. Le laissant déposer quelques baisers dans mon cou, contre ma mâchoire, je fus surprise mais ne bronchait pas, profitant au contraire de cette proximité, de ce moment de tendresse. Ne sachant pas vraiment quoi faire, je lui répondis tout naturellement avec le sourire aux lèvres : « Marchez ne me dérange pas. Ou on peut très bien s’asseoir tranquillement et discuter » Le suivant, sa main dans la mienne, je marchais près de lui, me sentant largement mieux que je ne l’étais il y a quelques minutes. Finalement, Alec était là quelque part pour éviter que les nouveaux vampires perdent le contrôle, qu’ils ne dévoilent leur secret aux humains … Etant plongée dans mes pensées depuis le début de notre marche, je levais mon regard dans le sien avant de répondre à sa question qui me revint rapidement en mémoire : « Si tu veux savoir si quelqu’un a déjà pris mon cœur Alec, la réponse est négative. J’attends juste la bonne personne mais je crois bien que je l’ai trouvée … » lui dis-je en lui lançant un sourire charmeur au coin des lèvres. « Mais ma famille est importante. Même si je deviens un vampire, est ce que j’aurais la chance de les revoir ? » repris-je mais cette fois-ci d’une voix sérieuse pour savoir vraiment ce qu’il m’attendait dans l’avenir. S’arrêtant devant le bâtiment, je frissonnais légèrement quand je sentis le bout de ses doigts me touchait délicatement la nuque. Bizarrement, cela ne m’effrayait pas. Lui souriant tendrement, je pris consciences de ce qu’il me révélait au sujet de la transformation en vampire. Cette soif de sang incontrôlable. Faisant une légère grimace, je le regardais anxieuse et répondit : « Je ne sais pas si j’arriverais à boire du sang humain, à tuer quelqu’un rien que pour son sang … Alec ... même si je deviens un vampire, tu seras pour m’aider hein ? » J’avais besoin d’entendre de sa voix qu’il sera là pour moi car après tout, si je devenais un vampire, c’était pour rester près de lui et non pour profiter de l’éternité toute seule. L’éternité … ce mot me paraissait tellement abstrait. Un humain savait très bien que l’éternité n’existait pas. Chaque humain sur cette Terre était voué à mourir un jour ou l’autre.
Sujet: Re: [Bal] Time waits for no one. Sam 17 Nov - 17:18
Alec & Erin
Je balayai sa remarque d’un haussement d’épaules. Elle pouvait être désolée, ça ne changeait rien. Après tout elle n’avait rien à voir avec ça et n’avait aucune raison de s’excuser. « Le Roi Aro nous surveillait depuis un moment. Il voulait faire de nous des vampires, pensant qu’on ferait de bons gardes. Il attendait simplement qu’on soit assez âgés pour supporter la transformation sans mourir. Ce jour-là il nous a détachés du bûcher et a tué tous les témoins, un par un. Ils étaient des centaines, il les a tous tués. Pour nous. » Voilà la raison pour laquelle je ne pourrais jamais le trahir. Voilà pourquoi j’étais si attaché aux Volturi. Récemment j’avais ressenti énormément de haine à leur égard, haine bien vite balayée. Comment pouvais-je me montrer égoïste alors qu’ils avaient tant fait pour nous ? J’avais pris un chemin que je haïssais et je devais retourner dans le bon, avant de ne le regretter. J’étais un Volturi, je faisais régner la peur et la loi, on me craignait, me détestait. Pourquoi étais-je devenu un abruti, un ami de ces sales humains ? C’était insupportable. A contrecœur, je dis : « Je ne sais pas quoi répondre. Je déteste ça oui, parce que je peux te blesser, et les autres aussi. Et pourtant … L’odeur de ton sang me rend fou et les battements de ton cœur m’apaisent. En Italie on appelle ça la Tua Cantante. Celle faite pour moi. » Je sous-entendais par-là que ce charme n’opérait que tant qu’elle était humaine. Je ne cesserais jamais de la trouver belle, elle m’attirait toujours de façon irrémédiable. Et pourtant, si elle devenait vampire ce serait complètement différent. Alors que quelques minutes plus tôt je lui disais de réfléchir à ma proposition, je n’étais plus très sûr de ce que je voulais, à présent. Je venais tout juste de réaliser ce qu’elle était pour moi : la tua cantante d’un vampire avait une importance indéniable. Etais-je prêt à sacrifier la vie de la seule personne capable de me faire ressentir ça, de me priver également d’une attirance si forte ? Je fermai les yeux et soupirai, agacé. Je détestais me poser autant de questions sans trouver de réponse. Ce fut frustré que je passai à notre discussion suivante.
Je regardai avec attention sa façon de se mordre la lèvre et de rougir quand Erin parla du pouvoir qu’elle aimerait avoir. Je passai ma main dans ses cheveux et souris. « Tu n’as pas à avoir honte. Tu es ambitieuse et tu aimes le pouvoir, c’est bien. » J’aimais également ce côté de sa personnalité, qui faisait davantage d’elle une femme qu’une enfant. De plus, ce genre d’élément avait tout à fait sa place chez les Volturi. « Aro devrait aimer ta mentalité. En principe. » Contenter Aro était une chose plutôt difficile. Marcus par contre était relativement souvent fier de moi et prenait en compte mes idées et mes choix. Il ne faisait aucun doute qu’il devinerait immédiatement ma relation avec Erin quand je rentrerais et qu’il ne m’en voudrait pas. Quand à Caïus, il voudrait certainement qu’on tue Erin sur le champ. Tous trois savaient pertinemment que si ils le faisaient, ils me perdaient. Ils n’oseraient pas, n’est-ce pas ? Je tenais sa main fermement dans la mienne tandis que nous avancions dans les rues de Forks. J’observai en silence les devantures des magasins, les façades des maisons. Cet endroit n’avait aucun charme, était morne et terne. Je comprenais pourquoi la demoiselle regrettait l’Italie. A côté, cet endroit n’avait aucune couleur. Elle était la lumière qui éclairait ces ténèbres, touche de couleur dans un monde en noir et blanc. Je me figeai un instant quand elle répondit à ma question : elle n’avait personne. Je souris sans qu’elle ne le voie, lui tournant le dos. Je me retournai alors au moment où Erin terminait de parler et plantai mon regard dans le sien. Elle pensait l’avoir trouvé ? La jalousie me tordit le ventre mais je ne dis rien, perdu dans mes pensées. Sous-entendait-elle que c’était moi qu’elle avait trouvé, avec son sourire à faire fondre la banquise ? ou bien un simple sourire amusé ? « Les êtres humains sont un mystère pour moi. » déclarai-je avec un sourire. « C’est difficile à dire. Tu ne pourras pas les revoir tant que tu ne te contrôleras pas face au sang humain. Ça peut prendre quelques mois comme quelques années, selon la personne. Et dans quelques années, tu ne seras pas sensée ressembler à une fille de dix-sept ans. Ils pourraient se poser des questions … » Je détournai le regard et continuai : « Le seul moyen pour que tu ne les quittes pas, ce serait de t’effacer la mémoire. Ainsi tu ne te souviendras pas de ce que j’ai dit ce soir et tu pourras mener ta vie d’humaine comme si de rien n’était. Tu seras près d’eux, tu pourras te marier et avoir des enfants, un métier … » Je hochai la tête et repris ma route. En y pensant, c’était la meilleure des choses à faire.
Nous dansâmes doucement, sans nous soucier des gens qui entraient dans le gymnase et sortaient autour de nous. Plus rien d’autre que sa présence n’avait d’importance à mes yeux. Je désirais chaque parcelle de sa peau nue, j’aurais décroché la lune pour elle. Comment en étais-je arrivé là ? La simple idée de lâcher sa main me terrifiait. J’en arrivais presque à comprendre Edward Cullen, finalement. La seule différence étant qu’Erin était naturellement désirable, contrairement à sa femme Isabella qui l’était devenue uniquement après sa transformation. « Bien sûr que si tu décides de devenir un vampire, je serai là. Plus jamais je ne partirai loin de toi. Jamais. » Mais tandis que je disais ça, l’heure de rentrer arriva. Je la lâchai et la tristesse voila mon visage. Je pris le sien dans mes mains et approchai lentement d’elle, avec une douceur infinie. Mes lèvres effleurèrent celle d’Erin, aussi tendrement qu’un battement d’aile de papillon. Puis je reculai et observai les alentours. « Fais attention à toi, d’accord ? Je ne supporterais pas qu’il t’arrive quelque chose. » Je me retournai et décidai de m’en aller avant de ne plus pouvoir partir. Je courus d’abord à allure humaine puis pris mon élan quand je fus suffisamment loin du monde. Les paysages de Forks défilèrent devant mes yeux. J’aurais pu lui dire qu’elle allait me manquer, j’aurais pu l’embrasser franchement … Qu’est-ce que je foutais ? J’étais incapable de réfléchir convenablement. Tout ce que je savais, c’était que plus je courais, plus elle était loin de moi. Et la douleur que ça me procurait était insoutenable. Je la voulais à mes côtés, mais je ne voulais pas non plus. Pourquoi faire, si c’était pour souffrir autant ? J’avais besoin de voir Jane, je me jeter dans ses bras et ne penser à rien. Avant, il faudrait cependant que je vois Aro pour recevoir ma punition. J’étais fichu, et Erin aussi. Ma vie était un terrible bordel.
HS : Désolée c’est court et nul.:/ T’es pas obligée de répondre, je clos le rp parce que je dois en faire d’autres.