J’ouvrais les yeux et tournait la tête afin de regarder l’heure sur mon réveil. Six heures trente. Je soupirais car je savais que je ne saurais plus me rendormir désormais. Je sais que dès que j’ouvre les yeux, impossible de me rendormir ; je ne m’étais jamais réveillée aussi tôt un samedi matin… Je m’assois dans mon lit et attrapais le livre posé sur ma table de chevet : Les hauts de hurlevant. J’aimais beaucoup ce bouquin, c’était ma mère qui me l’avait conseillé il y a quelques années. Aujourd’hui, c’était la quatrième fois que je le relisais. Après avoir lu une vingtaine de pages, je regardais derechef le réveil : Sept heures trente. Cette fois ci, je déposais le livre à sa place initiale et me levait afin de prendre une bonne douche. La salle de bain était juste à côté de ma chambre, je n’avais pas beaucoup de pas à faire contrairement à la villa. Je laissais l’eau chaude couler sur ma peau blanche et tentais de me relaxer. Ces derniers temps j’étais contrariée ; Les Volturi de disaient nos alliés à présent mais je n’ai pas confiance en eux… Ils ont quand même tentés de m’exterminer il y a six ans. Alec Volturi s’avérait être de plus en plus collant avec moi et je n’aimais pas vraiment ça. Il faisait régulièrement des « blagues » genre :

« Tu es à moi, rien qu’à moi »

J’avais beau lui répéter qu’il se faisait des idées, que je ne lui appartenais pas, il continuait à essayer de s’approprier de moi, au grand désarroi de Jacob.
Je me faisais beaucoup de soucis pour mon cousin et ma cousine. J’étais la plus vieille, il est dans mon devoir de les protéger et de veiller sur eux. Alyssa me faisait de plus en plus peur. Bien qu’elle soit encore humaine, son désir de devenir vampire m’effrayait. Je n’arrivais pas à imaginer cette petite fille que j’ai connue si fraiche, si vivante étant humaine devenir vampire.
Une fois lavée et rincée, je sortais de la douche et attrapait une serviette chaude. Je réfléchissais à ce que je pourrais bien faire aujourd’hui. Sortir ? Non je n’aimais pas tellement sortir seule en ce moment. Voir Jacob ? Non, je l’ai vu hier, je ne voulais pas qu’il croit que j’avais tout le temps envie de la voir et que je suis amoureuse de lui…. Même si ce n’étais pas totalement faux. Tant pis, je resterais ici à regarder un film. Je m’habillais en vitesse et me maquillais légèrement. Hé oui, j’étais une vraie femme désormais et comme toutes les jeunes femmes de mon âge, je déteste être sans maquillage. Je déposais seulement un peu de fard à paupière marron et du mascara avant de brosser mes longs cheveux couleur cuivrés. J’étais très fière de ma couleur de cheveux ; pour rien au monde je ne ferais comme ces jeunes femmes qui se colorent les cheveux… Une fois prête, je sortais de la salle de bain et me dirigeais vers la cuisine. J’appuyais sur le bouton « marche » de la cafetière du cottage spécialement pour moi. Evidemment, ici il n’y avait que moi qui buvais du café ou alors des humains ou les loups qui venaient nous rendre visite. Pendant que le café coulait, j’attrapais quelques biscottes que je tartinais de confiture de fraises. Le café prêt, je prenais une grande tasse que je servais généreusement. On avait beau me dire que le café n’étais pas très bon pour la santé, ça ne m’empêchait pas d’être limite accro à la caféine. Je savourais doucement mon petit déjeuner quand j’entendais la porte d’entrée s’ouvrir. Je levais les yeux et découvrais mon paternel, seul. Je lui souris avant de me lever et, en bonne fille, de me blottir dans ses bras.

« Bonjour papa, comment vas-tu ? Où est maman ? »

Je me reculais de quelques pas avant de retourner m’assoir afin de terminer mon petit déjeuner.

Je buvais doucement une gorgée de mon café quand mon paternel s’avançait vers moi et me tendais un paquet que je reconnaissais de suite : des petits pains aux chocolats de la boulangerie de madame Winters, mes préférés. Je souriais, remerciais mon père en l’enlaçant et finissais ma biscotte à la confiture de fraise déjà entamée afin de déguster un de ces délicieux petit pain au chocolat. Mon père m’annonçait que ma mère était partie chasser avec mes tantes. Je ne pouvais m’empêcher d’étouffer un petit rire en imaginant Bella, ma mère, courir à toute vitesse, perdant ainsi de vue mes tantes avant de boire le sang d’une biche ou d’un puma sans défense face à cette puissante nouvelle née. Tout le monde me disait qu’avant, ma mère étant humaine était une jeune femme maladroite, frêle et fragile. Moi je l’ai toujours connue forte, puissante et très agile ; Ce qui est normal pour un nouveau-né vampire.
Je mordais dans mon petit pain lorsque mon père me demandait si j’allais à la Push aujourd’hui. J’arrêtais net mon geste et regardait mon paternel. Il avait les yeux rivés sur son journal. Derechef je buvais une gorgée de mon café avant de lui répondre :


- Non, pas aujourd’hui, pourquoi ?


Il était vrai que ces derniers temps Jake et moi nous nous étions fortement rapprochés. Nous avions toujours été très proches, depuis ma naissance mais ces derniers temps ce n’était pas pareil. Je ressentais comme une besoin très fort de le voir régulièrement… Encore plus fort que lorsque j’étais une enfant… Je laissais mon esprit s’évader avant de paniquer.


*Oh non, pourquoi je pense à ça… Alors que mon père lit régulièrement dans mes pensées. Vite changeons de sujet*


- Et tu sais à quelle heure rentre maman ? J’aurais bien aimé aller voir Charlie avec elle cet après-midi.


Je mordais énergiquement dans mon petit pain en espérant que mes pensées avaient échappées à mon paternel.