La vie d'un être humain est un parcours du combattant préparant celui qui le franchit pour un monde décrit comme meilleur et parfait. Pourtant, Hector Gregory Kenway, jeune américain naturalisé anglais âgé de vingt-deux ans, n'aurait jamais imaginé qu'un jour, on lui priverait de ce monde dit parfait. Qu'on le dénuderait d'une âme, cette âme dont il tenait tant, afin de le transformer en monstre buveur de sang. Depuis son plus jeune âge, il avait été élevé dans l'espérance qu'après sa mort, il rejoindrait ses anciens au paradis. Mais visiblement, cela n'était plus possible, à présent il était damné,il était condamné aux peines de l’enfer au cas où il serait un jour détruit.

Cette privation, eut lieu un vendredi après-midi du mois de mars, alors que l'homme blanc aux cheveux bruns courts exerçait un an plus tôt le travail de bûcherons. Vêtu d'un débardeur blanc qui épousait parfaitement son torse musclé accompagné d'un pantalon en jean, le musclé aux deux bras tatoués avait déjà coupé au moins trente deux arbres aux feuilles d'un vert émeraude lorsque la faune voisine s'était tût. Seul, dans un récital donné uniquement par le vent, Hector arrêta son travail afin d'examiner les alentours. Plus aucun signe de vie donné par la nature, si ce n'était que des murmures entre les arbres.

Hector croyait savoir que quelque chose ne tournait pas rond, et venant confirmer ses soupçons, une rafale de vent le submergea, faisant parcourir son dos de frissons. Une ombre passa alors entre deux maîtres Gaïa. L'ombre d'un personnage. Sa rapidité et sa grâce surprenait le bûcheron, nul homme ne savait courir comme cela. Même Usain Bolt, avec des patins à roulettes au pied, ne pouvait le rattraper. Mais, cette forme obscure fut suivie d'une autre : un animal, faisant deux fois la taille d'un humain, le poursuivait de ses quatre pattes et de son museau. L'aîné Kenway n'eut d'autre réflexe de courir à son tour.

Prenant ses jambes à son cou, ayant pour seul boost la peur d'un fléau inconnu, l'homme parcouru cent bon mètres en un temps raisonnable pour tout humain apeuré. Mais, comme il s'y attendait, cette vitesse n'était pas suffisante afin de fuir la bête : une rafale de vent plus tard, il était cloué violemment au sol. Mais, ce n'était pas le loup qu'il croyait agressif qui l'avait attaqué : l'homme, ou plutôt la chose -étant donné qu'elle avait deux yeux d'un pourpre sanguin- plaquait la tête du Kenway au sol, d'une seule main, froide et dur comme le granit.

« Un sang chaud et un cœur affolé... À table... »

Alors, la fraîcheur de son haleine, se rapprocha davantage du coup de la proie. Et ses crocs aiguisés comme une lame s'enfoncèrent dans la chair du bûcheron devenue proie. Il retint un hurlement : non , la morsure ne fut pas violente, mais le sang, drainé par le succion, provoquait une atroce souffrance. Les veines, perforées, laissait passait le terrible froid qui émanait de l'être. Hector n'avait qu'un souhait : que cela s'arrête. Et comme si quelqu'un avait lu dans ses pensées, le poids du vampire, qui se nourrissait sans pitié du sang qui alimentait le pauvre cœur du mortel, fut arracher au corps de la victime, arrachant par le même moment au moins dix centimètres de la peau du cou de celle-ci, avec pour seule explication un rugissement bestial.
La vie d'un être humain est un parcours du combattant préparant celui qui le franchit pour un monde décrit comme meilleur et parfait.