un jour je suis née, depuis j'improvise
De plus qu'en fait je suis arrivée à l'improviste. Ma vie est... Compliquée et simple en même temps. So, tout à commencé le jour où ma mère a rencontré ce mec, totalement inconnu à nos yeux. Enfin, aux yeux de ses parents et de son entourage. C'était genre, un mec pas très fréquentable. Ma mère était tombée amoureuse de lui ; lui ne voyait ma mère seulement comme un coup d'un soir. Enfin, un coup d'un soir répétitif. En gros c'était un peu sa maîtresse puisque lui était en couple avec une autre, seulement ça personne ne le savait, en tout cas pas ma mère. Il était allongée dans le lit à moitié endormi, elle était dans la salle de bain. Depuis quelques jours elle ne se sentait pas bien, et n'avait toujours pas eu ses règles. Elle a fait le test : positif bien sûr.
« On a un sérieux problème. » A présent elle était dans l'encadrement de la porte qui menait à la chambre. Son regard était posé sur son bien aimé, inquiète. Elle lui montra le test, il s'est énervé. Il y avait une chance sur dix que la capot craque, et elle avait craquée. Bon, c'était pas l'horreur pour ma mère puisqu'elle avait toujours rêvée d'avoir un enfant. Mais mon père, enfin si je puis dire, était furieux. C'était même pas sa copine, cet enfant il n'allait pas pouvoir s'en occuper normalement. En fait, peut-être qu'il a fait ça pour moi après tout. Parce que si il avait continué l'air de rien, à mes douze ans il serait peut-être parti... Ailleurs. Et c'est à ce moment là que j'aurais été la plus triste des enfants du monde, sisi. Mon enfance après ça s'est déroulé plutôt normalement et tranquillement. Ma mère c'était celle qui me laissait tout faire et qui me donnait presque tout ; même si fallait persévérer pour obtenir quoi que ce soit, je devais même aller jusqu'à faire mes yeux de cocker. Comme cette fois où je voulais ce p'tit doudou girafe. Je crois que je l'avais bien soulé sur ce coup là.
« Allez s'teuplaît, s'teuplaît, s'teuplaaaaît. » J'étais à genoux à terre chez moi. J'avais que quatre piges, c'était normal. J'étais donc à genoux, les mains jointes, et je regardais ma mère avec mes yeux de chien battu. Elle avait dit non, je ne lâcherais pas l'affaire. Un instant plus tard nous étions au supermarché, et en voulant repartir on est passé devant la boutique où se trouvait la peluche. Alors je suis entrée et j'ai pris la peluche dans mes bras.
« Je ne bougerais pas d'ici, tant que je ne l'aurais pas. » Ma mère refusa et s'en alla se doutant que j'allais la suivre ; mais non, je restais dans le magasin, la peluche toujours dans mes bras. Un gars avait regardé la scène et me trouvait "trop mignonne" alors il me l'a acheté avant de me rendre à ma mère en lui disant que c'était imprudent de laisser une petite fille si jolie seule et sans défense dans un magasin. Philippa : 1 ; maman : 0.
∞
« Eh regardez y'a Philippa, haha, elle coloré les cheveux. »J'avais six ans et mes cheveux étaient déjà colorés ; un problème ? Je n'aimais pas tout ce qui ordinaire, moi je voulais être originale. J'en avais parlé à ma mère, je voulais changer. Bien sûr pour elle c'était hors de question, mais j'suis allée avec la grande soeur d'une amie au supermarché pour m'acheter une coloration qui n'avait pas marché, c'était moche. En voyant ça ma mère a paniquée ; elle voulait pas me laisser comme ça. Du coup elle n'a pas eu d'autre choix que d'appeler le coiffeur pour qu'il me fasse une teinture, et sans que ma mère l'entende je lui avais dit qu'il fallait les faire en rouge. Ma mère en voyait de toutes les couleurs par ma faute, certains disaient que je finirais par la tuer. C'était n'importe quoi parce que ma mère et moi s'aimait, je n'allais pas la tuer.
« Roooh tais-toi p'tite bite, on dirait Ariel elle est mignonne. » Mon regard se tourne en même temps que ma tête sur le garçon qui avait prit ma défense. Okay, il était beau, il était grand, il avait un an de plus que moi, il m'a défendu et complimenté. C'était le coup de foudre immédiat quoi. Je le regardais dans les yeux, je regardais ses lèvres bouger sans ne percevoir aucun sons, j'étais hypnotisée presque et je ne remarquais même pas que mes joues s'empourpraient.
« Eoh ? Ariel ? » « Euh hein ? Ariel ? Quoi ? » Je secouais brièvement la tête pour regarder le gars dans les yeux qui souriait. Il était à tomber ce mec, je savais pas qu'une telle beauté existait.
« Maintenant Ariel sera ton surnom. » On se mit à rire tout les deux. Ouais, et à partir de ce jour moi et Thomàs on ne se quitta jamais plus. On était amoureux, on pouvait passer des journées entière à nous balader main dans la main en nous racontant notre vie. Aimer c'était se sentir légère, avoir des palpitations dans le ventre, aimer c'était se sentir bien. Seulement, un an plus tard mon bien aimé du déménager. Il est partit et le surnom "Ariel" que l'on m'avait donné s'était transformé en "Lou".
il y a des moments comme ça où tout va mal.
Je me rappelle encore de ce jour où ma mère voulait m'emmener à disneyland pour mes 10 ans. J'avais quand même une décennie, je n'était normalement plus une gosse, mais en fait il fallait croire que j'étais comme Peter Pan, je ne voulais pas grandir.
« Philippa calme-toi et mets ta ceinture. » J'étais tellement énervée que je n'écoutais même plus ma mère. J'étais à l'arrière de la voiture, j'étais excitée comme une puce. Le surnom d'Ariel m'allait bien, j'étais comme elle ; toujours énervée et de bonne humeur.
« Imogen maintenant tu... » « MAMAN ATTENTION. » *BOUM* On était allé à droite, puis à gauche, puis on s'est retrouver sur le côté de la route. J'étais du côté passager et je n'avais rien. Ma mère était au volant et du sang coulait le long de son front. Le part-brise qui avait éclaté en mille morceau s'était acharné sur ma mère.
« Non maman, non, je suis là dis quelque chose.. Allez maman je t'en supplie. » Je lui secouais le bras affolée. Elle était morte, je pouvais pas le croire. Non c'était pas possible, je n'avais qu'elle ; c'était ma mère, c'était celle qui m'avait supporté toute sa vie elle pouvait pas s'en aller comme ça, c'est moi qui aurait du mourir. Les vielles mégères avaient raison : j'avais fini par la tuer. Je ne savais que faire puis après un moment de réflexion je me saisis du portable de ma mère et appela les pompiers. J'allais être placée en orphelinat, j'allais perdre mes amis, j'allais tout perdre à cause de moi. ça devait être un beau jour, c'était en fait le pire jour de ma vie. Quelques minutes plus tard les pompiers étaient là, ils nous ont sorti de la bagnole et je fus envoyé direct au pensionnat. Et j'ai repris ma couleur naturelle, pour ma mère car elle détestait ces cheveux. D'ailleurs, sa mort changea beaucoup mon comportement, je devenais plus sage et mature. Je pensais que ça allait être la mort, mais c'était plutôt cool. Le personnel, les pensionnaires, les dirigeants.. Tout le monde était gentil et accueillant. C'était cool, parce que j'étais toujours triste mais les autres étaient toujours là pour me faire sourire. On m'appelait aussi Lou là-bas.
∞
« Haha s'pèce de lilliputienne. » « Gros panda puant. » Moi et Adrian on se suivait en courant comme des fous dans l'orphelinat. J'étais bien ici c'était ma maison. On pouvait faire ce que l'on voulait. On était tous des Peter Pan ; on voulait pas grandir, même les adultes. Peut-être qu'ils faisaient ça car il savaient qu'on avait eu un passé douloureux. En tout cas moi je trouvais ça chouette. A présent j'étais à cheval sur le beau garçon. J'avais douze ans et toute mes dents. J'étais seule mais entourée à la fois ; heureuse et triste aussi. Et puis après il s'est passé je sais pas quoi, il s'est retrouvé sur moi, on avait des positions tordu, au sens propre. Et puis on a continué à se poursuivre pour arriver en bas à l'accueil. On s'est fait arrêté par la dame de l'accueil, il y avait un monsieur devant nous.
« La voilà justement. » QUOI ? Mais... Wtf ? Je ne voulais pas partir moi, j'étais bien ici. Je ne savais même pas qui c'était ce type, quoi qu'il me ressemblait vraiment. Puis ça a fait tilt dans ma tête : c'était peut-être mon père.
« t'es qui toi ? » je le regardais, la tête levée vers lui. Il s'est mit à rire, il avait un beau sourire.
« Je te dirais ça plus tard chérie. Prépares tes affaires on y va. » C'était qui ce mec ? Pour qui il se prenait ? Je n'allais pas partir, je ne voulais pas, je ne ferais pas mes affaires.
« Ses affaires sont déjà prête. » La traîtresse passa mes valises déjà toute faite à mon nouveau tuteur. Je regardais Adrian tristement. Je devais quitter mon meilleur ami, celui pour qui j'aurais donnée ma vie. A croire que j'étais destinée à perdre les personnes chères à mon coeur.
« Philippa, je suis ton père. » « Arrête on dirait Darkvador. enchantée papa, appelles-moi Lou. » je lui tendis ma main en souriant. Il y a quelques minutes je le détestais, à présent je l'aimais. J'étais comme ça ; j'étais lunatiques, changeante, les personnes qui me comprenaient étaient rare.
je me suis fais une promesse : celle de ne jamais perdre mes yeux d'enfants.
Je m'appelle Philippa Lana Stark, mais on me surnomme Lou. J'ai aujourd'hui 18 ans, je vous ai raconté les moments les plus importants de ma vie, parce que celle-ci a été difficile et je veux transmettre cette peine à tout le monde ; eh ouais j'suis égoïste. Après avoir été adoptée par mon père on a déménagé. Au début j'étais furieuse, après j'ai trouvé ça cool. J'ai pas vraiment changée depuis que je suis petite ; j'adore toujours autant les licornes et les poney volant. Mais maintenant j'ai découvert des trucs cool : comme le sexe, l'alcool, la drogue. Ouais, j'fais ce que je veux, j'suis délinquante, je suis au lycée mais je sèche... Souvent. Je ne suis pas contre les gens friqués, parce qu'ils sont peut-être sympas eux aussi au fond. Je ne vis plus avec mon père, j'ai un studio pour moi. Bref, appelez moi Lou.