Sam & Nina

La Push ... Encore un endroit que je devais absolument voir. A nouveau, c'était un endroit calme et les nuages gris encombraient le ciel. Les rayons ne parvenaient pas à traverser l’épaisse masse sombre, pourtant de temps en temps, quelques un faisaient l’exception, donnant des zones plus éclairées sur cette jolie petite plage entre les falaises. C’était un joli petit endroit, la mer repartait et venait à son rythme, comme à son habitude. Je fus surprise que la mer soit aussi proche de la forêt, je ne m’attendais pas vraiment à voir cela mais cela donnait un coin « magique » à cet endroit. Je descendais de ma voiture avec un large sourire s’inscrivant sur mes lèvres. L’air marin ma toujours fait du bien, et sa ne serait pas la dernière fois que je viendrais ici. Cet endroit me plaisait beaucoup et n’était pas très loin de chez moi, ce qui le rendait encore mieux.

Je descendais vers la plage, vêtue d’un jeans et d’une veste bordeaux, je crois que j’étais repérable à quelques mètres car à part la couleur du sable, de quelques algues vertes et du gris des rochers, j’étais la seule couleur aussi voyante. Tant pis, ce n’est pas comme si j’étais le petit chaperon rouge se baladant dans la forêt, guetter par un loup ! Les mains dans les poches, j’avançais lentement sur la plage, profitant de la beauté et du naturel des lieux tout en repensant à ma famille, ma mère seule à la maison, peut être avait-elle retrouvé quelqu’un depuis 1 an ? Je repensais aussi à mon père, mort sur le champ de bataille … Comment avaient-ils pu me cacher sa ? Ma mère m’avait dit que mon père voulait m’expliquer ce qu’il faisait mais elle avait refusé, pour la simple bonne raison qu’elle ne voulait pas que je m’inquiète en le voyant partir sans peut être jamais le voir revenir, ce qui est arrivé en fin de compte …

Je repassais tous les épisodes dont je me souvenais de mon enfance dans ma tête. Est-ce que tout le monde avait toujours été au courant ? Est-ce que tout le monde avait tenu sa langue ? Et quand je partais en colonie de vacances, est-ce que tout le monde était prévenu d’avance et ne me parlait de rien ? Tant de questions pour une si bête chose, un métier bien sûr difficile mais j’aurais pu comprendre …
Je m’installais sur le dessus d’un rocher, face à la mer qui commençait à redescendre, les jambes croisées m’entourant de mes bras car le vent marin commençait à me faire frissonner. Je regardais de temps en temps à gauche et à droite, il n’y avait toujours personne à l’horizon et j’avouerais que cette solitude ne me déplaisait pas, pour une fois.