  
|  Sujet: I was hoping not to see you again, imp. (PV Alice C.)  Dim 7 Oct - 16:54 |  I was hoping not to see you again,imp.Maria se trouvait devant l’une de ces boutiques de luxe dans lesquelles personne n’entrait. Et pourtant, il y en avait toujours et partout, même à Port Angeles qui n’était pas une immense ville mais pile assez grande pour accueillir un centre commercial. A l’intérieur, sans cesse le même scénario : un vendeur isolé attendait patiemment au comptoir qu’un de ses rares clients n’entre. Il lui lança un regard plein d’espoir, presque suppliant à travers la vitrine. Aucun doute : cet homme-là s’ennuyait à mourir. Ou bien il espérait que cette bombe vienne lui adresser la parole et lui donner son numéro au final. A moins qu’il ne veuille juste vendre au moins une paire de lunettes de soleil hors de prix, jugeant Maria comme une potentielle héritière très fortunée. La mexicaine hésita, puis décida de mettre fin au supplice du vendeur. Elle franchit le seuil de la boutique, accueillie par un « bonjour » de soulagement. Elle ne prit pas la peine de lui répondre, ni même de couler un regard dans sa direction. Après tout, si cet humain s’amusait un peu avec ses nerfs, elle était capable de le tuer en moins d’une seconde. Ses yeux rouges s’accrochèrent à une paire de Ray Ban de style aviator, très à la mode ces dernières années. Pas besoin de les essayer : tout allait parfaitement au visage de Maria Gomez. Elle pointa d’un doigt vernis de rouge l’objet en question. « Je veux celles-ci ». Le vendeur accourut, rappelant étrangement un toutou remuant la queue de contentement. Il s’affaira à les préparer tout en lui assurant qu’elle avait fait un excellent choix. Pendant ce temps, Maria regardait distraitement autour d’elle sans l’écouter. Elle prenait rarement la peine d’écouter un mortel qui mourra d’ici quelques décennies. Elle fouilla dans son sac et lui tendit quelques billets de cent dollars. « Gardez la monnaie », précisa-t-elle avant de s’éclipser rapidement. En effet, elle éprouva une soudaine envie de s’acheter un nouveau bracelet en or massif avec le reste des économies de sa dernière victime, un riche homme d’affaire. Il devait bien y avoir une bijouterie dans le coin !
Obnubilée par ce soudain besoin d’accessoire, Maria fonça dans quelque chose que son cerveau identifia comme une personne plus rapidement que son nez en sortant du magasin. Son égoïsme l’avait bien sûr empêché d’admettre que c’était elle qui avait percuté un corps aussi dur que le sien – s’il ne l’avait pas été, la personne serait tombée ou se serait cassé quelque chose tant le choc avait été rude. Un rictus sauvage s’empara de son visage, soudain froissé par la colère. Avant même qu’elle n’eut humé l’odeur de la personne, elle se tourna vers l’inconnue pour lui lancer, les lèvres retroussées sur ses dents venimeuses : « Vous pouvez pas faire att … ». Elle devint muette lorsqu’elle découvrit qui elle avait bousculé avec autant de force. Sa figure redevint neutre et froide aussi vite qu’elle était devenue agressive. Elle cacha sa surprise tant bien que mal. D’habitude, elle gérait les affaires de tout le monde et n’avait pas à être étonnée de découvrir que qu’une de ses connaissances se trouvait par hasard au même endroit qu’elle sans qu’elle ne le veuille. Elle détestait les surprises. Surtout celles dans ce genre.
Bien sûr, la question au sujet de sa présence à Port Angeles s’imposait. Elle n’allait pas tarder à tomber en tout cas. Après avoir vu Jasper, Maria avait décidé de repartir doucement au Mexique. Après tout, elle n’avait plus rien à faire à Forks. Le soleil lui manquait terriblement, elle avait hâte de quitter ce trou à rats pour rejoindre son clan, laissé à l’abandon depuis quelques semaines. Certes elle n’avait ramené aucun nouveau-né – en vérité elle espérait en trouver un ou deux sur le chemin du retour – et les morts qui se sont entretués durant son absence ne seront pas remplacés. Elle en trouvera bien quelques-uns plus tard. Elle s’était autorisée cette pause shopping improvisée après avoir tué cet homme d’affaire dans la banlieue de Port Angeles, puisqu’elle avait pas mal de liquide sur elle. Elle ne le regrettait pas : voilà bien longtemps qu’elle n’avait pas pris de temps pour sa petite personne. La chasse aux humains de valeur lui prenait beaucoup de son précieux temps. Elle n’avait donc pas prévu de croiser une des personnes qu’elle avait le moins envie de voir aujourd’hui.
La femme en question avait la même peau blanche et froide que Maria, mais la ressemblance s’arrêtait là. Elle était petite et fluette, avec des cheveux bruns courts et de grands yeux dorés de végétarienne. Son visage comme son corps rappelaient ceux d’un lutin comme on en voyait à Noël. Rien qu’au physique, Maria éprouvait une apathie naturelle due à son envie de tordre ce fil de fer qui l’agaçait au plus haut point. Alice Cullen, qui d’autre ? Un peu tendue, passablement contrariée, la mexicaine repoussa ses longs cheveux bruns derrière son épaule. Elle ne pouvait pas partir sans lui parler tout de même. Elle prit sa voix la plus glaciale et la regarda de haut. Elle faisait fière allure, avec une robe noire qui moulait à ravir son corps de déesse et son sac à main assortit. « Alice. Le monde est petit. Etonnant que tu ne m’aies pas vue venue, pour une fois. » Un demi-sourire ironique agrandit les lèvres de Maria. Elle méprisait cette moitié de femme plus que la plupart des humains. | |
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