Debout dans la grande salle de réception aux côtés d’Aro, Caïus et Marcus, je les écoutai sans trop y faire attention. Je pensais à Jane et me demandai où elle pouvait bien être. Je ne l’avais pas vue de la journée et je détestais ça, elle me manquait horriblement. Un jour sans elle était une difficulté insurmontable. C’est alors qu’un des gardes entra avec fracas dans la salle, me sortant de ma torpeur. Je baissai les yeux vers lui, au moment où il nous annonça qu’un vampire nouveau-né attaquait ouvertement des gens, à Certaldo. Je n’eus pas besoin d’attendre que l’on m’ordonne de m’y rendre pour savoir que j’allais y être envoyé immédiatement. Aro se tourna vers moi et je m’inclinai l’air grave, avant de quitter la pièce d’un pas rapide. Un peu d’action ne faisait pas de mal, même si j’étais atteint de ce fléau légendaire et universel qu’on appelle la « flemme ». Avant de m’y rendre je bus une poche de sang pour être en pleine possession de mes forces et me mis en route. Par les toits ça allait beaucoup plus vite pour quitter la ville, car je ne pouvais sciemment pas courir à toute vitesse au milieu de pauvres humains qui ne connaissaient pas l’existence de nous autres, vampires. Je fis attention à ce que ma capuche noire soit bien rabattue sur mon visage, afin qu’on ne remarque pas ma présence. Une fois sorti de Volterra, je coupai par champs et forêt librement. A mon passage, les animaux s’enfuyaient, le vent faisait voler mes cheveux et caressait mon visage. C’était une sensation formidable.

J’arrivai à Certaldo en fin d’après-midi. Une douce lueur orangée inondait la ville, lui donnant l’air d’être en feu. Je ne mis pas longtemps à trouver le garde resté sur place et le rejoins. Il me fit l’état des lieux, indiqua l’endroit où il avait entreposé les corps retrouvés et déclara qu’il allait continuer à chercher avant de s’assurer qu’aucun d’eux ne reviendrait sous forme vampirique. J’en conclus donc que je partirais seul à la chasse. Si Jane avait été là, on se serait énormément amusé. Nous avions monté ensemble certaines techniques infaillibles, personne ne pouvait nous échapper. Non seulement à cause de nos dons, mais aussi parce que des jumeaux sont plus liés que n’importe qui d’autre. Aussi je savais en permanence à quoi elle pensait et elle savait ce que moi je pensais. Nous lancions des attaques collatérales et mortelles, avant que notre ennemi ait le temps de nous remarquer. J’avais le désavantage de la situation actuellement car je ne connaissais absolument pas la ville. J’avançai parmi les ruelles, attentif au moindre bruit, à la moindre odeur suspecte. Arrivé sur ce qui semblait être une grande place centrale, je tins fermement ma capuche et fermai les yeux pour me concentrer davantage encore, insensible aux regards interloqués que me lançaient les passants. S’ils avaient su que j’étais là pour sauver leurs misérables existences, ils ne m’auraient sans doute pas reluqué de cette façon. Un cri. Un cri de femme.

Je m’élançai vers les petites rues moins fréquentées, cherchant l’origine du cri. L’homme se tenait là, le visage blême, les yeux rouges, le regard fou, un sourire carnassier aux lèvres. Je ne me souvenais que trop bien de cette période de la vie de Vampire, où l’on a le contrôle sur rien. C’est frustrant, d’autant plus que l’on a toujours faim. Nous ne pouvions nous permettre nous, Volturi, de les laisser tous vivre. Alors nous éliminions les plus stupides d’entre eux, ce qui avaient massacré à visage découvert, ceux qui n’avaient pas de dons. Un peu plus loin derrière lui se tenait une jeune fille aux boucles brunes et aux yeux bleus, très jolie. Si je n’étais pas arrivé à temps, elle aurait fini dévorée elle aussi. Mais je ne tolèrerais pas un meurtre plus, surtout si il fallait sacrifier une demoiselle aussi charmante. Je m’avançai lentement vers lui et lançai d’une voix amusée :

« La chasse a été bonne ?
- T’es qui toi ? Je te connais pas, dégage.
- Dégage ? Oh, mais c’est que tu ferais presque peur.
L’homme recula de quelques pas, visiblement contrarié. Il pensait certainement être le Roi du monde et ne s’attendait pas à ce qu’un gamin lui tienne tête sans aucune peur.
- Je suis désolé mon grand, continuai-je, mais je vais être obligé de t’arrêter maintenant. Tu n’as aucun droit de vivre.
- T’es qui à la fin ?! hurla-t-il, la haine déformant son visage.
Je pris ma capuche dans mes mains et la baissai lentement, m’assurant que l’ombre cache mon corps. Alors je fis un grand sourire et mes yeux se plantèrent dans les siens.
- Je suis Alec Volturi. Ça te dit quelque chose, Volturi ? Je fais partie de la garde rapprochée des trois plus célèbres hommes de notre espèce et j’ai été envoyé pour te faire disparaître. »
Il n’eut pas le temps de répliquer que déjà j’utilisai mon don sur lui. Aussitôt, ses pupilles devinrent ternes, ses traits s’affaissèrent et il ne dit plus rien. Il était vide, las, manipulable. Je m’approchai de la fille et la poussai de la main pour qu’elle m’attende sagement dans une rue plus loin, avant de finir de m’occuper du nouveau-né. Je lui brisai le cou et arrachai sa tête de son corps. Alors l’autre garde posa la main sur mon épaule pour me signifier qu’il prenait la relève. Je hochai la tête et partis retrouver la demoiselle. Silencieux, j’inspectai son con, ses poignets, ses bras, sa nuque et ses jambes à la recherche d’une quelconque trace de morsure. Si tel avait été le cas elle aurait du hurler et se tordre de douleur, mais il valait mieux être vigilant. Je demandai alors d’une voix assez froide, avec un visage de marbre :

« Est-ce qu’il t’a touché ? »

Mais la véritable question qui me brûlait les lèvres était :

« Est-ce qu’il t’a dévoilé sa véritable identité ? »

Je croisai les bras, la fixant de façon à ce que cela ne m’échappe pas si elle essayait de mentir.

Alec Volturi & Angelys D. Pallino

D La journée est passé si vite, je m'en suis pas rendu compte. Je sors du lycée et me rends à librairie de ma ville, là-bas m'attend le livre en Russe de Dracula et le DVD aussi, j'en ai absolument besoin pour passer une épreuve de mon concours de langue. J'arrive à la librairie et salut Maximilien le jeune libraire, tandis qu'il me tend ma commande. Je regarde au fond de la librairie pour voir si sa mère y est mais il n'y a personne, elle doit surement être parti faire une course, je me retourne vers Maximilien. Puis je lui souris en vérifiant la commande comme à mon habitude, je l'entends rire. Il arrive et m'attrape les mains gentiment, je sursaute sa peau étant froide. J'enlève mes mains puis il me dit de sa voix charmeuse.

-Ne t'en fais ma belle princesse tout y est, j'aimerai biens essayer quelque chose sur toi ma belle....


En disant ça il m'attrape violemment par la taille, je gémis mais me laisse faire. Je le trouve à changer aujourd'hui, comme si on l'a transformé en un monstre pervers durant sa semaine de vacances. Je ne le comprends pas, ça fait seulement une semaine que je ne l'ai pas vu il n'a pas pu changer aussi vite. Il me regarde puis commencer à m'embrasser dans le cou en murmurant des choses incompréhensibles. Bien sûr je sais qu'il est amoureux de moi depuis longtemps déjà, mais là ce n'est pas de l'amour que je vois sur son visage et dans son comportement. En fait c'est même le contraire, son regarde d'une noire encre sont emplis de haine, de cruauté, et de ce qui me semble ressembler à un besoin de vengeance et pourtant je reste là. Tout d'un coup les nombreux meurtres inexpliqués qui ont lieu en ville depuis plus de cinq jours me reviennent en mémoire et je comprends que je suis en danger. Je commence alors à me débattre, et réussi à m'extirper de son étreinte. Je me mets à fuir à travers les rues de Certaldo, connaissant le moindre raccourci. Il attend en souriant sadiquement avant de me poursuivre, enfin si on peut dire ça car apparemment bien plus rapide que moi il me rattrape facilement même s'il ne m'attaque pas tout de suite. Je suis terrifiée, j'ai l'impression d'être dans un film d'horreur. Je lâche ma commande violemment sur le sol comme si cela allez m'aider à courir plus vide. J'ai les larmes aux yeux tandis que lui semble bien s'amuser avec moi. Je n'arrive pas à y croire comment l'être le plus adorable au monde avait pu devenir un tel monstre. Maximilien a presque que le même âge que moi, nous avons passé toute notre enfance ensemble pratiquement et pourtant aujourd'hui il s'en prend à moi sa meilleure amie. Un frisson me parcourt, et je trébuche sur un cadavre je me mords les lèvres pour retenir mes cris et me dirige vers une ruelle. Soudain je suis plaquer au mur, et le visage ensanglanter de Maximilien apparaît devant moi, je ne peux retenir un hurlement de terreur. Mais au fond de moi je doute que ce cri atterrit dans les oreilles de quiconque car depuis le début de la vague de meurtres plus personne ne sort de chez lui. Surtout les femmes car le meurtrier semble avoir une préférence pour les femmes, enfin je suis même sûr qu'il a une préférence pour les femmes. L'horreur m’envahis de nouveau et encore plus en comprenant qu'il a aussi tué sa mère, je pousse un autre hurlement de peur. Maximiliem pose sa main glacial sur ma bouche et me lève le cou et se met à me lécher cou bizarrement. Je gémis et me débats pleurant, croyant qu'il veut me violer avant de me tuer. Ne croyant pas du tout, ou plutôt ne voulant pas croire à cause de mon côté si naïf, que c'est l'une de ces créatures de la nuit appeler vampire. Je pleure toujours le griffant pour le faire lâcher prise, mais ça ne lui fait rien du tout même pas une petite marque. Je me sens que tout est fini pour moi, quand soudain il s'arrête et se retourne mais en me tenant toujours bien fermement. Je ne comprends pas ce qui lui arrive, mais je vois ce qui l'a arrêté. C'est un jeune enfant à l'air sérieux, au visage pâle et inquiétant. Étrangement le jeune homme ne semble pas inquiet, d'ailleurs il n'hésite pas à provoquer Maximilien. Et à ma grande surprise il réussit à maitriser le démon qui me tenait fermement, il l'emmène plus loin de moi dans une autre rue. Je tombe à genoux reprenant mon souffle, essayant de me calmer. J'ai encore du mal à y croire, beaucoup de mal à croire ce que je viens de vivre.

Le jeune homme revient vers moi, et me demande d'une voix froide si Maximilien m'a touché, je hoche la tête n'arrivant pas encore à parler. Puis il me demande aussi, toujours sur le même ton s'il m'a dévoilé sa véritable nature. Je fais une drôle tête et le regarde. Au fond de moi ma raison sait très bien de quoi il parle, mais ma naïveté prend le dessus, et je bredouille tout doucement:

-Hein...quoi?

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Elle ne comprenait visiblement pas là où je voulais en venir. Mais c’était impossible, la fille me mentait forcément. Je fronçai les sourcils, l’air sévère, et poussai un grognement sourd. Ce n’était pas le moment de se foutre de ma gueule, ce qui s’était passé était grave. Et comme je ne pouvais pas ramener cette fille à Volterra pour qu’on lui efface la mémoire ou qu’on la mange, il va falloir qu’elle arrête de jouer les innocentes naïves. L’homme courait trop vite, il était pâle, il avait une force spectaculaire. Elle n’avait pas pu ignorer ça quand même ! A moins qu’elle ne soit trop stupide. Vraiment, les humains m’agaçaient. Je poussai un soupir et la mis en garde, histoire de lui faire peur :

« Ecoute, si tu ne veux pas que mes supérieurs s’occupent de toi et te fassent souffrir davantage que ce que l’homme a pu te faire, tu vas devoir te montrer coopérative. »

D’un côté, je n’avais certainement pas envie qu’une fille aussi mignonne soit tuée devant mes yeux, ce serait un énorme gâchis. Si seulement j’avais su effacer la mémoire ! Quoi que mon pouvoir me plaisait beaucoup trop pour que je me rabaisse à effacer la mémoire. Et si j’utilisais mon don sur elle, justement ? J’esquissai un sourire carnassier et une main se posa sur mon épaule. Le garde se tenait derrière moi, attendant mes ordres. Je fis un signe de tête significatif vers la brune et il s’exécuta, empoignant ses bras avant de les tenir dans son dos. J’approchai mes lèvres de son oreille et murmurai :

« Alors, qu’est-ce que tu as vu ? »

Mes lèvres se posèrent sur sa joue, je mordillai sa mâchoire doucement avant de descendre dans son cou. Si elle savait effectivement quelque chose, ce simple geste devrait la terroriser et la faire parler car il n’y avait rien de pire que de revivre une situation éprouvante. Malheureusement ça n’eut pas que cet effet, mais un autre, bien plus douloureux pour moi. Mes yeux se tintèrent d’un noir d’encre, mon estomac se contracta et j’eus la gorge sèche. J’avais soif. Et son parfum m’enivrait terriblement. Au moment où j’allais planter mes crocs dans sa peau tendre, je fus violemment poussé en arrière et m’écrasai contre le mur. La fille était également par terre, contre le mur d’en face. Il voulait lui casser le crâne ou quoi ?! Le garde s’était interposé et je me relevai, furieux, avant de baisser les bras et m’étirer. Il avait bien fait, j’étais là pour la sauver et non la dévorer. Mais quand même, je ne me gênai pas pour lui faire la même chose et souris avec satisfaction quand il s’écrasa plusieurs mètres plus loin, et Dieu sait que j’en avais plus que lui, de la force. De nouveau je portai mon attention vers elle et déclarai :

« C’est quoi ton nom ? »

Effectivement pour faire un rapport, c’était plus facile. J’avais besoin du nom de tous les témoins qui avaient vu cet homme. Mais ça, je lui demanderais après, si jamais elle ne me l’avait pas expliqué. Des voix s’élevèrent au bout de la rue et je remis ma capuche sur mon visage, de façon à ce que personne d’autre ne voit mes yeux rouges. Ce n’était pas le moment d’aggraver notre cas, vu comme c’était parti. Si Aro ne me punissait pas moi car il avait trop peur d’un soulèvement, le garde lui finirait mal. Rien que le fait qu’il ait osé lever la main vers moi le condamnait. Mais bon, je pourrais peut-être plaider sa cause … Si jamais j’avais le temps. Et l’envie. Un homme et une femme arrivèrent à notre hauteur et s'arrêtèrent, l'air légèrement inquiet. Deux hommes avec une capuche et une fille seule, étrangement pâle et fatiguée, ça attirait l'attention forcément. Ceux-ci la fixaient particulièrement et demandère,t, courageux :

« Tout va bien mademoiselle ? »

Je lui lançai un regard intense. Si elle n’était pas idiote, elle saurait qu’à la moindre réponse suspecte je serais obligé de les tuer tous les deux avant qu’ils ne donnent l’alerte. Elle savait de quoi j’étais capable.

Alec Volturi & Angelys D. Pallino

Le jeune homme étrange fronce les sourcils, ne semblant pas apprécier le fait que je sois incapable de lui répondre. Je le guère plus rassurée, je n'ai qu'une envie rentrée chez moi. Malgré le fait que ma mère soit en pleine déprime, même ça, ça me semble appaissant et reposant à côté de ce que je viens de vivre. Et oui je suis tellement choqué que même l'air pessant de la maison me semble désormais être un lieu agréable. J'ai tellement eu peur que même mes larmes on envie de sortir, mais elles ne sortent pas car je ne sais plus pleurer. Tout ce que je peux faire c'est trembler et avoir le coeur qui bat à la chamade, rien de plus mais c'est déjà bien suffisant. Je sors de mes pensées, reprend ma respiration doucement et le regarde, il semble s'énerver de plus en plus. Soudain un autre gars arrive, lui aussi portant une longue cape noire pendant que le plus jeune me met en garde. Mais tout ce que me dis le plus petit est pour moi un grand amas de choses incompréhensibles, alors je le regarde avec un air encore plus hébéter. Cela semble l'agacer encore plus, puis il esquisse un sourire carnassier un peu comme celui de Maximilien un peu plus tôt. Ça me fait tré-sauter, et trembler, son camarade m'attrape avec force. La peur m'envahit de plus belle, me demande ce qu'ils allaient faire de moi. Le plus jeune s'approche de moi et me demande à l'oreille ce que j'ai vu, avant de me mordiller la mâchoire et d'ensuite descendre dans mon cou. Je gémis ne comprenant pas ce qu'ils veulent, moi tout ce que j'ai vu c'est mon meilleur ami me poursuivre pour me tuer. Ce que je me doute aussi c'est qu'il a surement tué toutes les autres personnes qui sont mortes ces cinq derniers jours, cela me fend le coeur. Combien de vie, et famille ont été brisé durant cette courte période. Mais le pire pour moi c'est de savoir ce qui allait advenir de Maximilien, ou du moins ce que ces hommes lui avaient fait. Je me mords les lèvres avant de fermer les yeux, triste. Soudain je me sens tomber puis je me cogne la tête contre quelque chose de dur. Quand j'ouvre les yeux l'homme qui me tenait est par terre, et l'autre viens surement de se relever. Je le regarde Ébahi tout ça c'est passé vraiment vite, je n'en reviens pas. Mais pas le temps de réfléchir à ça, car le charmant jeune homme me demande mon nom. J'hésite un instant puis m'apprêtent à lui dire, mais un charmant couple vient nous interrompre des touristes ça j'en suis sure. Les gens de Certaldo ne sortent pas à cette heure ces temps si, et puis personne ne venait dans ce genre de petits ruelles car elles sont assez effrayantes. Et puis comme je connais tout le monde à Certaldo, ça m'étonnerait fort que ce soit des habitants de ma ville.

« Tout va bien mademoiselle ? »


Pas besoin d'être Einstein pour savoir que si je réponds non, mon sauveur et son compagnon vont avoir des ennuis. Je prends donc le peu d'énergie dont'il me reste et me relève d'un coup, puis me calmant j'éblouis mon visage d'un charmant sourire et réponds d'une voix tendre.

-Tout va bien, j'ai juste eu une crise d'hypoglycémie par contre vous vous êtes perdu, je me trompe?

« Oui comment vous avez deviné? »

Je souris, je n'avais pas trouvé d'autres moyens de détourner la conversation. Heureusement que j'avais remarqué la carte dans leurs mains et surtout le livret du musée. C'est surement ça qu'il cherche, je souris et passe une main dans mes cheveux.

-A votre carte, mais les cartes ne sont jamais complétes, pour aller au musée que vous chercher c'est simple vous continuez tout droit puis vous tourner à droite et vous tomberez dessus...

« Oh, bah merci mademoiselle avait et faite attention»

J'attends qu'ils soient assez loin avant de me rassoir contre le mur. Je suis totalement exténuée, mais assez contente de ce que je viens de faire. Et surtout rassurés pour les deux hommes en face de moi, car ils n'allaient pas avoir d'ennui par ma faute. Je souris doucement, m'étant définitivement calmé.

-Angelys, Angelys Pallino et vous?

Je les regarde gentiment et attends leurs réponses, enfin surtout celle de mon sauveur. Mais une question me démange vraiment et je ne peux la retenir plus longtemps.

-Au fait qu'avez-vous fait de Maximilien?

Malgré ce qu'il m'a fait je suis inquiète pour lui, il reste tout de même ma meilleure ami. Même au fond de moi je sais très bien qu'il n'est plus de ce monde, et que mon dernier souvenir de lui est celui d'un monstre, d'un tueur en série.

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Le garde et moi nous lançâmes un regard complice et nous éclatâmes de rire quand les touristes s’éloignèrent. Qu’est-ce que les humains pouvaient être crédules et naïfs, c’était exaspérant ! Si je n’avais rien eu de plus intéressant à faire, je pense que je me serais amusé avec eux. Leur faire peur, les perdre, jouer avec leurs nerfs avant de décider à la dernière minute si je les laissais partir ou non. Mais quand j’avais pris une personne en chasse, je ne la libérais pas si facilement. Mais il fallait dire que la fille s’était bien débrouillée pour les faire partir et je fis un signe de tête pour la remercier. Bien vite pourtant, mon visage se durcit de nouveau. Les soudains évènements ne m’avaient pas fait oublier qu’elle esquivait toutes nos questions ou ne répondaient pas. Je baissai de nouveau ma capuche et la fixai de mon regard sanglant, prêt à lui faire peur de nouveau si elle s’obstinait à faire l’idiote. Angelys. Un nom mélodieux, agréable à l’oreille, un nom que je n’oublierais pas. L’homme s’avança à mes côtés et déclara d’une voix caverneuse :

« C’est lui qui pose les questions, pas toi.
Je posai ma main sur son épaule et fis un bref signe de tête qui le fit se renfrogner.
- Laisse Jaxhem. Je m’en occupe, répondis-je. Rentre à Volterra si tu veux, apporte le message suivant à Aro : La cible a été éliminée mais le témoin ne coopère pas, aussi Alec reste sur place tant qu’il n’a pas toutes les informations nécessaires.
Le garde s’inclina plus bas que terre et fit un demi-tour, faisant voleter sa cape. Au loin, une fumée noire s’élevait dans le ciel, signe que la maison dans laquelle nous avions entassé les corps des victimes avait pris feu. Ainsi ils ne reviendraient pas sous forme de vampire.
- Bon, continuai-je, je m’appelle Alec Volturi. Je suis le garde rapproché des trois hommes les plus puissants d’Italie, même si leur nom ne te dit rien. Quoi que, tout le monde a déjà entendu parler des Volturi de Volterra. »

Je pris appui sur le mur d’en face, mains dans les poches. Comme ça nous avions presque l’air de deux ados normaux en pleine discussion. Si je pouvais la mettre à l’aise pour en apprendre plus, alors je jouerais cette carte. Le problème, c’était surtout que je ne savais pas mettre les gens à l’aise. Ce que j’aimais moi c’était sentir la peur dans leurs yeux, voir que j’étais supérieur à leur misérable existence. Or ça ne semblait pas marcher sur Angelys. Je devais me montrer ingénieux, répondre à ses questions et ainsi nous établirions une sorte de jeu qui me donnerait les réponses dont j’avais besoin. Je lâchai un petit rire moqueur lorsque la demoiselle me demanda ce que nous avions fait de … Comment déjà ? Maximilien ? Comment pouvait-elle encore s’inquiéter pour une personne qui avait voulu la tuer ? Mais au moins ça m’apprenait une chose : elle connaissait l’agresseur. Il y avait une probabilité pour que la personne qui l’avait transformé en nouveau-né soit proche de lui, on ne mordait pas des humains aussi insignifiants pour rien. On les tuait, mais on ne les transformait pas. Je haussai les épaules et déclarai d’une voix frôlant l’indifférence :

« Nous avons dû prendre certaines mesures pour te protéger. Et protéger ta ville. »

Pas certaines mesures j’entendais bien sûr qu’on l’avait décapité et brûlé, mais j’éviterais de lui dire au cas où c’était autrefois une personne à qui elle tenait. Je souris et baissai la tête. Cette situation était des plus agaçantes, mais c’était amusant au fond. Très au fond. J’enchaînai alors sur une question, puisque j’avais répondu aux siennes :

« Qui était-ce ? Est-ce que tu le connaissais bien ? »

L’emploi même de l’imparfait prouvait aujourd’hui, ce cher Maximilien était mort. Et c’était très bien comme ça. Il fallait partir du principe que sur Terre, le droit de vie n’était pas accordé à tous. Si l’on pensait comme ça, on pouvait déjà éliminer les loups-garous, les vampires végétariens, les humains … Haha, quelle ironie ! Mais je n’en avais pas fini avec mon interrogatoire. Je demandai encore :

« Est-ce que quelqu’un dans son entourage a également changé, récemment ? Ou quelqu’un qui aurait disparu, serait mort … ? »

Qu’Angelys ne me réponde pas qu’elle ne savait pas, sinon je m’énerverais franchement. Je détestais définitivement les humains. On pourrait penser que ma haine envers eux est éxagérée. Et chaque fois que je me dis la même chose, je repense à cette semaine là, en l'an 1632. Je me rappelle la façon dont ils nous ont laissé pourrir dans un cachot, Jane et moi, et comment nous avons été trainés sur un bûcher où nous étions insultés. L'être humain était bien pire que les vampires, ma haine pour eux n'aurait ni limites, ni fin. Qu'ils crèvent, qu'ils meurent tous. Je fermai les yeux et pris mon visage dans mes mains, pour tenter d'oublier l'image de Jane qui se retenait d'hurler au moment où les flammes brûlaient sa peau.

Alec Volturi & Angelys D. Pallino

Je suis vraiment contente et fière d'avoir réussi à éloigner c'est touriste, mon regard se pose sur mon sauveur et son compagnon. Je les vis se regarder avant d'éclater de rire, je hausse un sourcil surprise mais ne dis rien. Ce pourquoi ils rient ne m'intéresse pas pour le moment, c'est plutôt leur étrange comportement qui m'intrigue même si je ne leurs ai pas posé de questions à ce propos. Je continue de les regarder le plus jeune reprenant vite son sérieux tout en me faisant un signe de la tête pour me remercier. Il me fait une peur avec son visage dur, et son air qui donne l'impression qu'il va me tuer sur place. Mais bon ça ne m'a pas empêché de lui poser quelques questions sans grande importance, pourtant elles n'ont pas plus à son compagnon qui m'agresse à peine les ai je poser. Je reste calme, et ne dis rien. En fait c'est le jeune homme que se charge de le calmer, et surtout de le faire taire. En plus de cela il me rèvele par la même occasion le prénom de son compagnon Jaxhem, étrange prénom je trouve. Mais bon pas moins que les paroles du jeune et que le comportement de ce fameux Jaxhem, en effet il s'incline totalement devant son compagnon avant de partir avec un certain style. Je le regarde s'éloigner, et remarque alors une épaisse fumée noire puis j'entends les pompiers au loin. Je suis assez surprise, ce feu ne peut être que fait volontairement mais personne dans cette ville ne fait ce genre de choses. Je tourne alors ma tête vers lui, et même si je ne le dis pas je me doute que seul lui et son compagnon ont pu faire une telle chose, mais pourquoi avoir fait ça. Je soupire tandis qu'il continue, me révélant s'appeler Alec Volturi. Je trouve son prénom sympathique, je lui souris doucement. Tandis qu'il me dit être le garde rapproché de puissant Homme dont le nom est Volturi, je le regarde ne voyant pas qui sont les Volturi. Pourtant voyait le boulot qu'avait mon père s'ils sont si puissants que ça j'en aurais entendu parler, je hausse les épaules. Et je continue de l'écouter bien sagement. Il s'appuie contre le mur, ainsi il paraît un peu plus normal même si la façon dont il s'habille ne l'aide pas vraiment à ressembler à n'importe quel adolescent. Au moins ainsi il me semble moins agressif et ça me met plus à l'aise pour discuter avec lui. Cependant ça ne me plut pas trop quand il pousse un petit ricanement moqueur à mon égard, juste parce que je lui ai demandé ce qu'il est advenu de mon ami. Je fais une petite moue, tandis qu'il répond à ma question en disant qu'ils ont dû prendre des mesures pour protéger tous les habitants de Certaldo. Je le regarde et ne réponds rien, continuant de le laisser parler. Il me demande alors qui était Maximilien, et si je le connaissais bien. Le fait qu'il utile l'imparfait provoque chez moi un petit pincement au coeur, car cela confirme mes craintes. Mon ami n'est plus de ce monde, plus jamais je ne le verrai. Je baisse la tête, et malgré le fait que j'ai envie de pleurer face à cette triste nouvelle rien ne coule de mes yeux. Je suis vraiment incapable de pleurer même dans les pires situations.

-Maximilien est le plus jeune fils de la libraire, et oui je le connais bien puisque c'est mon meilleur ami pourquoi?

Sans vraiment m'en rendre compte, et sans savoir pourquoi n'ont plus je viens d'employer le présent pour parler de mon ami bien que je sache qu'il est mort. Enfin si je sais pourquoi j'ai utilisé le présent. J'ai envie de me dire qu'il n'est pas mort, j'ai besoin de m'accrocher à cette idée. D'ailleurs si je pouvais le faire j'effacerai de ma mémoire les derniers instants passer avec lui. Je secoue la tête et reporte de nouveau mon attention sur les paroles d'Alec. Enfin les questions d'Alec, plutôt. Il me demande si quelqu'un dans l'entourage de Maximiliem à également changé de comportement subitement ces derniers temps, je réfléchis et fait non de la tête. Tout en continuant de réfléchir.

-Quoi que...

Le souvenir de Mario, son frère ainé et mon ex petit ami par la même occasion, me revient en mémoire. Il y a quelques mois il est devenu violent, agressif, il semblait perdu. Il cherchait de l'aide et disparaissait des fois pendant des heures voire des semaines. Il m'a même quitté en me disant que ce n'était pas ma faute mais qu'il n'était plus le même et qu'il risquait de me faire du mal s'il restait avec moi. Je regarde Alec hésitant à lui en parler mais bon après tout Mario avais disparu de la surface de la Terre.

-En fait s'il y a son frère qui a également changé de comportement il y quelques moi, c'est à force de trainer avec ce Demeter qu'il a changé... Il a commencé à devenir agressif, et un peu fou... Il disait que si ça continuait-il aller tuer tout le monde... puis il y a cinq jours environ il est venue me voir couvert de sang et m'a dit qu'il l'avait fait et après ça il a disparu de Certal...

Je me fige d'un coup, stoppant net mes explications. Les meurtres avaient commencé quand Mario est parti, je sais que ce n'est pas lui qui a tué tous ces gens. Mais c'est peut-être lui le responsable du comportement de son petit frère. Cette pensée me fit trembler, ce genre de chose est pratiquement impensable. C'est vraiment horrible de ce dire que le frère ainé de Maximilien, mon amant enfin ex, est pu faire une telle chose à son petit frère.

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Alec Volturi & Angelys D. Pallino

Je ne regarde plus du tout Alec, plongé dans de sombres idées. Bien sûr je fais ça souvent ces temps si, mais là mes pensées sa tournée vers Maximilien et Mario. Je n'arrive pas à croire qu'en fait c'est Mario qui à plonger Maximilien dans les ténèbres, en fait je ne veux pas le croire. Après tout ils comptent tous les deux énormément pour moi, je refuse donc d'une de croire qu'ils ont pu devenir des monstres sanguinaires, deux de croire que l'un est entrainé l'autre dans sa chute. Je tremble légèrement, et fais tout pour me convaincre du contraire. Ce n'est pas un problème pour moi, la plupart du temps je refuse de croire ou de voir la vérité que j'ai juste en face de moi. La vie m'en a pourtant fait des sales coups mais jamais je n'ai accepté la vérité. Chaque fois que la vie me fais des sales coups, je me dis que ce ne serait pas possible et j'ignore. Oui je pré-fére fuir la cruauté du monde, et oui ce comportement fait de moi une personne bien naïve. Mais j'ai besoin de croire que le monde dans lequel je vis n'est pas mauvais, j'en ai vraiment besoin. Toujours plongée dans mes pensées Alec me déclarent qu'il vengera Maximilien pour moi. Je pousse un faible gémissement et secoue la tête pour lui montrer que je ne veux pas qu'il fasse ça. Mais au fond je sais que quoi je dise, ou quoi que je fasse il le fera quand même. C'est pour ça que je n'ai pas daigné ouvrir la bouche pour protester. Je me contente de le regarder tandis qu'il m'empoigne en rabattant sa capuche pour la je sais combientième fois. Il m'entraine tout droit vers le feu, la maison qui brule et par chance une maison non habitée. Son propriétaire est mort quelques jours auparavant, mais le feu n'en est pas moins surprenant et dangereux. Il semble s'agrandir de seconde en seconde, et pourtant je comprends, en voyant des membres de famille de pompiers pleurer, que malgré ça les pompiers son rentré dedans pour tenter de sauver quelqu'un. Je sens mon coeur s'emballer inquiète pour eux. Et je me retourne préférant reporter mon attention sur Alec. Je remarque alors que ce dernier est allé demandé ce qui se passait, mais avec tout ce que je viens de vivre j'ai du mal à croire qu'il soit un tant soit peu inquiet. Je soupire quand il me demande de ne pas bouger, mais m'excute quand même. Quand il revient vers moi, il m'empoigne de nouveau et m'emmène suffisamment loin du brasier. Je remarque vite qu'il sent l'odeur de la fumer, mélanger à une odeur plus acre dont je préfère ignorer l'origine. Je fronce le nez, et le regarde. Il me demande alors où j'habite, en rajoutant que c'est pour s'assurer qu'il ne m'arrive rien durant le trajet. Je le regarde et commence à avancer, tandis qu'il me suit. J'emprunte le chemin de nouveau le chemin de la librairie par les petites ruelles où je suis passée quand Maximilien me poursuivait. Bon bien sûr ma maison se trouve à l'opposer, mais mon sac et ma commande se trouvent dans l'une de ces ruelles. Je marche donc ainsi avec lui pendant quinze minutes avant de tomber sur mon sac où je récupére, et à quelques pas de là je récupère mon livre Dracula en russe, malheureusement le DVD n'a pas eu cette chance il est totalement détruit. Tant pis j'en achèterai un autre, j'attrape la pochette du DVD et les morceaux du DVD puis les mets à la poubelle. Ensuite je tourne dans une rue, puis dans une autre reprenant ainsi le chemin de ma maison. Nous mettons alors vingt minutes avant d'arriver chez moi, vingt longues minutes passées dans un silence de mort. Quand j'arrive devant chez moi je regarde ma maison, elle paraît si bizarre. Ma mère a faits installer bien d'autel à la mémoire de mon père dans le jardin, je suis assez gênée qu'il voit ça mais je ne dis toujours rien rougissant un peu de honte. Mais je me calme quand il me dit qu'il me protégerait, je me retourne et lui fais un grand sourire.

-Merci Alec...

La porte s'ouvrit laissant apparaitre un petit garçon aux cheveux noirs corbeaux et aux yeux bleus dans l'embouchure de la porte. Je souris tendrement et ouvre le portail de mon jardin, et me dirige vers la porte d'entrée. Mais avant de refermer la porte derrière moi, je me tourne vers Alec en souriant.

-au revoir...

Une fois cela prononce, la porte se referme derrière moi. Tandis que je me jure qu'au prochain malheur dans ma famille je partirai à Volterra, car là-bas il sera là pour veiller sur moi et par la même occasion mon frère.

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