La vengeance est un plat qui se mange froid. Cependant, il ne s’agissait maintenant nullement de vengeance. Outre l’offense que la Volturi avait ressentie, Elisabeth n’avait rien fait de mal. Mais cette dernière avait été créée par Victoria. Sur ce, elle aurait dû être détruire en compagnie de sa très chère créatrice. Mais non, cette petite peste s’en était allée avant le combat opposant les siens aux Cullen. Depuis, Jane s’était juré de la retrouvée et de la détruire, une bonne fois pour toute.

Mais rechercher quelqu’un en particulier était bien compliqué. C’était pire que de rechercher une épine dans une botte de foin. Mission impossible. Quasiment impossible. Cela faisait longtemps maintenant que Jane n’avait aucune nouvelle des quelques créations de Victoria. Des quelques chanceux qui avaient pris leurs jambes à leur cou avant le combat contre les végétariens. Ils devaient périr, coute que coute. Après des années de recherche, Jane avait enfin une piste. Elle pouvait remercier les quelques nomades aux services des Volturi. Ces derniers lui avaient apporté des informations fortes intéressantes. Ainsi, elle venait d’apprendre qu’Elisabeth se trouvait à Forks. Elle aurait dû s’en douter. Pourquoi s’éloigner de sa vraie vie, de ce qui aurait dû être alors qu’elle a été transformée contre son gré ?

Le seul problème était à présent d’aller à Forks, pour trouver Elisabeth et enfin mettre fin à sa pitoyable existence. Par chance, Aro lui avait laissé la liberté de sortir du château. De faire ce qu’elle voulait. Et c’est ainsi qu’elle prit le premier avion pour les États-Unis. La pluie l’accueilla dès son arrivé dans la petite ville maussade. C’était véritablement la seule chose positive à Forks. La pluie. Le mauvais temps. La grisaille. Si seulement il faisait moins beau à Volterra. Si seulement il y pleuvait un peu plus. Non pas que cela changerait tant de choses. Toujours habillée de sa longue cape noire, la Volturi se dirigea vers la forêt de Forks. Elle avait entendu dire qu’Elisabeth se trouvait là. Elle ne savait pas encore ce qu’elle voulait réellement faire d’elle. La détruire, sans nul doute. La faire souffrir, c’était évident. Peut-être lui donner l’espoir d’une quelconque survie. Ou pas. L’espoir fait vivre et malgré tout, Jane ne lui laisserait pas la chance de s’en tirer une nouvelle fois. Mais fallait-il d’abord la trouver. Au compte final, Jane se retrouva au parc Olympic. Il se faisait tard, la nuit approchait à grands pas. Il faisait également plus frais, ainsi, il n’y avait que très peu de monde encore présent. La majorité rentraient chez eux en prenant un raccourci, alors que d’autres prenaient considérablement leurs temps. Étaient-ils sans-abris, ou ne voulaient-ils pas rentrer chez eux pour des raisons bien spécifiques ? Tout ce dont Jane s’inquiétait réellement, c’était la brulure qu’elle ressentait dans sa gorge. Si les derniers humains présents ne partaient pas dans quelques minutes, elle finirait par apaiser sa soif par le biais d’un d’entre eux.

Quelques lanternes éclairaient maintenant le parc. Un humain n’y verrait pas tant de choses, alors qu’un vampire avait une vue parfaite de tout ce qui l’entourait. On l’avait informé qu’Elisabeth se trouvait par ici. Cependant, ne la trouvant pas, Jane décida de tenter sa chance dans la forêt. C’est en quittant le parc qu’elle finit par trouvée l’autre vampire. L’apercevant de loin, un sourire satisfait vient illuminer son visage. Elle s’avança vers Elisabeth à vitesse vampirique, sans aucune intention de lui laisser la chance de s’enfuir.

« Qui voilà. »

Sa voix, d’un ton mielleux mais autoritaire brisa le silence, alors qu’elle parvint enfin à rejoindre la jeune vampire.