J'avais encore passée une journée de cours, la maîtresse était toujours aussi attentionnée et mes camarades... toujours différent de moi, un peu trop parfait à mon goût. J'allais enfin pouvoir rentrer chez moi parce que la cloche sonna pour nous faire ranger nos affaires et de partir. Comme à mon habitude, je rangeai mes affaires avec précautions et je ne me précipitait pas vers la sortie comme le font ceux de ma classe, à tel point que la maîtresse est venue à ma table. Elle s'est accroupie près de moi et m'a regardée en souriant sincèrement et le regard d'une femme qui as pitié... Je savais qu'elle avait pitié de moi mais je n'avais pas besoin de çà.
Elle m'a rapidement fait comprendre qu'elle était là si j'avais besoin de parler et je lui ai répondu avec toute la politesse que je pouvais avoir :
« Merci mademoiselle mais niveau psychologue, j'ai assez à la maison ! »
Je faisais référence à ma nouvelle famille, ils comprenaient ce que j'endurai et je pouvais leur parler sans problème, ce n'était pas des psychologues mais c'était comme ci et j'en avais largement assez pour le restant de mes jours. Ce n'était pas méchamment que j'avais dit que j'avais des psychologues mais je pouvais les voir ainsi parce qu'ils sont toujours à ma disposition et je trouve cela très bien.
Je me suis levée de ma chaise, j'ai remerciée une fois de plus la maîtresse qui me tapota l'épaule en guise de réponse, j'ai levée les yeux vers les siens et je n'ai répondu que par le silence à son geste affectif.
Je n'avais pas besoin d'être prise en pitié, j'avais juste besoin de vivre une vie normale maintenant, je tentait d'avancer sans penser de trop à mes parents, ils auraient voulu me voir continuer mon chemin. Alors je fais ce que je pense, qu'ils auraient tant aimé que je fasse sans eux. Du haut de mes 7 ans, j'avais déjà des idées d'avancées mais je n'allais pas fort loin, la vie peut vous être arrachée en un coup de frein. Allusion au frein du véhicule de mon père... forcément.
J'ai pris mon sac, j'ai enfilé mon manteau et je suis sortie dans la cour mais en regardant autour de moi, je ne vis personne, ils m'avaient oubliés ? Je me disais que cela n'était surement pas cela, ils avaient du avoir du retard à cause d'un bouchon sur la route... J'espérai en tout cas, qu'ils ne leurs été rien arrivée.
Je me suis assise sur un banc à la sortie de l'école, la maîtresse n'était pas loin, je me sentais en sécurité, elle voyait bien que l'on n'était pas venu me chercher, alors elle restait à distance mais bien présente pour ma sécurité.

Cette journée avait été un véritable supplice. Non, plutôt cette semaine ! Je n'avais pas dévoré un seul humain depuis cinq jours et je commençais à ne plus supporter ce régime. De plus, les loups de la Push nous surveillaient jour et nuit à présent. Nous ne pouvions rien faire hormis attendre. Mais le temps passait si lentement ! Je guettais les environs sous ma forme de louve. Aucun loup ennemi n'avait franchi la limite du territoire, mais ils nous attendaient, derrière. Owen avait déclaré que nous devions rester à l'intérieur de notre territoire. Cela faisait un bon moment déjà et je commençais à en avoir assez de manger la nourriture infecte des humains. Il commençait à se faire tard, probablement 16-17 heures. Les autres loups de la meute d'Owen étaient partis grignoter à l'intérieur des demeures ou bien se reposer. Mais, je n'avais aucune envie de manger une nouvelle fois la nourriture des humains. Personne n'était là pour me surveiller et je connaissais un chemin qui menait directement à Forks. Je rentrai cherchai des habits propres dans ma maison et me transforma de nouveau en louve tout en mettant les habits dans ma gueule. Je bondis vers ce chemin sans faire le moindre bruit, puis quand j'arrivais à la frontière, je me métamorphosai en humaine et enfila mes habits. Peut-être qu'ils n'allaient pas reconnaitre mon odeur . Sûr de moi, je continuai le chemin. Personne ne m'attaqua. Les loups ne devaient certainement pas rôder autour de cette petite route menant à Forks étant donné qu'ils croyaient que nous ne pouvions pas résister à la tentation de milliard d'humains autour de nous. C'était faux... enfin seulement pour quelques loups de notre meute dont je faisais partie. C'était très simple de résister, même après 5 jours de régime ! Mon plan était simple : j'envoutais un humain et le conduisais sur ce chemin ou dans un endroit discret dans la ville et le dévorais. Un sourire apparut sur mon visage, alors que je respirais la bonne chair fraiche humaine qui s'étendait dans toute la ville. J'allais me régaler ! J'arrivais enfin en plein coeur de Forks et décidai de visiter un peu bien que je l'avais déjà exploré de nombreuses fois. Mon chemin me mena devant une charmante école primaire. J'allais trouver mon bonheur en ces lieux, j'en étais sûr ! La chair des enfants était la meilleure. Malheureusement il ne restait que quelques gourmandises et des adultes. Dont une qui surveillait très attentivement. Je la vis se tourner pour parler avec un parent d'élèves et en conclus que cela allait durer un moment. Je me dirigeais alors vers une jolie petite fille que je reconnus immédiatement... c'était une des petites protégées des Cullen. D'Alice et Jasper me semblait-il. Après les avoir espionnés un bon nombre de fois, je connaissais toutes les personnes qui constituaient le clan des Cullen. J'avais de la chance, il l'a laissé sans surveillance. De plus, je haïssais les Cullen pour de nombreuses raisons. La plus importante était le fait qu'eux aussi protéger les humains. Peut-être que si je discutais simplement avec la fillette, j'allais pouvoir en tirer des informations sur sa famille. Et si ce n'était pas le cas, ce serait mon plat du jour. Un sourire amical vint se déposer sur mes lèvres et je me dirigeai vers la fillette tout en disant à son adresse :


Je connaissais son prénom bien entendu, à force d’entendre sa famille l’appelait, j’avais fini par mettre un nom sur chaque visage.

Après de longues minutes assise sur mon banc, la maîtresse a surveillée si j'étais encore là, décidée à ne pas me laisser seule, j'étais rassurée. Puis une jeune femme à l'allure assurée s'avança vers moi, je ne l'a connaissait pas mais elle visiblement, elle me connaissait puisqu'elle savait mon prénom. Je l'ai regardée de haut en bas et ne voulant pas paraître mal élevée, je lui fit un sourire :
« Bonjour madame... »
Madame, mademoiselle, ça n'avait aucune importance pour moi, je ne l'a connaissait pas et c'est bien ce qui m'inquiétait. J'ai regardé une fois de plus autour de moi pour voir si les Cullen arrivaient mais rien.
« Comment connaissez vous mon prénom ? Je ne vous ai jamais vu... »
Je fronçai à présent les sourcils, je jetai un regard en arrière pour voir si la maîtresse se trouvait encore là et elle me me jeta un coup d'oeil, quant elle vit que j'étais accompagnée, elle parut étonnée. Visiblement, elle ne connaissait pas la jeune femme qui m'avait adressé la parole, elle fronça les sourcils mais resta à distance pour observer.
J'ai regardé là jeune femme, dans les yeux comme pour dire que je n'ai pas peur, j'attendais une réponse de sa part, sa présence ici n'était surement pas le fruit du hasard. Elle avait sans doute passée par là pour se balader mais qu'elle s'arrête près de moi, connaisse mon nom... n'était pas innocent...

Je dévisageai la petite Alyssa qui me faisait face. Elle semblait bien plus mature que les autres enfants, mais cela m'importait que peu. Elle allait finir dans mon estomac tôt ou tard, et au pire des cas, je la dévorerais un autre jour. Rien que de l'avoir sous les yeux faisait gargouiller mon pauvre ventre affamé, mes pieds étaient prêts à bondir sur la blondinette pour la dévorer. Au fond de moi, je hurlais d'impatiente. Enfin, si je voulais absolument avoir ce casse-croûte-ci, j'allais devoir me montrer patiente et maline. Cette jolie petite fille ne semblait pas dupe. Pourtant, en petite fille, polie, elle répondit à mon salut avec un petit sourire après m'avoir observé de la tête aux pieds :

Elle semblait songeuse. J'étais peut-être un peu trop directe . Il valait mieux que je me montre plus prudente, de plus, l'adulte chargé d'Alyssa me lançait des regards furtifs à la fois étonnés et inquiets. Si elle intervenait, ce serait elle mon premier repas. Un sourire apparut sur mon visage alors que la petite Alyssa jetait elle aussi des regards autour d'elle. Elle attendait avec hâte le retour des Cullen. C'était compréhensible. Elle ne me connaissait pas, je savais son prénom, et ce n'était qu'une faible humaine... d'ailleurs, était-elle au courant pour leur mystérieux secret ?


J'attendais cette question ainsi que son froncement de sourcil. Mon sourire ne fit que s'élargir. Surtout quand elle me lança un regard qui signifiait très certainement « je n'ai pas peur de vous ». C'est qu'elle n'avait pas froid aux yeux la petite protégée des Cullen ! Son air en disait long sur ces pensées. Je ne détectais pas la moindre once de peur en elle. Tout au contraire, elle se croyait supérieure à moi. Si je n'étais pas sensé joué là gentille à cet instant, j'aurais éclaté de rire sous ce regard supérieur, mais ce n'était pas le moment. J'avais faim.


Que de mensonge, que de mensonge ! J'étais une vraie pro dans ce domaine. Quoi que, la dernière phrase était vraie. Je m'étais déjà battu avec des Cullen et certain m'avais menacé que si je touchais un seul cheveu d'Alyssa, j'étais morte. Enfin, mon seul but était d'anéantir les Cullen, alors autant commencé par le point faible ! Et puis, j'avais très envie de mieux connaitre cette gamine bien que je manquais cruellement de temps. J'allais devoir faire sa connaissance rapidement et en finir une bonne fois pour toutes...

[Désolée pour le retard, je n'ai pas beaucoup de temps ces temps-ci pour répondre aux rp's avec tous ces examens... ^^']

Alyssa n'était pas du tout à l'aise en ma présence. Et moi je ne le serais que quand ma faim serait enfin rassasier. Certes, je pouvais toujours aller voir ailleurs et trouver un casse-croûte, seul, dans une rue. Mais, Alyssa m'intéressait au plus au point. En plus de satisfaire ma soif de vengeance sur les Cullen, je pourrais aussi satisfaire ma soif de chair humaine. Cette petite fille avait l'air bien succulente. Malheureusement pour moi, elle semblait plus sur ses gardes que je le croyais...


Très bonne remarque. Alyssa avait de très bons arguments en poche. Dont un qui m'observait avec inquiétude. Ce devait être l'adulte chargé de tous ses casse-croûte et elle avait l'air de faire son métier jusqu'à la fin. Ses yeux étaient emplis d'inquiétude. Que faire, manger la maitresse, puis en venir à Alyssa ? Non, cela attirerait trop l'attention. Soit je prenais Alyssa dans mes filets, soit je partais voir ailleurs. La deuxième option était la moins bonne. Mais, malheureusement, le temps m'était compté. J'allais devoir capturer illico presto Alyssa ou bien, je discutais avec elle de tout et de rien et essayez d'en apprendre plus sur les Cullen. Ces deux options étaient déjà meilleures. Pourtant, Alyssa s'écarta de moi, n'affichant plus du tout son air supérieur précédent. Il avait été remplacé par un air terrifié. Elle recula de plus en plus. À présent, cinq mètres nous séparaient. Apparemment, la petite protégée des Cullen était plus intelligente que je le pensais. S'éloigner le plus de moi était un réflexe normal et malgré ma forme humaine, je dégageai une aura différente qui effrayée beaucoup les humains. Sauf quand je la contrôlais et qu'aucune soif de chair humaine venait me taillader l'estomac. Malgré mon envie de me jeter sur Alyssa, je parlai d'une voix posée, ne me laissant contrôler par mon côté animal. J'affichais même un petit sourire pour détendre l'atmosphère...

Mensonge après mensonge... le jour où l'envie me prendrait de rendre une petite visite aux Cullens ne seraient que quand j'aurais un moyen de les anéantir... Chose impossible pour le moment. Je sentais qu'Alyssa ne me croyait pas. Comment pouvait telle savoir que je mentais... je n'en savais rien. Peut-être avait tel le don de percevoir les émotions et qu'elle voyait que je n'avais qu'une envie : l'avoir dans mon estomac. Pourtant, c'était impossible. Personne ne pouvait voir cela et encore moins une humaine comme elle. J'espérais que mes paroles allaient passer, et au pire des cas, j'irais voir ailleurs...