Trois heures...Encore trois petites heures et elle sera là. Le sourire ne quittait pas mes lèvres, mes doigts tapèrent d'impatience contre le bois de l'accoudoir de mon trône. Je savais que cela énervait Marcus, mais je ne pouvais m'en empêcher. Malgré que mon plan soit fiable à 100 %, je doutais toujours un peu. J'avais une grande confiance en ma garde mais je restais tout de même dubitatif. Le silence régnait dans la grande salle, pas un bruit, pas une parole, une ambiance de mort...Si je puis m'exprimer ainsi. Ce fut d'ailleurs les plus longues heures de ma vie, comme si le temps me punissait de mon action. L'horloge de la ville tinta six fois, voilà, c'était l'heure, l'heure de notre vengeance ! J'entendis la grande porte s'ouvrir, puis Jane et Alec entrèrent, suivit de Felix et Demetri soutenant Esmée. Elle était dans un sale état...Jane je t'avais demandé de ne pas trop la violenter...Je lui fis comprendre son erreur par un regard puis m'approchai lentement de ma victime, gisant péniblement sur le sol. Un air de compassion apparut sur mon visage et je m'agenouillait pour être à sa hauteur. Mes doigts prirent délicatement son menton pour pouvoir voir ses yeux et lui dit doucement :

- Bienvenue parmi nous, Esmée...

On aurait dit un corps sans vie, comme si elle avait tout perdu....Enfin d'un côté, elle avait tout perdu ! Mais c'était bien le but de l'opération. Un peu de sang et tout rentrera dans l'ordre. Du sang humain bien évidement, mais je voulais d'abord l’assoiffée pour être sûre qu'elle change bien de régime. Cela entrait dans le plan, Esmée changeait du tout au tout, sa famille sera détruite et blablablaa...Un truc méchant et complètement immorale mais nous avions de bonne raison. Je me relevai et reculai de quelques pas, regardant Esmée exténuée.

- Vous êtes dans un sale état Esmée...Jane, tu aurais pus y aller un peu moins fort mon enfant.

Il était de mon devoir de lui expliquer ce qu'il s'était passé et ce qu'il se passera. Bien entendu, je n'irai pas dans les détails, elle était bien assez détruite comme cela. Cela devait être déroutant d'être loin de sa famille...Mais bon, c'était les risques de la vie ! Par quoi commencer ?

- Vous êtes ici chez vous durant...Un certain temps // rires des autres Volturi //. Voyons, ne riez pas mes amis, car maintenant, elle fait parti des nôtres ! La raison de votre venue parmi nous est l'assurance que votre famille ne fera pas de choses idiotes. Vous savant ici, ils ne feront rien d'inconscient et d'embêtant...Felix, Demetri !

Mes deux congénères comprirent et attrapèrent par les épaules Esmée pour la mettre debout et la forcer à marcher. Cela dit, ils devaient la soutenir pour ne pas qu'elle tombe d'épuisement. Je passai devant et d'un pas ferme me dirigeai dans le couloir menant aux habitations principales. Je sentais Esmée de plus en plus fatiguée et un sourire apparut sur mes lèvres. Ces végétariens étaient si faibles seul...La maîtriser avait été un jeu d'enfant ! Nous nous arrêtions devant une porte que je m'empressais d'ouvrir. C'était une chambre d'ami, qui maintenant sera celle d'Esmée. Caïus avait proposé les sous-sols...Personnellement, je n'aimais pas en tant qu'hôte, faire patienter mes invités dans une prison humide et sans lumière et puis toutes les cellules étaient prises. La chambre était assez grande avec seulement un lit, une armoire, un étagère et un bureau sur lequel se trouvait un écritoire. C'était assez classique mais cosy. Une fois à l'intérieur, je fis un signe de tête à mes gardes qui déposèrent Esmée puis qui partirent sur le champs. Je regardai la vampire et lui dit :

- Voilà, c'est ici que vous vivrez. Si vous avez besoin de quelque chose, demandez à notre personnel, tout contact avec l'extérieur est bien évidemment interdit. Vous serez surveillez en permanence, donc pas de geste idiot...Il me serai fort regrettable de me débarrasser de vous aussi tôt...Si vous restez sagement ici, aucun mal ne vous sera fait, ni à votre famille ! Réfléchissez-y ...

Je tournai les talons et m'apprêtais à partir....

HS : Désolé, si c'est Bof Bof dit le moi hein =)

- Aussi tôt ? Qu’avais-vous prévu de me faire ?! Quand allez vous laissez ma famille tranquille ! Vous m’avez, vous n’avez pas à les toucher ! Je vous l’interdis Aro ! Je ne sais pas ce que vous avez prévu pour moi, mais je ne serais pas facile à atteindre. Nous sommes plus fort que vous le croyez, qu’on soit seul ou ensemble.


"Je vous l'interdis Aro !"...Un rire moqueur sortit de mes lèvres et je me retournai pour lui faire face. Elle était bien bonne celle-là ! Comme si cette vampire pouvait m'interdire de faire quoique soit ! La fatigue lui avait fait oublié notre différence de rang...Il fallait vite qu'elle retrouve la mémoire, sinon j'allai devoir le lui le rappeler d'une manière peu agréable. Ils avaient peut-être gagné une bataille, mais je comptais bien gagner la guerre, et pour l'instant, j'avais une grande longueur d'avance ! Pour ce qui est de son sort, il était déjà tout tracé. Mon rire s'arrêta et je me mis à fixer Esmée sournoisement. Bientôt, cette matriarche aura les yeux rubis et n'opposera plus aucune résistance...Aucun mal ne lui sera fait, si elle reste sage et si elle obéit. Dans le cas contraire, sa famille, en plein désarroi apprendront la mort de leur chère "maman", les rendant encore plus faible pendant un certain temps. C'était à ce moment précis que nous devrons attaquer. Pourquoi ne pas la tué tout de suite ? Pourquoi la vouloir vivante ? C'était simple, mes gardes n'étaient pas encore tout à fait prêts et mes nouveaux-nés pas assez docile. Esmée vivante ici, les Cullen ne tenteront rien de stupide !

- Et bien...Leur sort ne dépend que de vous ma chère. Rien ne leur sera fait si vous restez docile et conciliante...J'ai beaucoup de mal, pour l'instant, à voir si seule, vous êtes assez forte. Mais je compte bien vous le faire devenir !

Du sang humain, c'était cela qui la rendrait plus forte. Je savais qu'elle ne tirera pas un trait sur sa famille tout de suite, mais l'amour maternel faisait bien des choses. Sa vie, contre la leur....Elle ne pouvait qu'accepter ! Bien sur, il ne fallait pas qu'elle sorte de ce manoir, sinon, malgré son changement de régime alimentaire, elle fera tout pour retrouver son ancienne vie. Il fallait d'abord qu'Esmée perde l'humanité ,si débordante chez les Cullen, qu'elle avait en elle. Se sera difficile, mais tout est possible avec de la volonté et du personnel ainsi que du matériel adaptés ! Une fois dénuée de toute compassion, il ne me sera pas difficile de la faire obéir sans résistance. Le plan était loin d'être aboutit, mais il avançait à grand pas, tout comme notre domination sur le globe. La plupart des loups sanguinaires rejoignaient notre cause, les Lewis étaient nombreux et puissant, et notre clan prenait de l'ampleur et de la puissance. Notre renaissance n'allait pas tarder !

Je regardai la pauvre mère, qui restait pourtant si digne et droite, fière de ses principes. Elle ne montrait aucune peur, pourtant, je savais qu'au fond d'elle, elle le ressentait. Je m'approchai d'elle et pris une nouvelle fois son menton pour plonger mon regard dans le sien. Des images apparurent, j'étais dans l'esprit d'Esmée. Il était un peu flou, à cause de sa fatigue mais je pouvais y voir sa famille, de la colère, beaucoup de colère. Je quittais ses pensées, et reculais de quelques pas. A son visage, elle devait avoir très faim, je pris pitié d'elle et sortit un instant pour récupérer une bouteille de sang. Je la déposai sur la table de chevet, avec un verre. C'était du sang animal, mélangé à quelques gouttes de sang humain, mais ça, elle n'était pas au courant. C'était un changement de régime progressif, plus efficace bien que plus long. Normalement, il était convenu que nous devions attendre le dernier moment avant de lui donner quoique se soit...Mais Jane l'avait beaucoup affaiblie, et j'avais peur qu'elle ne tienne pas le coup. Je la regardai un instant avant de partir et lui dit :

- Buvez et Reposez-vous, je reviens dans quelques heures...

Je quittai la chambre, me demandant pourquoi je lui avais donné cette bouteille. Puis rejoignis les miens dans la grande salle, laissant le temps à Esmée de retrouver partiellement ses forces.

HS : J'ai décidé de faire une petite ellipse, comme cela, ton personnage aura toute ses forces pour la prochaine conversation l'heure qui suit, cela te vas ? Sinon, je change

Je regretterais sans doute mes paroles. Quand un rire sournois sorti des lèvres du vampires, je cru que ma fin était proche. C’était tellement son genre… Il me fixait, je ne détournais pas les yeux. Autant affronter la mort ou simplement mon bourreau en face.

- Et bien...Leur sort ne dépend que de vous ma chère. Rien ne leur sera fait si vous restez docile et conciliante...J'ai beaucoup de mal, pour l'instant, à voir si seule, vous êtes assez forte. Mais je compte bien vous le faire devenir !

Leur sort ne dépend que de moi…En somme, je dois devenir le toutou de cet homme qui ne rêve que d’une chose : Détruire ma famille. Docile et conciliante…Qu’aurais-je à faire ? Quels supplices vais-je devoir endurer ? Quel plan ? Trop de question et je doute avoir des réponses avant un bon moment. Je ne sais pas ce qu’il veut dire…Me rendre plus forte ? S’il croit que me priver de ma famille sera si simple, que cela me rendra forte, il se trompe…C’est auprès d’eux que j’y arrive… Il se rapprocha, ses doigts qui se posèrent sur ma peau me firent froid dans le peau, me prenant directement à l’échine. Je savais ce qu’il faisait, je n’avais rien à cacher et de toute façon, il était rare de lui cacher quelque chose. Il sortis en me demandant ce qu’il préparait. Aucunes explications, rien, juste un tournage de talon et fiou ! Quand il revint, je fus étonnée qu’il me ramène une bouteille de sang. Pourquoi cet élan de gentillesse ? Après tout, il devait me garder en vie…Il resta quelques minutes à mes côtés avant de m’adresser une simple phrase et tourner les talons, à nouveau en me laissant seule, dans cette chambre, froide quoique charmante et cette bouteille. Je du rester 20 bonnes minutes avant de m’approcher de la bouteille. Je devais reconnaître que j’étais épuisée et anxieuse, autant pour ma famille que pour moi. J’hésitais, ne comprenant qu’à moitié pourquoi ce sournois et sadique personnage m’aidait pour me nourrir. Et puis zut, j’avais besoin de forces pour résister ! J’ouvris la bouteille et respirais, me méfiant tout de même. C’était bien du sang animal. Je m’étonnais qu’Aro respecte mon régime. Je me servis un verre et ni une ni deux, je le dégustais rapidement. Un petit arrière goût me saisi, mais n’ayant que peu chasser dans les environs, je ne savais pas quel animal pouvait avoir un goût pareil. Je finis rapidement la bouteille, me sentant déjà beaucoup mieux. J’entendais des pas dans le couloir, des odeurs que je n’avais pas reconnu, d’autres oui. Je sentais les sbires d’Aro passait souvent devant la porte. Me surveillaient-ils ? Oh et puis, à quoi bon, seule, je ne pourrais jamais m’enfuir… Je jetais un rapide coup d’œil par la fenêtre, je ne voyais que le ciel et le toit des maisons, je ne verrais que ça pendant un long moment. Un soupire passa mes lèvres et j’allais m’asseoir sur le lit. Droite comme un piquet, ne respirant plus, je regardais fixement la porte. Des heures s’écoulèrent, je ne sais combien, puis des pas spécifiques se firent entendre. Il revenait. Je ne bougeais pas, ne clignait plus des paupières. Il ouvrit la porte, je pus sentir que sa garde restait derrière la porte quand il la ferma. Je le fixais, à croire que quelques heures ici et j’avais perdu ma douceur innée.

- Qu’est-ce que vous voulez de moi Aro ?



(Désolée du retard ><)