Edward m'avait laissé dans une chambre afin que je puisse me détendre et me calmer. Aujourd'hui tout c'était enchaîné vraiment vite et mon nouveau statu m'effrayait beaucoup. Comment étais-je supposer encaisser tout cela ? Mon viol, ma transformation en vampire et le fait qu'une gamine m'avait fait rouler par terre de douleur simplement en me regardant alors que son ami nommé Felix me jetait comme un fétu de paille contre la villa ?

Comment encaisser aussi le fait que ma mère se servait de moi pour payer ses dettes ? Je n'était qu'un objet. Mais maintenant j'étais un objet immortel. Comment le lui dire à elle ? Elle serait sans doute effrayée et me rejetterais. Quoi que peut-être allait-elle encore avoir besoin de moi. Mais je sais qu'elle aurait peur de moi. Hors ça avait toujours été l'inverse. Quand elle venait me voir mes yeux demandaient pitié que ce ne soit pas pour une "mission" comme elle appelait cela.

Et puis je devais aussi gérer l'ensemble des nouvelles informations qui étaient mienne. Premièrement il me semblait que je ressentais les émotions et sentiments des autres. De même, j'étais plus rapide, plus fort et devait me nourrir de sang pour vivre. Chaque seconde mes sens ultra-développés m'amenaient une multitude d'informations. Le fait qu'en bas les Cullens parlaient de sauver leur mère. J'entendais aussi quelqu'un monter les escaliers. Je sentais l'odeur de chaque chose provenant de l'extérieure, ma fenêtre étant ouverte, j'entendais aussi le vent dans la cime des arbres. Bref un flot ininterrompue d'informations.

J'étais sur mon lit, assis en boule quand quelqu'un frappa à ma porte. J'acceptais qu'il ou elle rentre. Mais quand je vis cette puissante carrure dans l'embrasure de la porte, je faisais un bond en arrière et me tenais prêt à sauter par la fenêtre si jamais il approchait. Il ressemblait bien trop à Felix. Ça ne pouvait pas être une coïncidence. Je tremblait comme une feuille en le regardant entrer dans la chambre et refermer la porte derrière lui. Que me voulait-il ?

Je regardais attentivement le jeune homme. Je mesurais chacun de ses gestes, écoutais ses paroles. Si jamais cela devenait déplaçait je sauterais sans la moindre hésitation. Toujours tremblant, je me rapprochais de mon lit et prenait le fauteuil que je trainais un peu plus loin. Je m’asseyais en boule dessus tout en fixant mon regard sur le mastodonte en face de moi. D'une voie mal assurée, je lançais :

"Euh pardon. Je t'es pris pour Felix. C'est que.....enfin...."

Je ne voulais pas avouer ma peur. Encore moins le fait que j'avais encore faim. Edward m'avait déjà donné pas mal à manger. Mais voilà une heure ou deux plus tard j'ai de nouveau faim. Je sais que je suis un monstre. Je sais que je ne devrais plus vivre. Je sais que jamais je n'aurais du lutter contre la douleur que j'avais ressentis pendant ma transformation. Je ne pouvais devenir qu'un monstre assoiffé de sang.

La famille Cullen semblait pouvoir se contrôler. Mais moi je n'y arrivais pas. A peine je finissais une poche que j'en voulais une autre. Je me sentais horriblement faible, vulnérable et aussi dangereux. Comme la proie chassée qui finit par faire face à son prédateur et le combattre.

Mais moi je savais aussi que je succomberais à cette soif et que si cela devait arriver je serais alors le pire prédateur pour les humains. Hors je ne voulais pas faire de mal. Un peu comme je ressentais en Emmett à l'heure actuelle. J'avais l'impression qu'il avait pitié de moi. Je savais que j'étais une chose pitoyable. Mais lui ce n'était pas pour ça qu'il semblait s'inquiéter. Mais bien de moi.

Je me rappelais alors qu'Edward m'avait donné un pull pour que je me le mette sur le dos. J'enlevais donc le vêtement, me retrouvant torse nu et le tendant à Emmett :

"Tenez c'est le votre. Navré de l'avoir salit. Je le nettoierais si vous le souhaitez."

Ma main tremblait toujours. Comme le reste de mon corps mais bon je n'allait pas garder ce pull qui me faisais aussi office de robe vu sa taille. Et puis ce n'était pas le mien.

Emmett avait l'air de vouloir me calmer. Sa voix apaisante, ses gestes mesurés, il faisait tout pour ne pas m'affoler. Je tremblais néanmoins comme une feuille quand il s'approcha pour prendre son tee-shirt. Avec une pointe d'humour, il me signala que son âge ne devait pas être une barrière à nos relations. Il ne voulait pas que je le vouvoie. Je trouvais cela étrange mais si c'était son désir alors je le lui accorderait. Je ne voulait pas le mettre en colère.

Quand il attrapa son vêtement, je retirais vivement ma main. Inutile de vous dire que j'étais vraiment terroriser. Bien qu'il semblait gentil, je ne m'étais pas encore remis de mon agression, de ma transformation, de l’enlèvement de cette jeune femme. En à peine quelques heures, ma vie était devenue un cauchemar. Vous savez comme ces horribles rêves dont ont a l'impression que l'on ne va pas se réveiller. Mais à ça prêt que là je ne vais pas me réveiller. Mon corps est à nouveau assailli par cette horrible sensation de soif.

Je regarde partout mais je ne trouve pas de quoi boire. Je regarde alors le jeune homme qui me dit qu'il va revenir. Profitant de son absence, je me dirige vers la commode et en sort un tee-shirt un peu plus à ma taille. Mais ce ne sont toujours pas mes affaires. Je me demande si je ne vais pas accepter l'offre d'Emmett d'aller m'acheter des affaire en ville avec lui et sa sœur. Sœur que je ne connais d'ailleurs toujours pas.

Quand il revient, il a dans les bras un tout petit bonhomme. Je le regarde toujours assis en boule. Sauf que ce coup-ci je suis sur mon lit. Emmett s'approche alors et me présente son fils. Quand il me dit cela, il a l'air vraiment heureux. Et je suis surpris par l'amour qui se dégage de lui. Se pourrait-il que ce garçon à l'aspect brutal et violent sois en fait un gros nounours plein d'amour ?

Le garçon dort contre l'épaule de son père en sussottant son pouce. Je souris et me concentre sur l'enfant. Je sens du calme et de l'amour. Mais aussi une once de peur et de tristesse. Mais cela est enfoui. Ça ne peut donc pas être à cause de son père. Il a du traverser une épreuve malgré son jeune âge. Il ne doit pas avoir plus de trois mois.

Je me surprends alors à approcher. Je ne suis pas rassuré mais je sens qu'Emmett ne me fera pas de mal. Je m'approche donc assez prêt pour lui tendre la main :

"Je m'appelle Lucas Andrew. Navré d'avoir peur de vous mais aujourd'hui n'a pas été de tout repos."

Je me rends alors compte que je l'ai vouvoyer. Je le regarde attendant sa réaction. Puis j'ajoute :

"Je peux le prendre s'il te plais ? Je ferais attention promis. Je savais pas que les vampires pouvaient avoir des enfants."

Pendant mon absence, il avait bougé. Lorsque je l'avais quitté, il n'avait pas encore de tee-shirt sur le corps. Et là, au moment où je rentrai, il était assis sur son lit, toujours en boule, avec un tee-shirt. Je remarquai directement que son tee-shirt n'était pas à sa taille. Il avait du appartenir à Carlisle ou Jasper, je pense que c'était eux les moins grands. Après réflexion, je me dis qu'il devait appartenir à Carlisle. Jasper était certes moins corpulents qu'Edward ou moi mais il était aussi grand. Carlisle lui était plus petit et moins musclé. Décidant que cela n'avait pas beaucoup d'importance pour le moment, je le calais dans un coin de ma tête en y pensant toujours et m’intéressais plus à la réaction du nouveau né.

Il examina James du regard. Je me demandai ce qu'il pensait. Le don d'Edward me serait bien utile. Je me demandais toujours si il avait peur de moi ou si elle avait disparu en même temps que mon tee-shirt. Il se rapprocha alors doucement de moi, je ne sais pas si il l'avait vraiment voulu, car je pu remarquer à son regard qu'il n'était pas très confiants. J'étais moi aussi comme ça dans mes premiers jours en tant que vampire. J'attendis donc qu'il fasse ou qu'il dise quelque chose en regardant si mon fils allait bien. J'avais encore du mal à me dire que j'étais papa, cela me faisait bizarre, je n'avais pas eu le temps de m'y faire comme les autres pères pendant la grossesse mais j'étais heureux de l'avoir. Rosalie allait sûrement aller mieux. A ce moment là, j'entendis le jeune vampire prendre la parole:

"- Je m'appelle Lucas Andrew. Navré d'avoir peur de vous mais aujourd'hui n'a pas été de tout repos.

A peine avait-il commencer sa phrase que je remarquai qu'il l'avait encore vouvoyer et je ne pus m'empêcher de sourire. Ce garçon avait des valeurs qu'il ne perdait pas facilement. Je le regardais et j'allai pour lui répondre mais il me devança:

- Je peux le prendre s'il te plais ? Je ferais attention promis. Je savais pas que les vampires pouvaient avoir des enfants."

J'hésitai un peu, ce serait sûrement dur pour lui, il venait juste d'être transformé. C'était dur de se contrôler. Je réfléchissais et puis me dit que je devais peut-être tenter, James était plus résistant qu'un humain, je pourrai le reprendre avant que ce ne soit trop grave. Je lui tendis donc James en lui disant:

"- Oui, vas-y tu peux le prendre. Mais si tu sens que tu vas pas te retenir, tu me le dis. Je t'en voudrais pas, je sais que c'est très dur de résister. Et ne t'inquiètes pas, tant que tu le fais pas exprès de me vouvoyer, je lui fis un grand sourire et reprit. Et en effet, deux vampires ne peuvent pas avoir d'enfants ensemble. Mais un vampire et une humaine peuvent en avoir un ensemble. Par exemple, mon frère Edward que tu as vu était en couple avec une humaine et elle est tombée enceinte. Mais la grossesse était accélérée. Au bout d'un mois, la petite est née. La femme d'Edward, Bella, a failli mourrir mais il l'a transformé en vampire in extremis. Je fis une pause. Et ce petit a été ramené par un ami qui est lui aussi un hybride. Ses parents sont décédés je crois, je ne sais pas. Et ce petit à failli être tuer par les habitants de sa ville. Notre ami l'a sauvé et me l'as confié ainsi q'à ma femme qui rêve d'avoir un enfant. Je te l'a présenterai.

C'est ainsi que je mis fin à ma tirade en regardant Lucas prendre soin de mon fils.

Je faisais très attention quand Emmett me tendit le garçon. Je le pris et posais doucement sa tête contre mon épaule. Je ne voulais pas le réveiller. Comment réagirait-il si jamais il se rendait compte que ce n'était plus son père qui le tenait. Il n'était vraiment pas lourd. Je m'attendais quand même à ressentir son poids mais non. La force des vampires est vraiment épatante.

Je faisais signe au jeune homme de s'asseoir pendant que je reprenais place sur le bord du lit. Le petit garçon gigota un peu et se calma quelques secondes plus tard les yeux toujours fermés. Je le regardais quelques secondes avant de le reposer contre mon épaule. Il est vraiment mignon ce petit. Et puis son souffle calme contre mon torse me calmais aussi. Je regardais alors Emmett :

"Comment ce fait-il qu'il ne soit pas comme nous ? Il a l'air de grandir ?"

Je souris quand je remarquais que le garçonnet avait prit une partie de mon tee-shirt pour son pouce. Je continuais en prenant bien soin de me contrôler :

"Je comprend pas comment tu peux être gentil quand je vois ce que m'a fait ce dénommé Felix. Tu lui ressemble tant."

Je frissonnais rien qu'en pensant à cet homme. Je détournais le regard. Je ne voulais pas qu'il voit mon air triste. Je prenais une grande respiration sachant très bien que ça ne me ferais rien. Puis je regardais de nouveau Emmett :

"Je suis vraiment désolé de ne rien avoir pu faire pour votre mère."

J'étais vraiment désolé. Je n'avais absolument rien pu faire pour l'aider. A peine avais-je approcher que je m'étais retrouvé au sol puis jetais contre la villa. Ça me rappelais que :

"Comment ça ce fait que le regard de cette jeune fille m'a fait si mal que je me suis retrouver au sol en moins de deux ?"

C'est alors que le garçon se réveilla. Je le regardais et ce que j'attendais arriva. Il se mit à pleurer. Je le tendais alors à son père. Je ne voulais pas le choquer ou quoi que ce soit.

Je trouvais que pour un vampire nouveau né, ce jeune garçon se contrôlait énormément. Cela me rappelait ma soeur, Bella. Elle aussi avait eu une maitrise des ses envies étonnantes. Certes je ne savais pas ce qui s'était passé das leur petit cottage mais je parlai en ce moment de sa maitrise pour le sang humain. Lucas me fit alors signe de m'asseoir et je lui obéis. Je m'assis à côté de lui et écouta ce qu'il avait à me dire. Il avait remarqué qu'il n'était pas comme nous, il faut dire que pour des vampires, la différence était flagrante. En effet, contrairement à nous, son coeur battait, sa peau était chaude, son sang coulait dans ses veines et il était moins dur que nous. Et comme il l'avait remarqué, il grandissait. Je lui expliquai alors pourquoi:

"- Eh bien.. c'est parce que ses parents ne sont pas tous deux comme nous. Sa mère était humaine et il a des gènes humains. Cet enfant grandira très vite pendant sept ans. Lorsqu'il aura cet âge, son physique sera celui d'un enfant de 18 ans. Suite à cela, il ne grandira plus et restera ainsi éternellement.

Pendant que je lui avais expliqué cela, j'avais remarqué qu'il avait sourit, et pour cause, mon fils avait une fois de plus grignoté dans le tee-shirt qui se trouvait à sa disposition. J'étais sur qu'il allait bientôt se réveiller et pleurer pour témoigner de sa faim. Ce geste eu le don de faire sourire le jeune vampire. Alors que j'allais lui parler, je vis que Lucas allait ouvrir une fois de plus la bouche. Il me fit une remarque qui me fit sourire. Mais je vis qu'il tournait la tête, Bella avait souvent fait ça pour nous cacher son mal-être ou sa tristesse. Je me préparai à lui demander si ça allait, si il voulait que je fasse quelque chose mais il s'excusa ensuite de ne pas avoir pu sauver Esmée. Aussitôt, je lui dit:

- Ne t'excuse pas. Ce n'est pas de ta faute. Tu n'aurais rien pu faire contre ces monstres.

Le jeune garçon me posa ensuite une autre question. Il n'avait sans doute pas oser les demander à Edward, et je ne lui en voulais surtout pas. Il avait besoin de savoir et c'était normal, moi aussi j'avais posé énormément de question à Carlisle et Rosalie lors de ma transformation, du moins après. Une fois de plus, je fus arrêté dans mon élan pour répondre à sa question. Mais cette fois-ci ce ne fut pas à cause de Lucas mais à cause de mon fils, James. Celui s'était mis à pleurer comme je l'avais prédit quelques minutes plus tôt. Sans doute par peur ou manque d'assurance, Lucas me tendit aussitôt mon fils. Je le pris et le berçai gentiment en rassurant Lucas:

- T'inquiètes, ce n'est pas de toi qu'il a peur. De personne en l'occurrence, il a faim. C'est pour ça qu'il suçait ton tee-shirt. James se calma un peu et j'en profitai pour répondre à Lucas. Et pour te répondre, c'est grâce à ma famille que je suis gentil. Le régime alimentaire qu'il m'ont imposé m'a permis d'être maître de mes émotions et de me contrôler. Pour ce qui est de Jane, cette petite .... je laissai ma phrase en suspens et repris, elle a un don qui lui permet de faire souffrir les gens rien qu'en y pensant. C'est vraiment horrible.

A cet instant, James se remit à pleurer et je compris qu'il n'attendrais pas très longtemps avant de bien s'énerver. Je réfléchis quelques instant et dit à Lucas:

- Je vais aller chercher du sang pour James, je te ramène une poche ou tu préfère que je t'emmène chasser après?"

Je savais qu'il n'avait pas chasser et il aurait besoin de savoir comment faire pour pouvoir le faire par soi même par la suite.

J'écoutais attentivement Emmett. Certains de ses dires me rassurèrent. C'était "normal" que j'ai tant soif à mes débuts. Mais selon lui son régime alimentaire lui permet de se contrôler. Pourrait-il en être de même pour moi ? Pourrais-je suivre le même régime que lui ? Ou bien en adopterais-je un autre ? Encore plein de questions qui se bousculent dans ma tête. J'en ai marre. Mais en même temps je ne pense pas avoir le choix. Et autant dire que ça m'énerve beaucoup.

Quand je relève la tête et que je vois mon reflet dans le miroir, je remarque pour la première fois mes yeux rouge sang. Je recule vivement et cache mes yeux de mes mains. Je suis totalement paniqué. Je ne sais vraiment pas comment cela est arrivé. James semble commencer à pas mal gigoter. Je répond donc vite fait à Emmett :

"On ira chasser si tu veux bien occupe toi de James."

J'espère que ça l'éloignera de la chambre car le sang qui bat dans les veines de James commence à attiser ma convoitise. D'ailleurs je me surprend à le fixer avec un grande insistance. Je ne sais même pas comment je me suis retrouvé sur le bord de mon lit alors que je venais de reculer. J'ai vraiment peur de ce que je suis. Et j'ai honte aussi. Alors de nouveau je recule. Mais ce coup-ci bien plus lentement. Très lentement. Comme si mon corps ne voulait pas partir. Comme si je devais resté prêt de cet enfant.

Puis Emmett sort de la chambre. Et l'odeur se dissipe. Je m'approche du miroir et m'y regarde de nouveau. Mes yeux sont vraiment horrible. J'ai l'impression de voir le pire des prédateurs. De nouveau je me recule n'acceptant même pas mon propre reflet. J'ouvre la fenêtre de la chambre et prend une grande inspiration au dehors. L'odeur des arbres envahie mes sinus. Je recommence à plusieurs reprises. Ça me calme un peu la sensation de soif.

Mais j'espère que si Emmett revient avec James, je saurais me contrôler. Je ne veux faire de mal à personne. Surtout pas à ma "famille adoptive". Que pense d'ailleurs Emmett de ce que j'ai bien pu faire quelques minutes plus tôt ? J'espère ne pas l'avoir mis en rogne.

Je laissais Emmett s'occuper de son enfant. Je ne revenais toujours pas du fait de ce que je m'étais apprêté à faire. Jamais je n'avais eu de pensée si violente. J'étais prêt à croquer un bout du gamin. Je me dégoutais. Et dans ce miroir. C'était horrible. Comment avis-je pu changer à ce point en seulement quelques heures ? Ma peau était plus blanche que jamais. J'avais l'impression d'être un spectre. Mais je notais aussi que j'étais plus beau. Ma peau c'était également tendue sur mon corps laissant mes muscles apparaître. Déjà humain je faisais pas mal de ravage chez les filles. Mais sous cette forme, j'aurais très bien pu devenir mannequin.

Mais quelque chose me disais que ça ne plairait pas aux Cullen. Apparemment ils avaient d'autres chats à fouetter que les ambition d'un nouveau vampire immature. Mais cela me préoccupé aussi. Qu'allais-je devenir ? Je devrais toujours aller à l'école ? Toujours dans la même classe ? Et après ? Comment justifier aux gens que je ne vieillit pas ? Que j'ai une peau dure et froide ? Comment faire pour avoir une petite amie ou un copain ? Voilà ce qui me tracassa quand mon reflet me revint en tête.

Puis ce fût le tour d'Emmett d'arriver. Il m'expliqua comment nous allions procéder. Et après la chasse il me présentera au reste de la famille. J’acquiesçais de la tête. En fait chasser ne me posait aucun problème. Mais je redoutais la confrontation avec la famille. Et s'il me prenaient pour responsable de la disparition de leur mère ? Après tout je n'avais pas fait quoi que ce soit pour l'aider. Je relevais la tête vers le jeune homme. Il semblait attendre une réponse. Je cherchais quoi dire. Je me souvint une seconde plus tard de sa requête pour la chasse. Je répondais alors :

"Ah euh désolé j'étais perdu dans mes pensées. Mais pas de problèmes je te suis. Et je ferais rien sans ton accord."

Ça au moins c'était vraiment vrai. Même si j'avais vu qu'il était gentil, je ne doutais pas un seul instant qu'il ne fallait absolument pas le vexer.

Le jeune garçon semblait distrait et une fois de plus, je fus déçu de ne pas avoir de dons, en particulier celui de mon frère aîné, Edward. Si je l'avais eu, j'aurais su ce qui tracassait le petit Lucas. Je me demandais même si il avait entendu ce que je lui avais dit, j'étais tenté de lui répéter mes conseils mais je ne savais pas si il prendrait ça comme de l'acharnement. Je décidai donc d'attendre qu'il me réponde et je compris que c'était la bonne solution car il le fit quelques secondes après.

"- Ah euh désolé j'étais perdu dans mes pensées. Mais pas de problèmes je te suis. Et je ferais rien sans ton accord.

Sa réponse était faiblarde à mon goût. Je savais très bien qu'il pensait à autre chose. En effet, les vampires avaient cette faculté, on pouvait penser à plusieurs choses à la fois. C'est d'ailleurs ce que je faisait en se moment, je pensai à ma mère qui était retenue par les Volturi. Mais il devait être plus difficile de gérer cela au début de la transformation, à vrai dire, je ne me rappelai plus très bien de ce détails. Cela me perturbait à mon tour de savoir qu'il n'était pas très bien et je m'arrêtai avant de sauter par la fenêtre pour me diriger vers lui. Il était encore assis sur le lit je dus donc m'accroupir pour être à sa hauteur. Je posai une main de chaque côté de lui et lui dit:

- Dis moi ce qu'il ne vas pas Lucas. Je ne vais pas te juger ni te punir, eu contraire, je peux t'aider. Il n'y a quelque chose qui ne vas pas? Tu as peur de quoi?

Je savais qu'il ne serait pas très aisé pour lui de répondre mais ça l'aiderait j'en étais sur. Après tout, cela faisait prêt de cent ans que j'étais né et j'avais vécu beaucoup plus de chose que lui. Par conséquent, je saurai lui répondre. Je lui jetai donc un regard compréhensif et attendit qu'il se confie avant qu'on ne parte chasser en sortant par la fenêtre.

Spoiler:

Emmett s'approcha de nouveau de moi juste avant de sauter par la fenêtre. Ma réponse s'étant faites attendre, il avait bien vite compris que je n'allais pas bien. Mais il était loin de se douter à quel point je me sentais mal. En effet, tout était nouveau pour moi. Et je n'arrivais pas du tout à assimiler ce nouveau moi. L'ensemble de ces nouvelles sensations qui m'assayaient à chaque seconde. Tout ces sens ultra développaient. J'avais l'impression que ma tête allait exploser.

Mais ce n'est pas seulement ça qui me gène. Non bien au-delà de ces sentiments, mon nouveau moi me fais peur et me dégoute. Je n'ai plus rien d'humain. Et contrairement au Cullen, je sais que je suis un monstre. Un tueur en devenir qui ne saufa pas se controler. J'en ai la preuve. Cela fait seulement quelques temps que je suis un vampire mais je n'arrête pas de quemander a manger. Je n'arrive pas du tout à faire taire cette soif.

Emmett pause une main de chaque coté. Je baisse le regard. Je n'arrive pas du tout à me faire à l'idée que je wuis encore plus dangereux que l'homme qui me fait face actuellement. Soutenir son regard alors que j'ai faillit mordrr son fils m'insupporte. Je ne sais même pas quoi répondre à ses questions. Enfin si mais je ne vais quand même pas ajouter à son malheur. Il vient de perdre sa mère. Et là encore, alors que j'étais présent sur les lieux de la scène, je n'ai absolument rien pu faire.

Je sens son regard posé sur moi. Insistant. Mais je ne sais vraiment pas quoi dire. Je me contente donc :

"Je sais pas. Je ne vois pas quoi dire. Et puis je veux pas t'ennuyer. Déjà que tu m'emmène chasser alors que tu devrais t'occuper de ton fils et de ta mère. J'suis vraiment un boulet excuse moi."

Je me levais vite et sautais par la fenêtre attendant qu'il me rejoigne.