That girl is a drama queen

Aurianne E. Canley et M. Alicia James

L'immense villa des Lewis, un endroit charmant dans lequel on se plaisait à vivre. La maison était en retrait de la ville bien à l’abri des curieux et des personnes qui n’étaient pas les bienvenues chez eux. Rien de tel que d’avoir un chez soi pour se tenir pleinement bien. Aurianne adorait passer du temps entre ces murs. De plus elle vivait ici avec le beau Waren, ce qui n’était absolument pas pour lui déplaire bien au contraire. La jolie brune s’amusait de sa présence, de sa compagnie tendre et affectueuse qu’il lui accordait. Bien heureusement d’ailleurs qu’elle avait le droit à cette marque d’attention car à l’inverse elle devait aussi vivre avec Marianne. Une femme prétentieuse, possessive et extrêmement jalouse en ce qui concerne tout ce qui touche à son homme. Aur’ était une femme forte et ce n’était pas les petites sautes d’humeurs de la vampire qui allait la déstabiliser.

En fin d’après-midi, la jeune femme rentra dans la villa et constata avec plus ou moins de joie que la maisonnée était vide. Elle grimpa à toute allure à l’étage, volant presque sur les marches de l’escalier. La demoiselle préféra enfiler sur elle une petite robe courte et légère, dans laquelle elle se sentait à son aise, d’une couleur entre prune et violine. Puis elle redescendit dans le salon pour y allumer la cheminée centrale. Non pas qu’elle avait froid, cela lui était impossible, mais elle aimait beaucoup voir danser les flammes, entendre le crépitement des étincelles… sentir une légère odeur de brulé, auquel elle ajoutait une senteur sucré, de cannelle, lié à ses souvenirs d’humaine.

La nuit commençait à recouvrir de son manteau sombre rempli d’étoiles le paysage. Aurianne en profita donc pour tirer les rideaux d’une fenêtre et observer ce nouveau ciel à travers la vitre. Son spectacle fut de très courte durée car elle fut presque aveuglée par l’apparition de phares dont les flashs lumineux pointaient dans sa direction. La voiture ce gara dans leur garage. La vampire, quitta la fenêtre pour gagner la cuisine à côté d’elle. Quand elle ouvrit la porte du frigo elle entendit le porte d’entrée s’ouvrir et se refermer la seconde d’après. Aurianne attrapa ce qu’elle voulait dans le réfrigérateur, à savoir une poche de sang humain qu’elle fit couler dans un verre. Puis elle détecta l’odeur de la vampire qui venait d’arriver, sa chère Marianne, elle préféra ne rien dire. Après tout peut-être ne chercherait-elle même pas à l’aborder, ce ne serait pas si mal.