Repos dans le creux d'un arbre {Rosaleen

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Repos dans le creux d'un arbre

YOU ? & Aurianne E. Canley

Un après-midi au mois de Janvier, rien de tel pour pouvoir sortir et se promener quand on est un vampire. C’était le weekend, Aurianne était étrangement calme et peu pensive, elle qui d’habitude était toujours la tête dans les étoiles, à songer à la suite de son roman du moment. La vampire n’avait pas soif, même si son dernier repas devait remonter à deux ou trois jours, ce qui était un record.

La jolie brune emprunta un sentier qui la conduisit sans difficulté au cœur de la forêt. Suivant le vol d’un oiseau elle décida brusquement de quitter le chemin tout tracé pour suivre sa propre route, qu’elle-même ne connaissait pas encore. Les balades en forêt étaient bien souvent réservées aux couples follement amoureux et surtout romantique dans l’âme. Ou bien aux personnes tourmentés, déprimés, voir suicidaire. Ou bien encore aux randonneurs, aventureux et conquérant de la vie sauvage. Et enfin aux vampires assoiffés et désirés de cacher les restes de leurs festins. C’était généralement à ces personnes-là qu’on avait affaire quand on se promenait gentiment en forêt. Pourtant Aurianne n’entrait dans aucune de ses catégories.

Elle n’était rien de plus ni de moins qu’une simple promeneuse. Pendant sa marche, elle contempla un merveilleux et immense chêne. La miss caressa d’un geste affectueux le tronc imposant de l’arbre, il devait être son ainé de deux ou trois cents ans, peut-être même davantage. Elle sourit et d’une agilité de gymnaste grimpa sur les premiers étages composés de branches. A vitesse vampirique, comme elle aimait se mouvoir fréquemment, elle se glissa encore plus haut vers le ciel, en escaladant sans aucune peine sur l’arbre. Arrivé à mi-hauteur, elle observa que le sol était déjà bien loin d’elle, un humain ne la verrait pas et ne l’entendrait pas non plus. Un vampire peut-être, mais ce n’était pas tout à fait sur…

Pendant plusieurs minutes voir même près d’une heure Aur’ s’amusa à faire des figures acrobatiques entre les branches. Se plaisant à exécuter, roulades, roues, marche sur la pointe des pieds, sur les mains, bonds de plusieurs mètres… Le chêne était devenu son terrain de jeu. Puis un peu lassé par ce passe-temps elle s’allongea, allant presque jusqu’à se lover entre deux bras d’un arbre. Ces dernières lui offrir un recueil des plus plaisant et une vue magnifique sur le ciel, les autres branches plus hautes et les feuilles qui y étaient attachés.

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"Repos dans le creux d'un arbre"

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Quand mon âme est en effervescence, de ta douce berceuse tu apaises mes maux et mes souffrances quand je les entends ces silences.Chacun de tes membres enveloppant ma peau comme un cocoon me fait reprendre contenance. Lorsque furibonde des envies de meurtre me prenne sur les miens, tu m'inspires de ta sagesse millénaire.Le vent te fait trembler mais moi il me fait pencher.Et même lorsque les cyclones passent sur notre Terre tu reste fière tandis que je plie, je m'écroule.En silence je pleure,un souffle s'échappe de moi.Et de tes rameaux tu me soutiens.Lorsque le destin s'abat sur toi, tu tangues mais tu es là, éternel. Et comme de la porcelaine, je me brise, détruisant ma psychée. Seul les arbres peuvent garder l'équilibre et notre équilibre. Sans eux, je ne serais plus depuis longtemps.Et comme il est coutume, lorsque mes émotions m'envahissent, lorsque mon corps devient énergie électrique, je cours, je goûte à la vie et je me repose contre toi mon chêne.Je venais de discuter avec Waren, il savait maintenant ce qui c'est passé en moi. Mais je n'étais pas soulagée pour autant car il me regardait d'un autre œil, Marianne aussi.Seule Aurianne n'avait pas changé envers moi.J'étais extrêmement gênée, je crois que j'ai besoin de rester loin du clan même si notre unité est très puissante, je redoute le vase qui déborde, le visage inexpressif qui devient expressif.Enfaite, la forêt est mon bouclier, j'ai besoin d'elle.Aussitôt dit, je me dirigeai vers elle, posant mon bouquin par terre.

Pour une fois, j'oubliais mes dons de vampire, je ne désirais pas aller vite, je voulais m'attarder sur le paysage, sans capter des sensations qui passe aussi vite et qui s'efface comme des portraits dont on oublie quand on est distrait. Mes 5 sens étaient ainsi fonctionnel, pied nues j'étais. Je sentais la texture de la terre, les reliefs des cailloux, la douceur de l'humus.Les fougères chatouillant mes pieds.Je reniflais l'odeur de la forêt,le musc des animaux. Bizzaremment, ça ne me donnez pas faim. Mon horloge biologique était ainsi déréglé par mes états d'âmes.Il faut vraiment que je me ressaissise.J'entendais les insectes, bouger dans la faune, les oiseaux me chanter leurs chants pour me donner un sourire que j'ai laissé dans un coffre proche de l'abîme.Mais au fond, venir ici commençait à me libérer.Silencieusement, je m'installais au pied d'un chêne pour ne pas déranger ses habitants. Je croisais les jambes, en posture du lotus.Méditer allez me faire du bien.Tandis que je fermais les yeux, j'entrevis une ombre.Une ombre qui m'ignorais, qui étais ballante au-dessus. Vive je grimpais tandis qu'elle descendait.Un vampire.Le Choc des Titans.Ma vue s'éclaircit s'était Aurianne. Nous nous arrêtâmes à temps, 1 cm de l'une de l'autre.Nous relâchâmes nos bras, en un geste synchronisée.
Ah ! c'est toi ! Tu m'as fais peur

Je ne savais pas comment commencer cette discussion, enfaite je ne voulais pas en avoir.

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Repos dans le creux d'un arbre

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Rosaleen O. Hurricane & Aurianne E. Canley

Paupières closes, seul le vent et sa danse avec les feuilles des arbres se faisaient entendre. Seule dans ce petit coin calme, Aurianne cru entrapercevoir le paradis, même si elle savait cela impossible. Le silence était presque audible à ses oreilles, pas un souffle, pas un battement de cœur, pas un bruit de moteur, pas un mot, rien ne semblait vouloir troubler cette atmosphère si paisible. Il était très amusant et utile de pouvoir entendre bien mieux que quiconque mais l’inverse était tout aussi vrai. Et pour fois, Auria rêvait d’être sourde l’espace d’un instant. C’est ainsi, qu’en ce lieu elle chercha à provoquer ce tour de magie. Son souhait ne se réalisa cependant pas. La forêt avait beau être désertée par les humains, les animaux y régnaient en maitre. Elle aurait pu les tuer, les uns après les autres, sans pour autant s’abreuver de ce sang sans saveur ni valeur à ses yeux. Mais au fond elle savait que cela était un combat sans fin, ce territoire était bien trop vaste, même si sa détermination à le conquérir était grande, son ouïe rendait ce terrain bruyant indéfinissable dans l’espace.

A défaut de pouvoir trouver un silence et ainsi un calme extérieur, elle se concentra pour faire un peu le vide dans sa tête. Cet exercice ne se réalisa pas car elle fut interrompue par l’arrivée de… Humant l’air, elle chercha à lever l’identité de cette nouvelle présence, encore une fois elle n’eut pas le loisir de finir cette tâche. La silhouette qu’elle avait perçue en contre-bas du chêne venait à présent vers elle, grimpant avec des sauts agiles et vifs de branches en branches. Sur la défensive Aurianne décida instinctivement de ne pas rester ainsi immobile, elle bondit à son tour pour descendre à hauteur de la nouvelle arrivante.

Les deux vampires s’arrêtèrent à quelques centimètres à peine l’une de l’autre, manquant de peu d’entamer un duel sanglant. Rosaleen fut la première des deux filles à reconnaitre l’autre et à en faire part. Même dans un lieu aussi reculée il fallait qu’Aurianne ait la chance de tomber sur l’un des membres de son clan. Heureusement pour elle il ne s’agissait pas de Maria, sinon elle n’aurait peut-être pas stoppée son geste. La regardant un bref instant elle n’eut aucune difficulté à voir que Rosa n’était pas dans son assiette, même si elle paraissait en très bonne forme physiquement. D’un demi-sourire, mi-amusée, mi-surprise elle consentit à la saluer. L’étreignant brièvement, elle la regarda ensuite et ajouta :

- Bonjour Rosaleen. Pourquoi te ferais-je peur ? Je pensais que ce mot ne t’était plus familier, en tout cas il ne devrait pas l’être si aisément.

Bien sur la peur n’était pas inconnu des vampires, chacun en avait ses propres représentations avec ces propres démons. Mais en tant qu’être immortel, elle était devenue beaucoup moins coutumière, étant souvent un fait rare et qui trahissait généralement un état d’anxiété. Ce qu’elle croyait deviner être chez la demoiselle qui lui faisait face.

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» Promenons-nous dans les bois... ♪

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