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Une journée au temps assez grisâtre s'annonçait aujourd'hui, je venais de passer ma nuit a observer la pleine lune en discutant avec la femme de ma vie, Bella, qui s'était blottit dans mes bras. C'est un peu notre rituel lors des pleines lunes. Nous parlions de nos souvenirs: le premier jour où nos regards s'étaient croisés, notre premier rendez-vous, la présentation de Bella à ma famille ... notre mariage, la naissance de Nessie, son réveil ... Et à chaque fois en évoquant les souvenirs de nos vies, je remerciais la bonne étoile de m'avoir permis de rencontrer la femme la plus merveilleuse du monde. Qui aurait pu penser que la petite humaine maladroite et fragile que faisait Bella pouvait être une personne dotée d'une forte personnalité et d'une force mentale incroyable qui affronte chaque obstacle de la vie avec brio. A chaque fois, elle se relève avec encore plus de force et à chaque fois elle arrive à m'étonner davantage. Sans elle je n'aurais jamais pu connaître l'amour inconditionnelle envers une personne, les joies d'être en couple et heureux et tant d'autres choses. Mais sans elle, je n'aurais pas pu connaître les joies d'être père. Même si la venue de Nessie a été un grand moment d'angoisse et de peine, je suis le plus heureux des « hommes » enfin plutôt des vampires. Si l'on m'aurait dit un jour que je serais père, j'aurais certainement rit. Seulement aujourd'hui c'est belle et bien le cas, en plus d'avoir une femme extraordinaire, j'ai une petite fille magnifique qui ressemble beaucoup à sa mère.

Notre moment d'intimité fut écourté par la venue d'Alice et Rosalie, les deux jeunes femmes ou plutôt Alice entraîna Bella dans la forêt au plus grand désespoir de mon Amour qui aurait sans doute préférée rester ici à lire enfin relire serait plus juste un de ses bouquins préférés au lieu de ça elle va crapahuter en forêt afin de se nourrir et de discuter avec mes chers sœurs qui sont accessoirement ses meilleures amies. Je les regardais partir et rentrais dans le cottage. La maison semblait bien vide sans ma douce, je montais à l'étage afin de regarder ma fille dormir. Si Nessie savait cela elle se fâcherait surement mais c'est l'un de mes plus grands plaisirs de voir ma fille dormir, son visage si apaisait et innocent. Depuis qu'elle est toute petites je passe un petit moment a l'observer regrettant qu'elle est grandie aussi vite. Du haut de ses 5 ans et demi, elle a déjà l'apparence d'une jeune fille de 16 ans. Cet âge annonce les amourettes, un sujet assez délicat pour moi. Ma nature protectrice me rends assez mauvais quand il s'agît de ma fille et les garçons enfin plutôt le garçon vu que seul Jacob Black compte à ses yeux et vis versa pour lui. Même si Jacob m'a démontré à plusieurs reprises sa loyauté et son amour pour ma fille je ne peux m'empêcher de garder un œil sur eux et de vérifier que Jacob ne lui fait aucun mal.

Après de longue minute à l'observer, je décidais de descendre avant qu'elle ne se réveille. Je m'assis dans un fauteuil dans le salon et repris ma lecture des « Fleur du mal » de Charles Baudelaire. Les mots, lignes, paragraphes défilaient et les pages se tournaient. Les minutes défilaient et je continuais a me concentrer sur ma lecture évitant ainsi d'écouter les pensées de ma fille qui était a présent réveiller. S'il y avait bien une chose qu'elle détestait par-dessus tout, s'était le fait que je « l'espionne » comme elle me le disait si bien. Je lui ai alors promis de diminuer mes séances d'espionnage, sa mère utilise bien souvent son don afin d'éviter à ma curiosité de fouiner dans l'esprit de ma fille.

Enfin cela dit, cela arrivera moins souvent vu que mon bébé va prendre l'école bientôt. Ce sujet à longtemps était un débat au sein de notre famille. Bella n'était pas du tout pour cette idée, nous avons dû user d'un bon nombre d'argument pour la faire céder pour le plus grand bonheur de Nessie. Alors que j'avais laissé ma lecture pour me plonger dans mes pensées, ma fille vint s'installer prêt de moi ce qui me fit relever la tête. «Salut 'pa. Tu lis quoi ? »

- Bonjour ma puce, ho les fleurs du mal de Charles Baudelaire, c'est ta mère qui me l'a conseillé. Dis je en secouant l'ouvrage machinalement Dis, tu veux que je te cuisine quelque chose, je ne suis pas sûr que cette pomme soit suffisamment nourrissante dis je en pointant du doigt la chose rouge qu'elle croquait.
Contrairement à nous, Nessie pouvait aussi s'alimenter de nourriture humaine. Elle devait également dormir un minimum afin d'être en forme. Sa différence nous a toujours tous fasciné. Combien de fois Carlisle aimait l'observer, Esmée cuisinait pour elle, Alice lui choisir les plus jolies parures de lit et meubles de chambre. Pour faire bref, cette enfant était ce qu'il avait de plus gâté chez les Cullens.

Le cellulaire de Nessie vibra, la tentation était bien trop grande et je succombais. J'éliminais les barrières que j'avais instauré afin de ne pas lire dans son esprit afin de savoir ce que Jacob lui voulait. Bien entendue, Nessie m'avait pris la main dans la sac et sa réaction ne se fit pas attendre : « Arrêtes papa, je déteste quand tu fais ça, tu violes mon intimité, c'est pas cool. »

- Désolé ma puce, la tentation était bien trop forte. Accroc ce petit Jacob fis je en arquant un sourcil avec un sourire en coin.

« Bonjour ma puce, ho les fleurs du mal de Charles Baudelaire, c'est ta mère qui me l'a conseillé. » Me répondit-il en secouant le livre et en me montrant la couverture de son ouvrage, j'hochais la tête un sourire aux lèvres, c'est vrai j'avais déjà vu maman le lire. Ils lisaient beaucoup de classique tous les deux. Papa je pouvais comprendre il était né et avait vécu une époque différente mais maman... C'était certainement papa qui déteignait sur elle. « Dis, tu veux que je te cuisine quelque chose, je ne suis pas sûr que cette pomme soit suffisamment nourrissante. » s'exclama-t-il en désignant le fruit. Je regardai ladite pomme quelques instants, il était clair qu'il y avait mieux comme repas. Et puis papa avait fait de très bon progrès en cuisine, même si ca ne valait pas les petits plats de grand mère Esmée. J'étais toujours étonnée de voir à quel point, un être qui ne mangeait pas cette nourriture pouvait faire des repas à se rouler par terre. Un sourire s'installa sur mon visage alors que je répondais : « Et bien, si c'est proposé aussi gentiment je ne vais pas refuser quand même. » Je me décalais alors, afin qu'il puisse se lever. Je me demandais bien ce qu'il allait me concocter de bon. J'avais les parents, et la famille la plus merveilleuse du monde. On ne pourrait rêver mieux franchement, j'en avais conscience. Pourtant aux yeux des autres mes parents devenaient des frères et sœurs ou des oncles et des tantes. Allez expliquer aux humains que ces deux êtres qui semblaient avoir pratiquement le même âge que moi, étaient en réalité mes parents biologiques ? Grand mère Esmée ou grand père Carlisle devenaient alors mes parents. C'était le seul point qui m’embêtait même si ce n'était qu'un détail, j'étais fière de mes parents et j'aimerai pouvoir dire au monde entier qu'ils étaient. J'adorais passer du temps avec mon grand père paternel. Il aimait m'observer à ses heures perdues et moi j'adorais la médecine et pouvoir apprendre tout ce qu'il avait a m'apprendre. J'avais pu le suivre toute une journée à l’hôpital une fois, d'ailleurs devenir médecin me donnait vraiment envie depuis. Même si je n'avais pas les mêmes capacités que les vampires, tout mes sens étaient beaucoup plus développés que les humains, mon intelligence était également supérieure et puis je n'avais pas besoin de dormir énormément. Seul mon rapport au sang serait certainement décisif.

«Désolé ma puce, la tentation était bien trop forte. Accroc ce petit Jacob.» Lança-t-il un petit sourire en coin. Je secouai la tête en levant les yeux au ciel. Bizarrement, la tentation était toujours trop forte. Si maman était là il aurait surement eu le droit à une réprimande. C' était la seule à me comprendre et souvent elle exerçait son pouvoir sur moi afin qu'il n'y ait pas de tentation trop forte pour papa, un peu -beaucoup- trop curieux à ses heures constantes. Je soupirai avant de lui faire remarquer : « Mouais, c'est toujours la même excuse hein, change de disque et arrête de lire mes pensées. » En tentant de lui adresser un regard noir, sans grand résultat malheureusement. Je ne savais pourquoi, papa n'aimait pas vraiment la relation que j'entretenais avec Jake et ce, depuis aussi loin que je puisse me souvenir. Maman aussi était réticente, mais elle le montrait moins. Il devait certainement avoir un truc que j'ignorais, autre que le fait que maman et Jake étaient également très proches avant ma naissance. Mais bon, je m'en fichais totalement, Jacob aussi je pense, le principal était qu'on puisse passer du temps ensemble. Il était mon grand frère, mon meilleur ami, mon confident, mon protecteur. Le lien qui nous unissait était puissant comme indestructible. « Bah non, pas plus que d'habitude, on s'écrit tous les jours. » Lui fis-je remarquer dans un sourire narquois. Si je pouvais l'énerver aussi un peu, ca serait ma vengeance face à son intrusion dans mon esprit. Même si je n'étais pas sûre de savoir ou il voulait en venir. Bref, je préférai passer à autre chose et changer de sujet, même s'il avait l'habitude de me questionner sans cesse sur Jacob, comme s'il avait peur de quelque chose. « Bon allez, père. Surprenez moi, je suis affamée. » Lançais-je sur un ton de bourge avant de pouffer de rire. C'est vrai que maintenant qu'il m'avait parlé de nourriture j'avais l'impression d'avoir faim, même si, j'aurai préféré un peu de sang. Mon avantage, même si je ne pouvais pas boire de sang humain je n'avais pas à tuer les animaux. Je chassais juste deux ou trois bêtes afin de prélever assez de sang mais sans pour autant les tuer. Je n'aimais pas trop leur prendre la vie pour mes besoins. Seule ma famille le faisait, mais ils n'avaient pas vraiment le choix et de toute façon ils étaient venimeux donc la mort était la seule issue pour les animaux qui leur servaient de repas.

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«Et bien, si c'est proposé aussi gentiment je ne vais pas refuser quand même. ».

Je me doutais bien qu'elle n'allait pas refuser cette proposition. Mes talents culinaires sont limités, contrairement à ma mère je ne suis pas très doué. Toutefois, j'essaye de m'améliorer afin de donner quelque chose de mangeable à ma fille et non de lui fournir quelque chose d'immonde.

Alors que j'allais me lever Nessie reçu un message de Jacob, je ne mis pas longtemps a retirer les barrières mentale pour pouvoir lire dans l'esprit de ma fille, chose qu'elle avait compris très vite. Je sortis comme à chaque fois mon argument de défense habituelle qui fonctionnait à tous les coups.

« Mouais, c'est toujours la même excuse hein, change de disque et arrête de lire mes pensées »

- J'y songerais un jour et n'essaye pas de me faire ses grands yeux noirs jeune fille fis je en levant les yeux au ciel.

D'après ce que j'avais pu lire dans son esprit Jacob et Nessie n'avait pas évolué dans « leur relation ». Ils en étaient toujours à meilleurs amis et confidents. Avec Bella nous redoutions le moment ou cette relation changerait pour quelques choses de plus fort. Je crois que le fait que notre petite fille puisse tomber amoureuse de Jacob, chose qui arrivera très bientôt selon les visions de notre chère Alice qui soit dites en passant après cette vision sautillait partout tellement elle était excitée par la nouvelle. Nous avions beau en discuter fréquemment avec Bella, nous gardions toujours une part d'inquiétude, après tout a quoi bon nous blâmer nous agissons seulement comme des parents.

«Bah non, pas plus que d'habitude, on s'écrit tous les jours. »

Ils s'écrivaient tous les jours, se voyaient presque tous les jours, elles pensaient à lui tous les jours. Des signes qui ne trompent pas ? Je ne suis pas un expert en l'amour, mais les signes que ma fille tient énormément à lui sont vraiment énormes.

_ C'est bien ce que je disais des accrocs. Soupirais je en levant les yeux au ciel.

«Bon allez, père. Surprenez-moi, je suis affamée. »

_ Bien chère fille, prenez place sur l'un des trônes se situant dans la salle des repas je vous pries. Répondis je avec un sourire en coin.

Je me levais de mon fauteuil et déposait mon ouvrage sur la petite table basse. Je rentrais dans la cuisine et sortis de quoi concocter une salade césar, Esmée avait prit le temps de me donner quelque cours de cuisine afin d'améliorer mes talents quasi inexistant. La patience et la douceur de ma mère avait eu gain de cause, je réussissais désormais presque qu'aussi bien qu'elle la salade et le gratin dauphinois. Certes mes plats sont assez limité, mais je compte bien continuer à prendre cours avec ma chère maman pour en apprendre davantage. C'est un peu comme un défi pour moi, toutes ces choses ne me seraient jamais venu à l'esprit avant.

Après avoir découpé les oeufs, la laitue, les croûtons et d'avoir mis la sauce je mis enfin le couvert sur la table.

Et voilà mademoiselle. Bon appétit ma puce. Fis je en lui embrassant le sommet du crâne.

Une part de moi était fière de ce que je venais d'accomplir, cela pouvait être banale pour un bon nombre de personne, mais pour un vampire c'est vraiment quelque chose d'inconnu. Le monde de la gastronomie est inconnu pour les vampires, à par distinguer les différents groupes sanguins c'est tout ce que nos papilles puissent distinguer.

Je m'adossais au mur en regardant dans le vide le temps que Nessie engloutisse - car oui c'est ce qu'elle faisait - son assiette. Parfois, j'aimerais être comme Nessie, pas au niveau de l'âge mais je parle de son statut. Être hybride a bien des avantages, il permet de dormir ce qui me fascine énormément. Même si j'ai était humain par le passé, mes souvenirs en sont quasi nul, cela remonte tout de même à il y a bien longtemps. Outre le fait de pouvoir dormir, il y à aussi le fait qu'elle puisse s'alimenter de nourriture humaine et tant d'autre chose qui me font tant envié la condition de vie de ma fille. Depuis la venue de Bella dans ma vie, je me considère moins comme un monstre cependant parfois cette sensation de monstruosité revient en moi. Contrairement à ma fille nous devons tuer pour nous nourrir, même si cela semble normal bon un bon nombre de vampire, cela reste toujours une des conditions de mon statut auquel je n'adhérerais définitivement jamais.

Nessie avait enfin fini son repas, je débarrassais son couvert tout en l'observant, elle était plongée dans ses pensées. Cette fois-ci je n'allais pas céder à la tentation. Je déposais le couvert dans l'évier et posais mes mains sur les épaules de ma fille.

- Hé chérie, ça va ? Dis je inquiet.

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« Mais n'importe quoi, et laisse moi avec ça, tssss. »

C'est bien ce qui me semblait, elle et Jacob en était toujours au stade « meilleur ami ». Aussi égoïste que cela puisses paraître, je suis plutôt satisfait que les choses soient comme ça entre eux. Je ne pense pas que les voir flirter ne mette vraiment à l'aise. D'un autre côté, seul le bonheur de ma fille compte donc si son bonheur passe par Jacob, je n'aurais pas d'autre choix que de m'y faire. Je ne pris pas la peine de répondre à sa plainte, préférant ne pas attirer ses foudres. Je continuais la préparation de la salade sous les « J'ai faim » répétitif de ma fille. Dire qu'elle voulait se nourrir d'une simple pomme, je savais bien que cela ne lui aurait pas suffit se n'est pas aussi nourrissant que du sang animal et un bon repas complet. Je la servis enfin pour son plus grand bonheur, elle ne se fit pas prier pour commencer à manger.

« Merci 'pa »

Je regardais ma fille avaler ou plutôt engloutir son repas, elle avait l'air de plutôt apprécier même si je n'étais pas alaise avec toutes ses choses « humaines » je faisais de mon mieux pour qu'elle puisse se nourrir convenablement. Bella était plus doué que moi pour ses choses là en même tant mon humanité remonte a il y a bien longtemps.

«C'était délicieux papa, merci. Tu me feras penser à remercier grand mère pour tous ces cours qu'elle te donne. »

- Merci mon ange. C'est sur n'oublie pas de remercier grand-mère Esmée sans elle tu seras toujours à manger des raviolis en boite.

Je finissais de débarrasser la table et mis tout dans l'évier, je me retournais vers Nessie pour la voir complètement perdu dans ses pensées. Elle semblait soucieuse et complètement perdue. Je m'approchais d'elle et posait les mains sur ses épaules en lui demandant si ça allait. Voir ma fille dans un état pareil me fit mal. La chose que je détestais par-dessus tout au monde s'était belle et bien de voir les personnes que j'aime être tourmenter et malheureux.

Nessie relevait la tête vers moi et posa une de ses mains sur la mienne me montrant notre conversation tout en accentuant sur la citation du mot « accroc ». Je comprenais où elle voulait en venir, mon obstination de les considérer comme des « accroc » la tracasser. Elle ne comprenait vraiment pas le sens de cette obstination stupide. Après tout elle n'avait que 6 ans et demi même si elle avait acquis une intelligence bien supérieur à la nôtre dans le niveau relationnel, elle a tout à apprendre. J'avais enlevé les barrières mentales qui m’empêché de lire ses pensées afin de comprendre mieux ce qui la tourmentée.

«Papa, est ce que je suis au courant de tout ? Tu as un problème avec Jake ? »

Que pouvais-je bien répondre à ça ? Ce n'était pas le moment, s'était encore trop tôt et de toute façon se n'était pas à moi de lui expliquer cette histoire d'impréniation. Bien que je n’apprécie pas entièrement Jacob Black, je ne trahirais pas en dévoilant ce petit secret. Elle s'était tourner vers moi croisant mon regard. Même si diverses émotions se bataillaient à l'intérieur de moi je ne laissais rien paraître. Je pris ma fille dans une étreinte réconfortante.



_ Mon ange, je n'ai aucun problème avec Jacob, mais il faut me comprendre. Tu es mon unique fille, je n'aurais jamais pu espérer avoir un enfant mais l'obstination et le courage de ta mère t'as fait venir au monde. D'ailleurs je ne l'en remerciais jamais assez. Je soufflais cette dernière phrase plus à moi-même qu'a ma fille. Ce que je veux dire c'est que tu as grandi tellement vite que je regrette de n'avoir pas pu profiter de toi plus longtemps et puis aussi égoïste que cela puisse paraître, une certaine jalousie est présente en moi. Tu ne seras plus aussi souvent avec nous mais tu nous délaissera petit à petit pour faire ta vie. J'ai l'impression que plus les minutes passent plus tu m'échappes ... Alors tu vois se n'est pas forcément contre Jacob simplement je prends conscience de beaucoup de choses. Mais je suis heureux, car toi tu es heureuse et tant que cela restera comme ça je ne ferais rien pour m'opposer entre toi et Jacob. Dis je en lui embrassant le sommet du crâne tout en la berçant dans mes bras.
Rare sont les fois où je me m'étais mes sentiments autant à nu, je n'étais pas ce quelqu'un qui laisser ses sentiments apparaître ou enfin j'essayais de me maîtriser.

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« Je sais papa, je comprends ton point de vue tu sais. »

Je continuais ma tirade en dévoilant tout ce que j'avais sur le cœur, autant le dire que cela arrive que très rarement. Avant que Bella, fasse partie de mon éternel vie, j'étais encore plus hermétique que ça en ce qui concerne mes sentiments. Chaque moment passé avec elle m'avait un peu plus ouvert aux autres. Comme le disent souvent les humains « l'amour pousse au changement », je dois bien avouer que cela n'est pas totalement faux. J'avais bien changé pour Bella, elle m'avait changer, mais surtout redonné vie.

Je me reconcentrais sur ma fille qui était incontestablement ému par mes révélations.

« Tu sais, ce n'est pas parce que j'ai grandi plus vite que ça change quoique ce soit. J'ai bien conscience que je serai toujours votre bébé et vous, vous serez toujours mes parents, les deux êtres que j'aime le plus au monde. Et ça, rien ne pourra le changer papa. »

Je souriais face à ses aveux, malgré que Nessie faisait par de ses sentiments plus souvent que moi . A chaque fois qu'elle me faisait une telle révélation je ne pouvais qu'être plus heureux. C'est vrai qui y'a t-il de plus beau que l'amour de sa famille ou de ses enfants. La partie de moi qui est emplit de jalousie diminuait pour faire place a de la fierté et de l'amour qui ne cesserait jamais de grandir. Quand je vois Nessie, je vois sa mère aussi battante, calme et forte. Qui n'aimerait pas avoir deux femmes avec une telle personnalité dans sa vie ?

« C'est pas contre Jacob, d'accord mais j'ai vraiment l'impression que ça vous pose un problème maintenant, alors qu'avant ça ne vous dérangeait pas que je passe des soirées à la Push ou des journées à la plage. Mais si ça peut te rassurer, j'essaierai de le voir un peu moins... J'essaierai. »

Je ne pouvais tout bonnement pas dire à ma fille qu'elle et Jacob ne serait plus des amis, mais bien plus. Je préfère laisser faire le destin et le temps. Après tout que pouvais-je bien faire ? Si c'est celui qui la rendra heureuse et qui fera de ma fille une jeune femme encore plus souriante et joyeuse alors qu'il en soit ainsi. Parfois la vie nous oblige àa faire des concessions et je pense qu'il est maintenant grand temps que j'en fasse en ce qui concerne Jacob. Malgré mon âge avancé, mon comportement parfois peut paraître immature et stupide, c'est vrai étant âgée de plus 90 ans je trouve encore le moyen de bouder ou me braquer dès qu'une situation ne me convient pas ou que je sens que je ne contrôle plus rien. Je suis maintenant père de famille et un mari et je me dois de protéger les miens, j'ai vraiment envie de devenir comme Carlisle aussi calme, réfléchi. Je finis par arrêter de songer pour répondre à Nessie.

- Non cela ne nous pose pas de problème, nous savons que tu es en sécurité avec Jacob dis-je même si cela me coûter de le dire, il fallait bien avouer que Jacob ne permettrait a quiconque de faire du mal à Nessie. Tu peux continuer d'aller à la Push autant que tu le veux, mais essaye de passer un peu plus de temps avec tes tantes pour changer. Tu sais, elle adore passer du temps avec toi.

Un compromis était la seule chose que j'avais réussi a proposé à Nessie, c'est vrai que ses tantes aimeraient faire davantage de sortie avec elle alors autant profiter de cette conversation pour lui en toucher deux mots. Et puis faut dire que la dépression de Rosalie m'inquiète de plus en plus. La voir aussi malheureuse me fait mal pourtant elle essaye tant bien que mal de se ressaisir, mais ce n'est pas toujours simple. Alice avait trouvé la solution pour lui changer idée en lui proposant un après-midi entre fille en partant chassé, histoire qu'elle sorte de ses pensées vraiment tristes. Son envie d'avoir un enfant depuis l'arrivée d'Alyssa est vraiment grande. Le fait que Nessie est grandi si vite n'a pas était dur que pour nous, mais aussi et surtout pour Rosalie qui passait le plus de temps possibles avec elle. Ce fut la voix de Nessie qui interrompis ma réflexion.

« Et puis franchement 'pa, tu crois franchement que même plus tard quand j'aurais des enfants, je pourrais quitter Forks et vous tous surtout ? Je me vois mal partir loin de vous tous franchement. Et puis je vous manquerai trop. »

Plus tard, des enfants ... fût bizarrement les seuls mots que j'avais retenus. Je la regardais en écarquillant les yeux. Voulait-elle vraiment m'achever maintenant ? Mon petit bébé de 5 ans et demi qui parle déjà d'enfant.

_ Hmmh Nessie, je crois que pour les enfants il est encore un peu beaucoup trop tôt pour en parler. On en reparlera dans une bonne centaine d'année ? Tu crois pas ? Et oui tu nous manquerais trop et tu sais que nous ne pourrons pas te laisser partir loin de nous, nous t'aimons beaucoup trop pour ça. Dis je en lui embrassant le sommet de sa tête.

Je la serais dans mes bras avant de la relâcher et de ranger le bouquin que j'avais déposé dans la bibliothèque. Je pense qu'une petite visite à la villa ferait sans doute plaisir à Esmée, Carlisle, Jasper, Emmett et la petite Alyssa. Je me tournais vers ma fille qui était de meilleure humeur, la tristesse avait quitté son visage pour retrouver son enthousiaste naturel.

_ Une petite visite à la villa te dirait ?