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Requiem pour un fou [PV Jane]

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MessageSujet: Requiem pour un fou [PV Jane] Requiem pour un fou [PV Jane]  I_icon_minitimeDim 12 Fév - 8:48
HJ : Durant son séjour à Forks, ne pouvant voir Jane, Jayden lui envois de nombreux mail sans attendre la moindre réponse, mais plutôt, espérant qu’elle viendra à lui un jour ou l’autre. Je ne sais pas si dans l’idée de ton personnage tu lui aurais répondu, donc je ne fais aucune allusion à ça. Le début du sujet et la dernière lettre qu’il a envoyé à Jane, à travers laquelle il se déclare complètement afin de faire tomber toutes les barrières. Et oui notre Jayden est un grand romantique. **tousse**

De Jayden à Jane, Forks.

Chère Jane,

c’est peut-être la haine que tu veux que j’invoque dans le commencement de cet ouvrage ! Qui te dit que tu n’en renifleras pas, baigné dans d’innombrables voluptés, tant que tu voudras, avec tes narines orgueilleuses, larges et maigres, en te renversant de ventre, pareil à un requin, dans l’air beau et noir, comme si tu comprenais l’importance de cet acte et l’importance non moindre de ton appétit légitime, lentement et majestueusement, les rouges émanations ? Je t’assure, elles réjouiront les deux trous informes de ton museau hideux, ô monstre, si toutefois tu t’appliques auparavant à respirer trois mille fois de suite la conscience maudite de l’Éternel ! Tes narines, qui seront démesurément dilatées de contentement ineffable, d’extase immobile, ne demanderont pas quelque chose de meilleur à l’espace, devenu embaumé comme de parfums et d’encens. Car, elles seront rassasiées d’un bonheur complet, comme les anges qui habitent dans la magnificence et la paix des agréables cieux.

J’établirai dans quelques lignes comment je fus bon pendant mes premières années, où je vécus heureux ; c’est fait. Je m’aperçus ensuite que j’étais né méchant : fatalité extraordinaire ! Je cachai mon caractère tant que je le pus, pendant un grand nombre d’années ; mais, à la fin, à cause de cette concentration qui ne m’était pas naturelle, chaque jour le sang me montait à la tête ; jusqu’à ce que, ne pouvant plus supporter une pareille vie, je me jetai résolument dans la carrière du mal… atmosphère douce !

Qui l’aurait dit ! Lorsque j’embrassais un petit enfant, au visage rose, j’aurais voulu lui enlever ses joues avec un rasoir, et je l’aurais fait très souvent, si Justice, avec son long cortège de châtiments, ne m’en eût chaque fois empêché. Je n’étais pas menteur, j’avouais la vérité et disais que j’étais cruel. Humains, avez-vous entendu ? J’ose le redire avec cette plume qui tremble !
Ainsi donc, je suis une puissance plus forte que la volonté…
Malédiction ! La pierre voudrait se soustraire aux lois de la pesanteur ? Impossible. Impossible, si le mal voulait s’allier avec le bien. C’est ce que je disais l’autre jour.


Il y en a qui écrivent pour rechercher les applaudissements humains, au moyen de nobles qualités du cœur que l’imagination invente ou qu’ils peuvent avoir. Moi, je fais servir mon génie à peindre les délices de la cruauté ! Délices non passagères, artificielles ; mais, qui ont commencé avec l’homme, finiront avec lui. Le génie ne peut-il pas s’allier avec la cruauté dans les résolutions secrètes de la Providence ? Ou, parce qu’on est cruel, ne peut-on pas avoir du génie ? On en verra la preuve dans mes paroles ; il ne tient qu’à toi de m’écouter, si tu le voulais bien… Pardon, il me semblait que mes cheveux s’étaient dressés sur ma tête ; mais, ce n’est rien, car, avec ma main, je suis parvenu facilement à les remettre dans leur première position. Celui qui chante ne prétend pas que ses cavatines soient une chose inconnue ; au contraire, il se loue de ce que les pensées hautaines et méchantes de son héros soient dans tous les hommes.

J’ai vu, pendant toute ma vie, sans en excepter un seul, les hommes, aux épaules étroites, faire des actes stupides et nombreux, abrutir leurs semblables, et pervertir les âmes par tous les moyens. Ils appellent les motifs de leurs actions : la gloire. En voyant ces spectacles, j’ai voulu rire comme les autres ; mais, cela, étrange imitation, était impossible. J’ai pris un canif dont la lame avait un tranchant acéré, et me suis fendu les chairs aux endroits où se réunissent les lèvres. Un instant je crus mon but atteint. Je regardai dans un miroir cette bouche meurtrie par ma propre volonté !
C’était une erreur ! Le sang qui coulait avec abondance des deux blessures empêchait d’ailleurs de distinguer si c’était là vraiment le rire des autres. Mais, après quelques instants de comparaison, je vis bien que mon rire ne ressemblait pas à celui des humains, c’est-à-dire que je ne riais pas. J’ai vu les hommes, à la tête laide et aux yeux terribles enfoncés dans l’orbite obscur, surpasser la dureté du roc, la rigidité de l’acier fondu, la cruauté du requin, l’insolence de la jeunesse, la fureur insensée des criminels, les trahisons de l’hypocrite, les comédiens les plus extraordinaires, la puissance de caractère des prêtres, et les êtres les plus cachés au dehors, les plus froids des mondes et du ciel ; lasser les moralistes à découvrir leur cœur, et faire retomber sur eux la colère implacable d’en haut.

Je les ai vus tous à la fois, tantôt le poing le plus robuste dirigé vers le ciel, comme celui d’un enfant déjà pervers contre sa mère, probablement excités par quelque esprit de l’enfer, les yeux chargés d’un remords cuisant en même temps que haineux, dans un silence glacial, n’oser émettre les méditations vastes et ingrates que recélait leur sein, tant elles étaient pleines d’injustice et d’horreur, et attrister de compassion le Dieu de miséricorde. Tantôt, à chaque moment du jour, depuis le commencement de l’enfance jusqu’à la fin de la vieillesse, en répandant des anathèmes incroyables, qui n’avaient pas le sens commun, contre tout ce qui respire, contre eux-mêmes et contre la Providence, prostituer les femmes et les enfants, et déshonorer ainsi les parties du corps consacrées à la pudeur.

Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes.
Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : montre-moi un homme qui soit bon !... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement : on meurt à moins. […]

On doit laisser pousser ses ongles pendant quinze jours. Oh ! Comme il est doux d’arracher brutalement de son lit un enfant qui n’a rien encore sur la lèvre supérieure, et, avec les yeux très ouverts, de faire semblant de passer suavement la main sur son front, en inclinant en arrière ses beaux cheveux ! Puis, tout à coup, au moment où il s’y attend le moins, d’enfoncer les ongles longs dans sa poitrine molle, de façon qu’il ne meure pas ; car, s’il mourait, on n’aurait pas plus tard l’aspect de ses misères. Ensuite, on boit le sang en léchant les blessures ; et, pendant ce temps, qui devrait durer autant que l’éternité dure, l’enfant pleure. Rien n’est si bon que son sang, extrait comme je viens de le dire, et tout chaud encore, si ce ne sont ses larmes, amères comme le sel.

Jane, n’as-tu jamais goûté de ton sang, quand par hasard tu t’es coupé le doigt ? Comme il est bon, n’est-ce pas ; car, il n’a aucun goût. En outre, ne te souviens-tu pas d’avoir un jour, dans tes réflexions lugubres, porté la main, creusée au fond, sur ta ligure maladive mouillée par ce qui tombait des yeux ; laquelle main ensuite se dirigeait fatalement vers la bouche, qui puisait à longs traits, dans cette coupe, tremblante comme les dents de l’élève qui regarde obliquement celui qui est né pour l’oppresser, les larmes ? Comme elles sont bonnes, n’est-ce pas ; car, elles ont le goût du vinaigre. On dirait les larmes de celle qui aime le plus ; mais, les larmes de l’enfant sont meilleures au palais. Lui, ne trahit pas, ne connaissant pas encore le mal : celle qui aime le plus trahit tôt ou tard… je le devine par analogie, quoique j’ignore ce que c’est que l’amitié, que l’amour (il est probable que je ne les accepterai jamais ; du moins, de la part de la race humaine). Donc, puisque ton sang et tes larmes ne te dégoûtent pas, nourris-toi, nourris-toi avec confiance des larmes et du sang de l’adolescent. Bande-lui les yeux, pendant que tu déchireras ses chairs palpitantes ; et, après avoir entendu de longues heures ses cris sublimes, semblables aux râles perçants que poussent dans une bataille les gosiers des blessés agonisants, alors, t’ayant écarté comme une avalanche, tu te précipiteras de la chambre voisine, et tu feras semblant d’arriver à son secours. Tu lui délieras les mains, aux nerfs et aux veines gonflées, tu rendras la vue à ses yeux égarés, en te remettant à lécher ses larmes et son sang. Comme alors le repentir est vrai ! L’étincelle divine qui est en nous, et paraît si rarement, se montre ; trop tard ! Comme le cœur déborde de pouvoir consoler l’innocent à qui l’on a fait du mal : «Jane, qui viens de souffrir des douleurs cruelles, qui donc a pu commettre sur toi un crime que je ne sais de quel nom qualifier ! Malheureuse que tu es ! Comme tu devais souffrir ! Et si ta mère savait cela, elle ne serait pas plus près de la mort, si abhorrée par les coupables, que je ne le suis maintenant.

Hélas ! Qu’est-ce donc que le bien et le mal ? Est-ce une même chose par laquelle nous témoignons avec rage notre impuissance, et la passion d’atteindre à l’infini par les moyens même les plus insensés ? Ou bien, sont-ce deux choses différentes ? Oui… que ce soit plutôt une même chose… car, sinon, que deviendrai-je au jour du jugement ! Jane, pardonne-moi ; c’est celui qui est devant ta figure noble et sacrée, qui a brisé tes os et déchiré les chairs qui pendent à différents endroits de ton corps. Est-ce un délire de ma raison malade, est-ce un instinct secret qui ne dépend pas de mes raisonnements, pareil à celui de l’aigle déchirant sa proie, qui m’a poussé à commettre ce crime ; et pourtant, autant que ma victime, je souffrais ! Jane, pardonne-moi. Une fois sortis de cette vie passagère, je veux que nous soyons entrelacés pendant l’éternité ; ne former qu’un seul être, ma bouche collée à ta bouche. Même, de cette manière, ma punition ne sera pas complète. Alors, tu me déchireras, sans jamais t’arrêter, avec les dents et les ongles à la fois. Je parerai mon corps de guirlandes embaumées, pour cet holocauste expiatoire ; et nous souffrirons tous les deux, moi, d’être déchiré, toi, de me déchirer… ma bouche collée à ta bouche. O Jane, aux cheveux blonds, aux yeux si doux, feras-tu maintenant ce que je te conseille ? Malgré toi, je veux que tu le fasses, et tu rendras heureuse ma conscience.» Après avoir parlé ainsi, en même temps tu auras fait du mal à un être humain, et tu seras aimé du même être : c’est le bonheur le plus grand que l’on puisse concevoir. Plus tard, tu pourras le mettre à l’hôpital ; car, le perclus ne pourra pas gagner sa vie. On t’appellera bon, et les couronnes de laurier et les médailles d’or cacheront tes pieds nus, épars sur la grande tombe, à la figure vieille, O toi, dont je ne veux pas écrire le nom sur cette page qui consacre la sainteté du crime, je sais que ton pardon fut immense comme l’univers.
Mais, moi, j’existe encore !

A jamais tiens.

Jayden.

Ecrasant ma cigarette dans le cendrier je me mords un ongle, avant d’appuyer sur la touche qui t’enverra une énième fois ces quelques mots mâchés, qui ne veulent sans doute rien dire pour toi. Le cœur presque serré, espérant, l’inespéré. Une réponse, une venue, peu importe, un simple signe de ta part. Je ne demande rien de plus. Reviens-moi Jane, viens à moi, et dès lors que nous serons réunis, chacun enlacé, nos corps se mélangeant, transpirant dans la jouissance débordante de sensation, nous pourrons ainsi connaitre le plus horrible des péché, blasphème perpétuel, celui d’être ensemble et de jouir de ce que nous savons faire le mieux, le mal, parmi le bien que nous ressentons. Ne m’ignores pas Jane, ne m’ignore plus, désobéis-lui. Ce père, si fier de l’objet de sa création, celui qui t’interdit tout contacte, celui qui te garde rien que pour lui. Rend les choses plus simples. Je serais à jamais ton obsédé, tu seras à jamais mon obsession. Laisse-moi sentir tes mains contre mon corps, encore une fois, puis une autre, et encore une autre. Rejoins-moi, aide-moi à les faire tomber, à le rendre encore plus fier de nous, prouve le lui, que je suis digne de toi, de ton rang. De votre famille… A nous deux, nous pouvons faire bien plus pire que tout être saint d’esprit ne peut imaginer. Toi et moi, nous sommes de même raison, comprends-le Jane…

Ma cigarette s’éteint dans un dernier râle de fumé, tout comme cet espoir que je gardais encore en moi. Entendras-tu mes prières ? Je ne demande que ça, réunis-nous, et fais naître en moi ce monstre qui sommeil… Un doux frisson parcourant mon échine, je peux sentir ta présence jusque dans les moindres parcelles de mon corps… Es-tu vraiment là, ou n’est-ce que le fruit d’une imagination, d’une obsession certaine, qui partira en fumé, comme s’est éteint la dernière braise de cette cigarette ?
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Jane Volturi
« Les dentiers sur patte »
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MessageSujet: Re: Requiem pour un fou [PV Jane] Requiem pour un fou [PV Jane]  I_icon_minitimeDim 22 Avr - 13:56
Forks, petite ville maussade. Paradis pour les vampires, enfer pour les humains. Non, impossible de comprendre comment des humains pouvaient vivre ici. Les humains n’étaient-ils pas du genre à aimer le soleil, de temps en temps ? Ce n’était pas la première fois que la Volturi venait ici. Et jamais elle n’avait vu un rayon de soleil en étant ici. Naturellement, il s’agissait d’une chose bien pratique.

Néanmoins, la Volturi ne pouvait que penser aux Cullen en étant ici. Et le simple fait de les savoir non loin d’elle, disons que son humeur n’en devint que plus noire. Elle n’avait jamais su les voir. Sans oublier leur régime particulier. Des végétariens ! Des végétariens ! Franchement, certains vampires tombaient bien bas. Après vint l’arrivée de cette Isabella.. Jane soupira en repensant à sa première rencontre avec l’ancienne humaine. Ce n’était pas une bonne idée à penser à eux. À penser au Cullen, ces vampires de pacotilles qui devaient sans doute se croire fort. Mais la Volturi n’était pas ici pour eux, ainsi, penser à eux ne lui ferait que ressentir encore plus de rage. Et de haine. Jane en avait beaucoup, pour presque tout le monde. Surtout à cet instant. Quiconque croisant sa route pouvait en témoigner. Enfin, plus ou moins. D’humeur massacrante, tout avait commencé à Volterra.


Cinq jours auparavant.

La journée avait été bien longue. Alec, Félix, Démétri et Jane avait été envoyé en mission. Ils avaient trouvé trois vampires, dont deux nouveau-nés. Le vampire les ayant transformé était toujours à leur côté, mais il les laissait faire ce qu’ils voulaient. En outre, tuer plus d’une dizaine d’humains dans un train. Irresponsables, ils n’avaient pris la peine de brûler les cadavres, ou encore de faire le massacre en tout anonymat. Plus de sept humains avaient vu ce qui s’était passé.

La mission n’avait été difficile. C’était une mission comme les autres. C’était peut-être pour cette raison que la vampire n’avait trouvé tout cela qu’ennuyant. Après un passage dans la salle des trônes, Jane retourna à ses quartiers. Arrivée à la porte, elle s’arrêta. La main sur la poignée, elle semblait hésiter à rentrer. Pourquoi donc ? Son ouï l’informa qu’il n’y avait personne d’autres dans le couloir, et il n’y avait aucun danger à rentrer dans sa chambre. Alors pourquoi était-elle là, figée devant une porte ? Pour finir, la réponse était toujours la même. Mais comme toujours, la vampire ignora cette réponse et en inventa une autre. Entrant dans sa chambre, elle marcha jusqu’à une des deux grandes fenêtres. Ouvrant légèrement celle-ci, elle put voir au loin les silhouettes des humains, ainsi que le soleil qui brillait encore dans le ciel. Bientôt il ferait nuit. Et une fois de plus, son esprit fût hanté par la simple idée de partir. C’était, comme à son habitude, mais sans s’en rendre compte, son frère qui la sortie de ses pensées ridicules. Toquant à plusieurs reprises sur la porte, avant d’entrer sachant que sa sœur était là. Ils passaient toujours leur temps libre ensemble. À se parler de tout et de rien. Mais certaines choses ne devaient mieux pas être dites.



Alors, direz-vous, que faisait-elle à présent ici, à Forks ? Pendant un long moment, la Volturi c’était posé la même question. Non, elle se posait toujours la même question. Mais cela ne pouvait plus continuer, ou du moins, il fallait de temps en temps faire les choses que l’on voulait faire. Sans se poser de question.


Deux jours auparavant.

Ingratitude. Méprisante ingratitude. Certes, peut-être étais-ce elle, dans toute cette histoire, qui faisait preuve d’ingratitude. Mais pour une fois, elle n’en avait rien à faire. S’étant rendu dans les cachots, elle avait torturé pendant des heures un vampire s’y trouvant. Restant absolument inexpressive, mais passant toute sa colère par le biais de son don. La pauvre chose, victime de la Volturi, n’en pouvait plus. Jane avait vu l’expression de son frère, qui remarquait bien les changements d’humeur de sa sœur. Il devait peut-être même ressentir ce qu’elle ressentait, à l’instant. Jumeaux, ils avaient un lien très fort. Certes.

Son prétexte, ou son mensonge, c’était qu’elle avait envie de torturé quelqu’un. Mais peut-être au fond d’elle-même, s’imaginait-elle que ce vampire, ce détritus, n’était autre qu’Aro. Non, elle ne pouvait avoir de telles pensées. Elle ne lui ferait jamais de mal, elle ne le trahirait jamais. Mais au nom du dieu, pourquoi avait-il besoin de lire ses pensées ? Sachant qu’il y verrait tant de choses. Et elle n’avait pas besoin d’un tel don pour savoir ce qu’il pensait, lui. Laissant sa première victime tranquille, elle se tourna vers un cachot, rempli d’humain. Un seul fera l’affaire. Une femme aux yeux bleu la regarda, tremblent de peur tout en suppliant la vampire du regard. Raté.

« Ne suis-je pas toujours loyal, ne suis-je donc pas assez utile que l'on ne peut m'accorder une seule chose ? »

Ça y est, elle perdait la raison. La voilà en train de parler à des humains ! Des humains, si faibles et répugnants ! Les cris de la femme retentirent dans tous les cachots, son écho résonant à plusieurs reprises. Telle qu'elle était arrivée, la vampire était repartie. Ça commençait à bien faire.



Alors, la voilà devant les habitations de Forks. Elle pouvait déjà sentir sa présence. Oh, mais que fichait-elle ici, aussi. Elle n'hésita plus. S'avançant vers les appartements, sachant que lui aussi allait pouvoir sentir sa présence. Elle avait hésité assez longtemps, peut-être même trop. Puis, pourquoi faire demi-tour maintenant ?


Un jour auparavant.

Tant de mails. Pourquoi continuait-il à écrire ? N'en avait-il pas marre ? Vraisemblablement, non. Pourtant, elle ne lui répondait jamais. C'était déjà assez ennuyant qu'Aro savait qu'il lui écrivait. Aro pourrait facilement savoir qu'elle lui répondait. Non pas que ça risques d'arriver. Jane n'était du genre à s'amuser à cela. Il aurait dû savoir, comprendre que même si elle le pouvait, elle ne lui aurait répondu. Mais à chaque fois qu'elle lisait ses mails, encore et encore, elle comprenait son humeur presque mélancolique.

Elle avait beau être toujours de mauvaise humeur, passant ses nerfs sur les autres gardes, elle savait que ce n'était plus qu'une façade. Oh, elle ne pleurait pas. Elle n'était pas triste, ni même malheureuse. Son frère était toujours là, ainsi que le clan dont elle fait partie depuis des siècles. Mais elle était en manque. En manque de quelque chose, en manque de quelqu'un. Et en voyant la nuit tomber, un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle avait réussi à éviter Aro comme la peste, sans pour autant que cela ne se remarque. Il n'en serait rien. Et même si plus tard, il arrivait à l'apprendre, ainsi soit-il. La Volturi attrapa sa cape et se dirigea vers les jardins, avant de disparaître dans la nuit.


Pourquoi ? La voilà devant une autre porte, une nouvelle fois, figé. Ça devenait une habitude. Alors qu'elle n'hésitait plus, elle ne savait pas non plus si c'était une bonne idée. Après tout, que resterait-il d'eux à la fin ? Tout ceci était bien trop compliqué, bien trop dépourvu de sens. La voilà, à Forks. La voilà, Jane Volturi, devant une porte comme une idiote. Si elle avait passé ses dernières semaines à être plus sanglante que d'habitude, n'étais-ce pas à cause de lui ? Oh, Jayden, si seulement elle pouvait irradier ce nom de son esprit. Mais c'était là une chose impossible. Tant de pensées en quelques secondes. Mais cette fois-ci, elle tourna le dos à la porte. Il était trop tard pour faire marche-arrière, mais quelle importance ? Il était amusant de voir qu'il ne se lassait pas de lui envoyer des mails. Et encore plus amusant de voir qu'elle avait fait ce qu'il attendait d'elle. Elle était venue à lui.

Malgré l'envie d'user de son don sur le vampire, question de lui faire regretter le fait d'hantée ses pensées, elle ne pouvait que lui donner raison. Quoiqu'elle fasse, il existait encore. Ignoré son existence était impossible, elle l'avait déjà fait. Ce qui n'avait rendu service à personne. Et avant qu'elle s'en rende compte, Jane marchait dans des ruelles. N'observant ni ses alentours, ni rien d'autres. Pour les quelques humains qu'il y avait dans les rues sombres, bien que lui jetant de drôles de regards dû à sa vestimentation, il n'y avait personne d'autres. Sa cape couvrant plus ou moins son visage, elle se contenta aussi de prendre son temps dans les ruelles. Car elle savait, pour les quelques secondes où elle avait été près de l'appartement de Jayden, qu'il l'aurait repéré. Il s'agirait presque du jeu du chat et de la souris. La question est, qui est le chat et qui est la souris ?
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