L’immortalité. Soyons damné. C’était là les pensées de Jane dans de tels moments. Quels moments ? Et bien, ceux où elle n’avait rien à faire. À part être couché sur son lit, les yeux fermé et perdu dans ses pensées. Comme toujours, elle se demandait pourquoi elle ne faisait rien. Elle pourrait aller aux cachots, ou même trouver un humain à torturer. Mais tout le monde a droit au repos, alors pour une fois, il n’en serait rien. Et comme toujours, ses pensées la guidèrent vers les Cullen. Ah, satanée Cullen. Si elle pouvait les détruire de ses propres mains, mon dieu ! Elle le ferait tout de suite. La présence d’une Cullen au château ne l’aidait pas, pas du tout. Aro n’avait qu’à remercier Alec, car franchement, si Esmée était encore saine et sauve, c’était grâce à lui. Peut-être Jane n’avait-elle vraiment pas de cœur, car en voyant la tristesse d’Esmée Cullen, la seule envie qui lui était passé par la tête c’était de lui rire au nez.

Mon dieu, si seulement certaines personnes pouvaient avoir une idée du nombre de fois que la Volturi pensait aux Cullen. En voilà une obsession. La simple idée dégoûta la jeune fille de tout repos. Se levant, elle attrapa sa longue cape et quitta sa chambre. Ah, parfois il lui semblait être une lunatique, une folle bipolaire. Non pas que ça la dérangerait.. Vous voyez les pensées qu’elle peut avoir quand elle n’a rien à faire ? Voilà donc al raison pourquoi elle aimait être occupée. Son esprit marchait parfois trop vite, trop bizarrement. Et c’est ainsi qu’elle parcourait de ruelle en ruelle. N’ayant même pas pris la peine de chercher un compagnon de route. Les autres Volturi étaient peut-être sa ‘famille’ et ses amis, mais beaucoup étaient trop occupés avec les problèmes de la famille royale. Et ne voulant tolérer aux végétariens une pensée de plus, Jane évita soigneusement tout autre garde.

Non pas que ça changeait beaucoup. Combien d’autres Volturi lui faisaient la discussion ? À part les quelques privilégiés sur qui elle ne pouvait user de son don, ou ceux qu’elle considérait comme des amis. Direz-vous, c’est de sa propre faute. Quand on use de son don chaque fois que quelque chose, -ou quelqu’un-, nous contrarie, on pourrait les comprendre. Ainsi, Jane pouvait totalement percevoir le fait qu’accepter des ordres d’une vampire ayant à peine le physique d’une adolescente pouvait être frustrant. Certes, les autres gardes savaient à quoi s’attendre avec elle, aucune raison de chercher les problèmes là où il n’y en a pas. Jane venait parfois à se demander si certains n’aimaient pas un peu trop être torturés. D’ailleurs, ils exagéraient. Quand certains gardes la voyaient, ils la fuyaient comme la peste. Elle aurait pu être Hulk et avoir 8 bras que tout cela aurait été amusant.

Une nouvelle fois, ses pensées étaient devenues ridicule. Soupirant, Jane ne pu que remarquer l’odeur du sang qui flottait dans l’air. Et bientôt, le bruit d’une dispute lui parvint. Les humains étaient pires que pitoyable et déplorablement stupide. Mais ce n’était là pas l’intérêt principal de la jeune vampire. Car elle s’aperçu bien vite de la présence d’une autre Volturi, qu’elle finit par rejoindre sur le toit d’un bâtiment. S’approchant alors d’Inaya, elle laissa le silence régner entre elles. S’il y avait bien une Volturi qu’elle accepterait de voir malgré son humeur maussade, c’était bien Inaya. Qui se ressemble s’assemble, ainsi, malgré que certains de leur point commun n’avait rien de bien positifs, Jane avait immédiatement porté un certain intérêt à l’autre Volturi. La preuve en était bien le sourire qu’offrit Jane à Inaya quand celle-ci lui adressa la parole.

« Bonsoir Inaya. Et bien, malgré l’ennui de n’avoir rien à faire je vais plutôt bien. Et toi, comment te portes-tu ? »

Ne mentons pas, si les humains n’arrêtaient pas de se battre, de se disputer ou quoiqu’ils étaient en train de faire, l’ennui serait vite remplacé par une envie meurtrière.

« Bien, merci. Mais je regrette que la chasse soit proscrite dans notre belle ville, sans quoi j'irais tout de suite rendre visite à ces petits humains bruyants et bagarreurs. »

Ah, parfois, Jane ne comprenait pas comment elle pouvait toujours se trouver dans les bonnes faveurs d’Aro. La chasse avait beau être proscrite, il lui était arrivé plus d’une fois d’en finir avec un humain à Volterra. Enfin, ce n’était pas de sa faute non plus si certains se jetaient carrément dans ses bras. Dernièrement, une bande de touristes saouls l’avaient accosté, alors qu’elle était en compagnie d’autres gardes. Un d’entre eux l’aurait fait tomber si elle aurait été humaine, donc une chose impardonnable. Oui, Jane n’avait pas forcément toujours mauvais caractère. Mais dès qu’elle était de mauvaise humeur, mieux ne valait-il pas se mettre entraver de son chemin. Et c’est quand l’odeur de sang devint encore plus forte que les deux Volturi semblaient finalement avoir la même idée. Suivre les humains, pour probablement les tuer.

Se dirigeant vers l’entrée de la ville, elle se contenta de regarder les humains sortir de Volterra. Avaient-ils tué l’autre humain à qui l’odeur de sang appartenait ? Peut-être. Cela lui importait peu, après tout, ils n’étaient que des banques de sang. Si ça leur plaisir de s’entre tuer, ainsi soit-il, mais le scénario qui viendrait à eux leur plairait bien moins. Ce qui failli décevoir Jane fut le fait que les hommes montent dans une voiture. Bien qu’en tant que vampire ils ne savaient pas la semer, même avec l’engin en question, Jane n’avait pas envie de les suivre à vitesse vampirique. Qu’elle pouvait être fainéante parfois. Mais heureusement, Inaya avait déjà trouvé la solution.

« Ne t'inquiète pas, le proprio n'aura même pas le temps de se rendre compte qu'elle a disparue. »

Les deux Volturi étaient à présent dans une Mercédès. Jane était du côté passager alors qu’Inaya était au volant. Leur curiosité les menait à voler une voiture, pour suivre des humains qu’elles auraient pu suivre à pieds. Ah, au moins, elles faisaient quelque chose hors de l’ordinaire. Inaya rattrapa d’aussi vite la voiture des humains, qui finirent par prendre un chemin dans les bois pour s’y arrêter à un campement. Qu’étais-ce donc avec les hommes et camper dans une forêt ? Ah.

« Si je ne m'abuse, ils sont hors de la ville, donc techniquement nous avons le droit de les boire, non ? »

Détournant le regard des hommes, Jane posa son regard sur Inaya. Un sourire sadique au coin des lèvres. Le plus chouette, avec un groupe d’humains et à condition que ce ne sont pas ceux qui passent dans la salle des trônes, c’était bien qu’on pouvait les tuer comme on le souhaitait. Et pour ça, Jane avait de l’imagination à revendre, tout comme Inaya probablement. Les deux vampires partageaient à présent un même regard assombri par la soif. Et Jane avait déjà son idée pour que les hommes ne boivent pas trop. Car il n’y avait rien de plus répugnant que du sang goûtant l’alcool. Franchement.

« Je le crains fort pour eux, oui. »

Sortant du véhicule, les deux vampires étaient encore à une assez bonne distance des humains. Jane laissa son regard parcourir les alentours du campement. Laissant tous ses sens en alerte, juste au cas où un autre vampire serait dans les parages. Bien que cela serait étonnant, vu que Volterra, et ainsi les Volturi, n’étaient qu’à quelques kilomètres d’ici.
Se rapprochant doucement, son sourire sadique ne quitta pas son visage. Il n’y avait aucun plaisir à ne pas ressentir la peur de ses victimes. C’était sadique et cruelle, mais c’était ainsi. Jane laissa son regard se poser sur un homme d’une trentaine d’années qui s’était lui aussi éclipsé de la ville un peu plus tôt. Et avant qu’un seul humain remarque la présence des deux vampires, l’homme se mit à hurler de douleur, s’saisissant aux passages tous les autres.

« Un peu de drame n’a jamais tué personne, qu’en dis-tu ? »

S’adressant à Inaya, Jane ne lui avait demandé cela que par pur politesse. Inaya devait elle aussi sans doute avoir envie de faire ce qu’elle veut avec ses proies. En tant que bonne co-Volturi, et amie, Jane voulait juste savoir si l’idée convenait à sa sœur de clan. Après tout, aux plus d’âmes, aux plus de joies.